New Order, des voleurs comme nous

1982, année chaotique et tendue, entre Brejnev qui passe l’arme à gauche, le bain de sang de Sabra & Chatila et les soldats du défunt empire britannique qui s’écharpent avec les bataillons perdus de la junte militaire argentine pour un îlot peuplé de moutons asthéniques. Qui s’en préoccupe ? Pas plus New Order qu’Arthur Baker, c’est clair. Avec l’arrivée du 808 et de la Linndrum, la danse music quitte enfin l’interminable séquence disco pour se durcir dans des beats mécaniques. Le hip hop est accouché dans une vague de froid. La techno pointe la tête, de Detroit à Manchester en passant par NY. Les eighties s’affirment, plus abrasives, plus dures que la décennie précédente. Et danser dans les décombres, les petits Mancuniens ont ça dans le sang.  Pour une chronique non actuelle et sentimentale de “Power, Corruption and Lies”, c’est par ici.
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SINGE CHROMÉS
La possibilité d’un singe

C’est une grande affaire que celle d’un rock’n roll pur qui serait à la fois frais et respectueux de ses racines. Pour partie c’est une affaire de fantômes mais c’est aussi une histoire d’animaux. Par chance, on en a retrouvé un spécimen dit « Singe Chromés » venu tout droit de Mulhouse qui à l’heure d’un concert parisien a bien voulu s’y coller et se laisser interviewer.
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PETER HOOK [LIVE REPORT]
Fin de transmission

Une icône vintage en live à deux pas du domicile banlieusard, ça ne se refuse pas. Mais comme avec les chocolats de Noël, la promesse d’un pur instant de délectation tournera à l’indigestion, à force de gourmandise. Retour en quelques mots et en images sur la prestation de Peter Hook & The Light reprenant Joy Division et New Order au Festival des Aventuriers, à Fontenay-sous-Bois.
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69
Le village des (con)damnés

Les mauviettes n’aiment pas les films de John Carpenter, les cyniques non plus. C’est d’ailleurs à ça qu’on reconnaît les cons, leur facilité à moquer la sincérité bricolée avec trois francs six sous. Pour le groupe 69, c’est un peu pareil. Fondé par d’anciens membres de Sloy au moment même où le moustachu maitre de l’horreur entamait son déclin, le groupe français livre avec « Adulte » un deuxième album tellement flippant qu’il s’adresse en réalité aux plus courageux.
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COCTEAU TWINS
Les enfants terribles

1982, Robert Smith annonçait en clôture du rétrospectivement optimiste album Pornography : “I must fight this sickness, find a cure”. Quelques mois plus tard, il avait visiblement trouvé la solution et offrait à son public le titre “Let’s go to bed”, de quoi devenir encore moins convainquant que sa propre parodie par les Inconnus – nos Monthy Pythons français. En définitive, les goths n’avaient plus qu’à se retourner dans leur tombe. Ensuite tout s’enchaîna très vite. Bowie sortit « Let’s Dance », New Order « Blue Monday », et le compact disc fut lancé sur le marché anglais, contribuant à faire des années 80 l’enfer dont nous nous souvenons encore. Heureusement, quelque part en Écosse, résistait un couple d’irréductibles, les Cocteau Twins.
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FRUSTRATION
Malaise dans la civilisation

Lorsque Borges apprit qu’il avait vendu trente sept exemplaires de son “Histoire de l’éternité”, il eut une impression de foule. Trente sept personnes, hommes et femmes avec des chapeaux différents, chacun son livre dans sa main. Il ajouta : « à mon époque c’était mieux, on ne pensait pas en termes de public, on écrivait pour un tout petit cénacle, pour quelques amis ». Quelques amis, voilà ce qui suit de salle en salle le groupe Frustration. Et ils commencent à être nombreux.

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L’HAÇIENDA
La meilleure façon de couler un club

C’est l’un des clubs les plus mythiques, géré par l’un des labels les plus mythiques, et ce à une époque charnière de l’histoire de la pop. Mancunienne jusqu’au bout de la nuit, l’Haçienda se rappelle à notre bon souvenir par le biais d’une double actualité : le bouquin que lui consacre Peter Hook – bassiste de Joy Division et New Order – et la sortie d’une deuxième compilation dédiée à la dimension « club » de Factory. Trente ans pile-poil après ses débuts (et quinze après sa fin), retour sur une formidable aventure collective qui laissa quelques traces, dans tous les sens du terme.
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THE SOFT MOON
« Zeros » en écoute intégrale

Déjà pas très loin du zéro absolu avec leur premier album sorti en 2010, The Soft Moon revient avec un brûlot synth-punk pas vraiment west coast, qui donne surtout l’impression de survoler Berlin en hélicoptère avant la chute du mur. À deux semaines de la sortie officielle chez Captured Tracks, écoute exclusive de cet album en béton armé, influencé par leurs aïeux de San Francisco, les bien nommés Chrome.
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