Dalle Béton emmerde la startup nation de Macron avec un clip à 12,5°

Dj breton bien connu des services de police pour avoir participé à des rassemblements festifs non autorisés dans la péninsule indépendantiste et sorti un disque en 2020 en feat avec Novak Djokovic, Théo Muller aka Dalle Béton est de retour pour foutre le bordel avec un EP d’électro-rock’n’roll ultra énervé servi par un clip alcoolisé en hommage à la descente légendaire de notre cher néo-président Emmanuel Macron et qu’on vous offre, évidemment, en exclusivité.
Une histoire de Folkways, le label préféré des diggers
Une exposition visible jusqu’au 30 juin à la Médiathèque musicale de Paris met en lumière ce label bien connu des amateurs de musique populaire, de blues et de folk notamment. Son catalogue compte environ 2000 références et couvre une quarantaine d’années d’histoire de la musique américaine à partir de 1948. On y trouve en vrac les noms de Leadbelly, Big Bill Broonzy, Woody Guthrie, Pete Seeger, Mary Lou Williams ou encore Memphis Slim, mais surtout plein d’autres bizarreries. Portrait du fondateur de cette institution sonore, un archiviste passionné nommé Moe Asch.
MNNQNS en session électrique sur « Massive Clouds Ahead »
Avec la crise en Russie, on savait déjà que la France allait manquer d’essence, mais personne n’avait prévu que le compteur électrique souffrirait lui aussi avec le deuxième album des Rouennais de MNNQNS, aussi électrique que le premier, mais plus que jamais à placer dans la mince liste des albums français à caler entre ceux de The Horrors et NIN. Des guitares, évidemment, mais aussi des tripatouilages l’électronique et une toque sur la tête : c’est parti pour une session en studio avec l’un des meilleurs titres de « The Second Principle » : Massive Clouds Ahead.
« L’Orée » d’Ashinoa, parfaite bande-son des trajets en TER
Loin de moi l’idée de vanter le protectionnisme ou la préférence nationale, mais quand on a un joyau comme Ashinoa, on s’efforce de le conserver. Après Servo, Veik, et Slift, les perfides anglais de Fuzz Club Records nous dérobent encore un de nos meilleurs groupes. Après tout, peut-être que la France ne les mérite pas ?
Les maudits de la folk #4 : la complainte de Karen Dalton
La folk a aussi eu ses maudites, et Karen Dalton en est assurément l’ambassadrice. Passée quasi inaperçue de son vivant, elle a disséminé ses traces aux quatre coins des États-Unis, en laissant derrière les sabots de son cheval une traînée de mystère, sa vie d’excès et deux albums sortis dans l’indifférence générale. Ce mois d’avril sort « Shuckin Sugar », un album d’archives live de la chanteuse, sur la période de 1963-1964. L’occasion, donc, de revenir sur sa vie tourmentée.
Fontaines D.C. : groupe de rock déprimé cherche succès mainstream
Sur ce troisième album « Stinky Fia », le groupe de Dublin exilé à Londres poursuit une progression phénoménale en s’éloignant très clairement du post punk tout en affirmant son identité. De là se poser une question : Fontaines D.C. est-il le meilleur groupe de rock du moment ? Réponse avec Conor Deegan, le bassiste blondinet.
Échappé de Techno Thriller, Yeun Elez balance un titre superbement déprimos
D’ordinaire, Hoel Moce officie avec Léo Grosheitsch au sein de Techno Thriller, un duo bruxellois qui noircit tout sur son passage. En solo, Hoel devient Yeun Elez et le bonhomme vient d’accoucher d’un premier disque enregistré en Bretagne difficile à ranger dans un bac spécifique chez un disquaire. En exclu, voici Les Amours Fanées, une chanson qui joue les équilibristes entre Noir Boy George et Daniel Darc, et qui ne devrait pas vous aider à soigner votre dépression. À moins que la tristesse inhérente à cette chanson soigne miraculeusement vos maux.
Ici c’est Tim Paris
Vous connaissez Tim Paris ? Moitié du projet It’s A Fine Line avec Ivan Smagghe, le DJ-producteur français avait disparu des radars depuis des années. Il revient enfin avec son deuxième disque, le lumineux et racé : We Us. Hey mais Tim, t’étais passé où ?
Golden Bug vous ouvre les portes de la perception de sa Renault Fuego
Appuyé par des collaborations avec The Limiñanas, Golden Bug propose aujourd’hui un brillant album, « Piscolabis », où se rencontrent guitare western sous peyotl, synthé soviétique, esprit acid-house et featuring vocal prestigieux.Vous aimez le krautrock de hippie drogué qui sent des pieds ? Voici une interview du producteur techno pendant laquelle on a évidemment gardé nos chaussures.
La société est étrange, mais Société Étrange l’est encore plus
Une plaque de vomi bicolore recouvrant un lingot d’or ayant transité par l’Allemagne et les Tropiques. A regarder ce qui s’apparente à l’une des pochettes les plus laides de l’an 2022, c’est la première image qui vienne à propos de « Chance », deuxième album du groupe Société Étrange fraichement publié chez Bongo Joe et qui, en seulement 6 titres, redonne à la transe ses lettres de noblesse en lorgnant plus du côté de CAN que du côté des cracheurs de feu altermondialistes.
Spiritualized : « je ne suis pas assez con pour me comparer aux Beatles »
L’ancien Spacemen 3, aux commandes de Spiritualized depuis plus de 30 ans, remonte dans sa navette spatiale direction un nouvel album intitulé « Everything Was Beautiful ». Si vous êtes déjà fan : rien de nouveau. Et si vous ne savez pas qui est Jason Pierce, alors continuez la lecture.
Mai Mai Mai lâche le titre « Musica Nova » et c’est cool cool cool
C’est encore un disque prévu sur Maple Death Records (comme Holiday Inn, après on arrête, promis) et comme la mozzarella di Bufala, c’est (encore) un produit italien. Toni Cutrone, alias Mai Mai Mai, revient le 20 mai avec « Rimorso », un opéra gothique riche en percussions, en guitare lap-steel, en textures flippantes et drones de l’enfer. Un titre de cet album de zombie, intitulé Musica Nova et crée en collaboration avec la chanteuse Nziria, s’écoute là tout de suite en exclusivité. Pronto.
Hoorsees : « oui, on fait du pop-rock et on assume ce terme »
Après lui avoir balancé des méchancetés l’an dernier suite à la parution du très moyen «Hoorsees», on retrouve ce cher Alexin pour notre rendez-vous annuel, alors qu’il vient cette-fois ci de sortir un excellent disque qu’il qualifie à moitié sérieux du sobriquet de «pop-rock», histoire de choquer le petit monde de l’indie. Et si le risque de faire une interview complaisante était énorme, le résultat n’est finalement pas si catastrophique.
Interview : les confessions du Reverend Beat-Man
Juste avant son concert au Sonic Protest à Montreuil, le Reverend Beat-Man s’est posé avec Gonzaï pour une interview aussi intense qu’une chanson rock de deux minutes. Le Suisse s’est installé dans une machine à remonter le temps pour raconter ses premières leçons de guitare (chaotiques) ses années en tant que Lightning Beat-Man (chaotiques), son dernier concert (chaotique), sa place dans un pays qui ne veut pas de lui, l’importance du wok’n’woll dans le monde et de son label, Voodoo Rhythm Records. Attention, vous risquez aussi de rire.
Whatever The Weather se consomme à température ambient
11 titres, 11 températures, le temps d’un album sous le pseudo Whatever The Weather, Loraine James oublie les dancefloors et s’offre une pige comme miss météo pour conter le climat des côtes anglaises de l’ambient et de l’électronica.
Holiday Inn fait ses fonds de tiroir pour vous dire « vaffanculo »
Le duo franco-italien sort le 22 avril une compilation qui regroupe parmi ses premiers morceaux, mais aussi une reprise du Mushroom de Can. Et ça tabasse comme un coup de tête de Materazzi.
Bertrand Mandico : l’interview musique et cinéma
Il ressemble au fils cache d’Alan Moore, son cinéma est notamment inspiré par Métal Hurlant, Topor et David Lynch et musicalement, on baigne entre KOMPROMAT, Divine et Roxy Music. Pour Gonzaï, le réalisateur Bertrand Mandico refait son cinéma musical à l’occasion de la sortie d’After Blue (Paradis sale), son deuxième long métrage. Attention, moteur.
Une discussion pas répétitive avec Gavin Bryars
Il faut croire que certains genres musicaux se prêtent mieux à la postérité que d’autres : Alors que la date de péremption sur les disques « rock » affiche la trentaine maximum, au risque d’une indigestion, les compositeurs de l’école dite minimaliste, qui englobe finalement trop d’artistes et de sous-genres pour qu’on en délimite clairement les contours, semblent rajeunir avec l’âge. C’est le cas de Gavin Bryars, 79 ans, et dont la musique résonne encore comme les cordes de sa contrebasse. Rencontre avec l’Anglais au sourire fuyant, à l’occasion de son passage à Paris en mars dernier, pour un long entretien en français dans le texte.
Nicolas Mathieu, bête des Vosges
Carton plein avec son troisième roman Connemara : le goncourisé Nicolas Mathieu confirme tout le bien qu’on pensait de lui et construit une œuvre solide et pas ramenarde. Sa justesse en fait l’un des écrivains les plus pertinents de cette drôle époque. Entretien avec l’idole des jeunes.
Monsieur Crâne, Larme Blanche, Les Lignes Droites… 3 groupes entre cagoules et machines vintage
Avis à nos lecteurs les plus blasés, il se passe un truc en France en ce moment ! De plus en plus de groupuscules se mettent à produire dans leurs caves des disques suintant bon les synthés modulaires, la beatbox eighties et l’écoute intensive de Suicide, Kas Product ou Bashung circa 1981 sous forte influence Alan Vega/Joy Division. De Maman Küsters à Monsieur Crâne, de Larme Blanche à Les Lignes Droites – comme c’était déjà le cas chez Mendelson ou Bruit Noir – toute une génération d’ex-guitaristes métamorphosés en men machine décide de ne plus dissimuler leurs harangues derrière la facilité de la langue anglaise et plonge sa plume acide dans le cul du petit Larousse. Il était temps que des artistes français issus de l’underground se décident à chanter dans la langue de Molière avec classe et élégance, et renvoient à leur Brevet des collèges tous ces crétins des radios mainstream juste bons à finir en sonneries pour smartphones.