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Norbert Terry, dernier empereur du porno gay

Vous avez toujours voulu savoir si la libido conserve ? Du haut de ses 99 ans, Norbert Terry, ancien réalisateur de films pornographiques gays et hétéro, répond qu’il n’y a pas d’âge pour aimer. Figure des années 1970, l’homme coule aujourd’hui des jours heureux face à la mer, dans la baie de Bangkok. Les films qu’il a réalisés ou produits, tels Couche-moi dans le sable, Fais jaillir ton pétrole ou encore Rien que par derrière sont les vestiges d’une époque où le sexe était canaille, l’érotisme non dénué d’humour et où les cinémas X étaient des lieux incontournables de rencontres. Portrait du dernier des Mohicans de la folle histoire du porno gay français.
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Le dernier roman de Clément Milian est tout sauf un conte pour enfants

Depuis un peu moins de deux ans, les éditions Atalante ont décidé de remettre une pièce dans le flipper du polar en relançant leur collection Fusion. Dans leur roster, un nouveau venu : Clément Milian, dont on avait quasiment plus de nouvelles depuis la sortie de son Triomphant en 2019. Avec Un Conte Parisien Violent, il dresse le portrait d’un Paris fantasmatique ou règnent en maitres, clodos, junkies, dealers et punks avec, sur le trône, une adolescente fan de skate, branleuse le jour et flippée la nuit. Rencontre avec l’auteur de ce récit initiatique, roman noir toqué dans lequel se joue une musicalité à la rythmique bien cheloue.
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Dans la fête foraine de Jean-Luc Navette

Ceux qui était branchés sur la fréquence tatouage au début des années 2000 ont difficilement pu passer à coté de ses travaux. Amours désenchantés, nature tourmentée, âmes en transit et freak show en noir et blanc: les histoires de Jean-Luc Navette finissent mal en général. A l’occasion de la sortie d’un nouveau bouquin et d’une exposition qui lui est consacrée à la galerie Art Factory à Paris, il ouvre les portes de sa fête foraine, territoire fragmenté ou se croisent Jean-Jacques Goldman et Damia, l’amour et la mort sur fond d’insectes momifiés et de combats de coqs sans tête.
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Bill Plympton : « J’utilise le crayon comme une seringue plantée dans mon bras »

Deux seins géants qui envahissent une maison, un astronaute qui copule avec des aliens et une ordure qui a des ailes d’ange lui poussant dans le dos. Voilà les idées qui peuplent l’esprit drôle et dérangé de Bill Plympton. Bardée de 7 longs-métrages (dont un 8ème en préparation), son oeuvre se démarque par son ton libertaire pionnier, à contre courant des carcans moraux d’hier et d’aujourd’hui. Rencontre avec cet artiste culte du cinéma indépendant américain à l’occasion de la ressortie de ses chefs d’oeuvre punks, L’Impitoyable lune de miel ! et Les mutants de l’espace, par ED Distribution.
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The Fabelmans, ou le complexe d’œdipe d’un boomer

La bonne réception du dernier film de Steven Spielberg est un symptôme frappant de l’angoisse qui taraude le public traditionnel du cinéma, celui qu’a toujours courtisé Spielberg et qui a fait son succès commercial. Elle montre aussi comment les studios aggravent encore, par leur conservatisme, le naufrage d’un art qui semble désormais dépassé par la réalité.  
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Docs en stock (Volume III)

Parmi les 10 millions de spectateurs français d’Avatar 2, certains sont sorties de la salle pensant avoir reçu une rasade de « séquences documentaires » s’en sont félicités sur Internet. Pour ces âmes perdues, voici une nouvelle liste de films hirsutes qui dit bien haut que les pixels de James Cameron seront toujours plus proches de My Little Pony que de Microcosmos. Que le geste documentaire ne se résume pas à la contemplation de la faune et de la flore. Que le médium peut faire plus que soigner les gueules de bois et apaiser les insomnies.
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Avec « Valentina », Christophe Siebert sert l’apocalypse en tartine

Lors de la dernière chronique consacrée à un roman de l’auteur, on avait titré: « Grâce à Feminicid, Christophe Siebert trifouille les entrailles de son pays maudit ». Avec le recul, on se rend compte qu’on est des gros batards: on vous a menti. Sorti en janvier dernier, Valentina, nouvel opus de son cycle de Dark SF est LA véritable plongée dans la carcasse abimée de son pays mal en point.
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Docs en stock (Volume II)

Commençons par une confidence : en rédigeant cet article, je n’ai pu éviter un triste constat : tout cinéphile que je suis, le documentaire est un pan délaissé de ma culture personnelle. Il faut dire que le genre a hérité d’une réputation en demi-teinte, souvent attifé des adjectifs “austère” et “ennuyeux”. L’ensemble de films singuliers ci-dessous vaut donc autant comme liste de recommandations que comme rappel à moi-même que des trésors oubliés attendent patiemment dans les profondeurs des océans. Tout le monde à bord, larguez les amarres.  
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Cherchez le Mirwais

C’est l’histoire d’une étoile filante qui passe presque tous les vingt ans. La première fois, c’était en 1980 avec « Cherchez le garçon » de Taxi Girl. La seconde, en 2000 avec « Naive Song », single post French Touch à la trajectoire immédiate, mais suivi d’un gros astéroïde : l’album Music de Madonna où il cosignera six titres. Et puis pendant vingt ans, perte du signal. Mirwais Ahmadzaï avait-il disparu ? Non, il était en orbite. En 2022, il revient sur Terre avec un roman pré-apocalyptique conçu comme un single qui aurait pu se nommer « 22nd Century Schizoid Man ». Jamais là où l’attend, le Français encore plus rare que les Daft Punk se confie à Gonzaï dans un grand entretien martien.
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Docs en stock (Volume I)

Dire du documentaire que son patrimoine demeure un pan délaissé de la cinéphilie n’est qu’évidence. Taper « Liste meilleurs documentaires » sur un moteur de recherche, c’est se condamner à parcourir de site en site la même dizaine de titres connus, reconnus et, pour la plupart, indélébilisés par un trophée doré. Quant à la production contemporaine, le peu d’attention médiatique qu’elle suscite se porte presque exclusivement sur la débauche actuelle de true crimes et sur d’immuables films animaliers, les seuls ayant droit à une exploitation décente en salle.
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