Les femmes fatales : les 1001 vies de Saâda Bonaire

Planquées tout au long du 20ième siècle derrière des génies masculins qui leur ont parfois beaucoup empruntés, certaines femmes ayant fait « carrière » dans l’avant-garde ou dans la marge ressurgissent ces jours-ci grâce au temps long et à la mémoire d’Internet. Lâchées au dernier moment par EMI (qui lui préféra Tina Turner), Saâda Bonaire est un projet tué dans l’œuf qui cristallisait pourtant toutes les ambitions d’une époque, entre textes sensuels et féministes dans une fusion de disco et world-music.
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Seconde division : les trésors cachés du prog-rock

N’en déplaise aux critiques vieillissants restés bloqués en 1977, le rock progressif ne se résume pas aux indigestes pièces montées d’Emerson Lake & Palmer. Les premiers instants de ce genre essentiellement britannique ont vu l’émergence d’une flopée de formations qui n’ont jamais en mesure de sortir de la seconde division post-psychédélique, mais qui furent parfois les auteurs d’enregistrements captivants où l’excès tutoie souvent l’étrange et, par moment, le sublime. Comme en témoigne le premier épisode cette série nommée Seconde Division, avec une plongée dans les abysses des catalogues de Vertigo, Neon ou Harvest labels prog et “underground” des majors de l’époque.
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Maurice Renoma : rencontre du troisième chic

« Renoma : à mon sens l’une des meilleures boutiques de vêtements du monde. Un endroit formidable, des gens très aimables… » Ainsi parlait Eric Clapton dans les pages du magazine Rock & Folk en 1967. Et il n’était pas le seul happy few dans les 60-70s à se parer des célèbres costards de la griffe française qui étonnait même les anglais : Bob Dylan s’offrit deux costumes pour son vingt-cinquième anniversaire et James Brown portait un Renoma lors de ses mémorables concerts joués à l’Olympia en mars 1971. On pourrait également évoquer l’essayage du costume pourpre de Jean Rochefort dans Un éléphant ça trompe énormément ou le blazer sombre de Serge Gainsbourg dans la comédie musicale télévisée Anna… la liste est interminable. Comme la carrière de la maison de mode qui fêtera ses 60 ans en octobre 2023. Portrait de son créateur
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Sparklehorse, toujours vivant

13 ans après son suicide le 6 mars 2010, Sparklehorse fait un come-back inattendu avec un dernier album terminé après sa mort par ses proches et des amis musiciens comme Jason Lytle (Grandaddy). Le disque, intitulé « Bird Machine », sort le 8 septembre. Et même si le génie de Mark Linkous imprègne l’album, cette machine à oiseaux peine à nous faire planer.
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Les femmes fatales : Midori Takada, sauvée par le gong

Planquées tout au long du 20ième siècle derrière des génies masculins qui leur ont parfois beaucoup empruntés, certaines femmes ayant fait « carrière » dans l’avant-garde ou dans la marge ressurgissent ces jours-ci grâce au temps long et à la mémoire d’Internet. Dans la catégorie des « beautiful unseen », le nom de la Japonaise Midori Takada, lointaine cousine de Steve Reich et Brian Eno, résonne au moins aussi fort que ses 9 albums minimalistes publiés sporadiquement depuis 40 ans.
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Les femmes fatales : Meredith Monk, une voix pas sans issue

Planquées tout au long du 20ième siècle derrière des génies masculins qui leur ont parfois beaucoup empruntés, certaines femmes ayant fait « carrière » dans l’avant-garde ou dans la marge ressurgissent ces jours-ci grâce au temps long et à la mémoire d’Internet. Meredith Monk, Américaine follement inclassable, est l’une d’entre elles. Découvrir son œuvre, à rebours, donne l’impression d’assister à l’improbable rencontre entre Moondog et Camille.
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Il était Guy Cabay, une fois

C’est une histoire comme seule la Belgique sait en fournir : à la fin des années 70, le dénommé Guy Cabay tente de percer avec une sorte de bossa nova belge jouée au vibraphone et chantée dans une langue (le wallon liégeois) que plus personne ne parle. Et forcément… ça ne marche pas. C’était sans compter sur Bertrand Burgalat qui, 45 ans plus tard, tombe par hasard sur ses 2 disques oubliés avec, à la clef, une réédition chez Tricatel de cet Antônio Carlos Jobim complètement timbré. A 72 ans, voici sa première interview filmée. 
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Même morte, Betty Davis continue de dire « funk » au monde entier

Un après sa mort, le label de diggers Light In The Attic s’apprête à sortir une réédition de quatre albums de Betty Davis, de ses premiers coups d’éclat à ses derniers enregistrements encore inconnus du grand public. Retour sur la carrière éphémère d’une artiste provocante, qui a su s’imposer comme figure avant-gardiste de l’effervescence des 70s en s’émancipant de son mari; un certain Miles Davis.
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New Order, des voleurs comme nous

1982, année chaotique et tendue, entre Brejnev qui passe l’arme à gauche, le bain de sang de Sabra & Chatila et les soldats du défunt empire britannique qui s’écharpent avec les bataillons perdus de la junte militaire argentine pour un îlot peuplé de moutons asthéniques. Qui s’en préoccupe ? Pas plus New Order qu’Arthur Baker, c’est clair. Avec l’arrivée du 808 et de la Linndrum, la danse music quitte enfin l’interminable séquence disco pour se durcir dans des beats mécaniques. Le hip hop est accouché dans une vague de froid. La techno pointe la tête, de Detroit à Manchester en passant par NY. Les eighties s’affirment, plus abrasives, plus dures que la décennie précédente. Et danser dans les décombres, les petits Mancuniens ont ça dans le sang.  Pour une chronique non actuelle et sentimentale de “Power, Corruption and Lies”, c’est par ici.
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Kristen Noguès, la Bretagne au bout des doigts

Les archéologues de Souffle Continu ont encore frappé : en exhumant des tréfonds de l’oubli le premier album de Kristen Noguès « Marc’h Gouez », initialement paru en 1976, c’est tout un pan de la musique bretonne traditionnelle auquel on rend hommage. Virtuose discrète de la harpe celtique, elle a joué aussi bien dans les fest-noz que sur les scènes jazz des quatre coins du monde : portrait de celle que l’on surnommait la « petite souris ».
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Deep Purple : le concerto de l’impossible

Plus de cinquante ans plus tard, « Concerto For Group And Orchestra » de Deep Purple reste dans l’esprit des amateurs de rock comme une ignoble bouse ampoulée qui aura également engendré chez les groupes de rock des envies de fusion rock et musique classique à travers les décennies suivantes. Et souvent pour le pire. La réalité est que cet enregistrement n’a jamais été vraiment écouté et que son histoire contredit totalement sa réputation. Pire : ce double album live était en fait très bien.
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On a rencontré les Sparks, le plus vieux groupe pop du monde

Avec 26 albums au compteur, une carrière débutée voilà plus de 50 ans et aucune pause ni faiblesse depuis leurs débuts, Ron et Russell Mael peuvent clairement concourir pour le trophée du groupe pop le plus inusable du circuit. Alors que « The Girl Is Crying in Her Latte » vient de sortir, faisons le point avec les deux frères californiens sur leur rapport à la France, à leur retour chez Island et à leur succès inattendu depuis « Annette ».
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Jean-Louis Murat était-il le dernier bluesman français ?

Un homme des montagnes, parfois russes, avec des yeux blues : à 71 ans, Jean-Louis murat des suites d’une phlébite et c’était peut-être le dernier des bluesmen français. Mais au-delà des polémiques qui refont surface un peu partout à l’occasion de la mort du chanteur (les fans de Johnny n’ont pas fini de cracher sur sa tombe), préférons ici la voie de la sagesse et rendons hommage au fougueux démiurge, à son travail et ses 30 ans de scène en revenant à la source de son art.
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Il y avait les cowboys, les Indiens et au milieu, Roxy Gordon

Vous n’avez certainement jamais entendu parler de lui, mais Roxy Gordon était fourré dans à peu près tous les bon (et mauvais) coups de la seconde moitié du XXe siècle. Tour à tour journaliste, poète, activiste amérindien et chanteur partageant la scène des plus grands noms country-folk des 60-70s, il est surtout un esprit libre à l’œuvre riche et inclassable. Ce 12 mai dernier, son album de 1988 « Crazy Horse Never Died » a été pour la première fois réédité chez Paradise of Bachelors.
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« RAM » des Daft Punk : dernier grand album de la pop culture ?

Le 17 mai 2023, deux robots retournent leur veste et découvrent qu’elle est doublée de vison : à l’intérieur, un album unique à bien des égards. Pas seulement pour la qualité de ses singles ou de ses stratégies marketing héritées de l’époque « Thriller », mais parce que « Random Access Memories » restera dans l’histoire comme le seul disque ayant été capable de relier en pointillés, via les genres brassés et les artistes invités, un demi-siècle musical. L’équivalent d’un film en accéléré à 24 carats par seconde et qu’il est possible, dix ans plus tard, de revisionner avec une émotion terriblement humaine, après tout.
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Yan Tregger, soldat oublié de la Library music

Un éléphant de la Library music, ça trompette énormément. C’est ce que semble dire le sixième volume de la collection Space Oddities, éditée chez Born Bad, et cette fois consacrée au Français Yan Tregger, et dont la simple évocation du nom suffit à accélérer le rythme cardiaque des fouilleurs de bacs à disques. Après une vie qui l’aura vu passer par l’Algérie, l’Indochine, la France et une brève carrière de greffier, Papy fait encore de la résistance avec cette compilation à écouter comme une initiation à l’illustration sonore.
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Pourquoi il est temps d’en finir avec le mythe du Palace

Mick Jagger perruqué, Pacadis défoncé, Mourousi libéré… à force d’avoir été radotée, malaxée, amplifiée, l’histoire du Palace a fini par lassé, même les plus convaincus des homos festivus. Pire que ça, l’endroit est devenu un culte qui encombre désormais le présent. Un récit fabuleux et fatigué. Une légende urbaine. On a compris le message. C’était mieux avant.
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Même mort, Arthur Russell pisse encore dans un violon

Trente ans après sa mort et après une bonne demi-douzaine d’albums posthumes, reste-t-il encore quelque chose à découvrir d’Arthur Russell ? Fauché prématurément en laissant derrière lui pas moins de 1000 cassettes d’enregistrements, il semble que l’influent compositeur inconnu de son vivant soit une source intarissable de chef d’œuvres. A l’image de « Picture of Bunny Rabbit » et ses archives de 1985-1986, à paraître fin juin via Audika et Rough Trade.
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