EN PAYS CANNIBALE
Récit d’une projection presse

Un « trip tease » pour une mise à nu de l’envers de la came filmée à la seringue, c’est un peu la promesse de ce film que je m’en allais découvrir un peu avant tout le monde. Où la projection devait-elle avoir lieu ? Vers Pont de l’Alma, Avenue Montaigne, Rue François 1er avec les Champs à proximité ; un endroit qui tient moins de la décadence – quoique – que de l’appel au crash…
Lire l'Article
Lire l'Article

TURKISH STAR WARS
The Ottoman empire strikes back

Un soir de printemps à l’heure où noircit la campagne, dans mon appartement non encore capitonné, j’ai subitement décidé de soulager ma conscience agitée en me plongeant dans un film turc des années 80. Je conçois que cette pratique peut paraître étrange pour les duchesses, mais cette méthode est aussi efficace que 60mg de Diazepam. Après quelques pénibles recherches dans l’insondable toile virtuelle, j’ai débusqué un film unique en son genre nommé « Dünyayı Kurtaran Adam », plus connu sous l’appellation « Turkish Stars Wars ».
Lire l'Article

URI ZOHAR
Du cinéma à la synagogue

Il y a à peine un mois, Israël nous a envoyé une petite bombe cinématographique. On a pu découvrir à la cinémathèque un réalisateur israélien jusqu’ici inconnu au bataillon : Uri Zohar. Des films libres et choc entre les comédies italiennes et Cassavetes, mais qui permetent surtout de découvrir l’itinéraire d’un cinéaste qui après avoir été une icône de la contre culture est devenu un rabbin ultra orthodoxe. Le fameux humour juif ? Non même pas. Un peu comme si en France Joël Séria ou Bertrand Blier devenaient subitement prêtres. Un peu comme si Olivier Dahan se mettait à faire des films. Un choc, un vrai.
Lire l'Article

WHAT THE FUCK IS THIS SHIT ?
Romain Duris, Bégaudeau et Yussuf Jerusalem

Pour vous (et pour payer mon loyer), je fais un p’tit tour d’horizon de l’actualité. WFS aka la série qu’il faut suivre ! Ces temps-ci, rien entendu (audio), vu (vidéo), lu (folio) qui nique des mères ou juste qui braque des grand-mères. Les sorties, tous supports confondus, n’appellent qu’un seul commentaire : BULLSHIT. M’enfin, quand j’écris dans Gonzaï, j’ai à nouveau 6 piges, des étoiles dans les yeux et l’envie de croquer le cul de Super Nanny, alors on va bien trouver quelque chose à se mettre sous la dent, ne serait-ce que des épinards spirituels, n’est-ce pas, mes cadets ?
Lire l'Article

AU NOUVEAU LATINA
Soirée « road-trip » ce samedi

A égalité avec l’amour, la route est sans doute le thème le plus redondant dans l’art : photo, musique, cinéma, littérature, blagues, estampes japonaises… Toutes ces formes prennent souvent le parti du mouvement pour la simple et bonne déraison de nous emmener « autre part », sans que le spectateur se casse la tête à chercher un billet d’avion sur Last Minute.com. Tout ça pour dire que samedi soir le cinéma Latina prend ses spectateurs en stop pour une soirée spéciale « on the road » avec projection du film « The Hitcher » (1986) et expo ricaine du photographe Dom Garcia. Attachez les ceintures !
Lire l'Article

ACE IN THE HOLE
Death by entertainment

Coincé entre « Sunset Boulevard » et « Sept ans de réflexion », « Le Gouffre aux chimères » (1951) qui ressort cette semaine est une perle entre deux diamants. Loin de ses comédies légères, Billy Wilder y dirige un Kirk Douglas impitoyable dans une fable particulièrement dure. Où l’on apprend que si les journalistes sont responsables de la mort de Lady Di, ce n’était certes pas un coup d’essai.

Lire l'Article

WOODY ALLEN
Chronique d’une dégénérescence assumée

C’est un fait. Pour des raisons qui échappent à toute démarche analytique efficiente, certains cinéastes semblent intouchables, ad vitam aeternam. Systématiquement sacralisés, même sur la pente descendante. Se révéler irrité, voire, au pire, indifférent face à leur œuvre peut valoir un véritable scandale lors de dîners mondains politiquement corrects. C’est le cas de Woody Allen. Encensé en France, relativement noyé parmi ses confrères outre-Atlantique. D’une grossière fadeur, son dernier « caprice européen » en date confirme nos soupçons : l’heure de la retraite est irrésistiblement proche.
Lire l'Article

SERGE DANEY
L’état (de) critique

Est-il vrai que l’on a tendance à oublier de plus en plus vite ? Qu’est-ce qui restera alors de Gonzaï quand Bester ne pourra plus payer le terme ? Un avatar de chien enfroufrouté sur une recherche Google Images ? Même si Serge Daney était une voix forte, il faut croire qu’une voix forte a quand même besoin d’être passée, transmise, repassée, re… De la pub, du buzz, qu’elle a besoin, la voix. Bref, une journée d’études sur ce damné de Daney, vingt ans après sa mort, dans un lieu de culte comme la Cinémathèque, ce n’est jamais de trop. Opé’ pour un debrief ?
Lire l'Article

COSMOPOLIS
Le chaos expliqué aux jeunes filles

Il existe deux types de romans difficiles à adapter : pour des raisons budgétaires, ceux qui commencent par une phrase du genre : « En 2079, une guerre galactique fait rage entre les hommes et les robots… ». Et pour des raisons artistiques, ceux qui commencent par une phrase du genre : « C’est le moment de croire que j’entends des pas dans le corridor, se dit Bernard… » Le choix de David Cronenberg d’adapter « Cosmopolis » est vicieux ; son adaptation l’est plus encore.
Lire l'Article

MOONRISE KINGDOM
La jaunisse infantile

Pour sa première montée des marches (un passage bien tardif au regard de sa filmographie, « La Famille Tenenbaum  » en tête de liste), Wes Anderson affronte le regard accusateur des critiques sur sa coupe de cheveux moyenâgeuse. Présenté en ouverture du festival de Cannes 2012, « Moonrise Kingdom » signe incontestablement la fin d’un cycle. Ouf ! Il n’est pas encore trop tard.
Lire l'Article

MARGIN CALL
Le krach du cinéma américain

Jusqu’à « Margin Call », il existait une règle d’or : mieux vaut un mauvais film Américain qu’un mauvais film Français. Pourquoi ? Parce que l’industrie du cinéma US garantit, par la solidité de ses corporations, un niveau technique inégalé. Même les séries B ont droit à des monteurs qualifiés, des cadreurs pro. Par effet d’escalier, le cinéma indépendant profitait de cette solide structuration technique et affichait donc souvent un niveau de réalisation de premier ordre.
Lire l'Article