Le dernier roman de Clément Milian est tout sauf un conte pour enfants

Depuis un peu moins de deux ans, les éditions Atalante ont décidé de remettre une pièce dans le flipper du polar en relançant leur collection Fusion. Dans leur roster, un nouveau venu : Clément Milian, dont on avait quasiment plus de nouvelles depuis la sortie de son Triomphant en 2019. Avec Un Conte Parisien Violent, il dresse le portrait d’un Paris fantasmatique ou règnent en maitres, clodos, junkies, dealers et punks avec, sur le trône, une adolescente fan de skate, branleuse le jour et flippée la nuit. Rencontre avec l’auteur de ce récit initiatique, roman noir toqué dans lequel se joue une musicalité à la rythmique bien cheloue.
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Dans la fête foraine de Jean-Luc Navette

Ceux qui était branchés sur la fréquence tatouage au début des années 2000 ont difficilement pu passer à coté de ses travaux. Amours désenchantés, nature tourmentée, âmes en transit et freak show en noir et blanc: les histoires de Jean-Luc Navette finissent mal en général. A l’occasion de la sortie d’un nouveau bouquin et d’une exposition qui lui est consacrée à la galerie Art Factory à Paris, il ouvre les portes de sa fête foraine, territoire fragmenté ou se croisent Jean-Jacques Goldman et Damia, l’amour et la mort sur fond d’insectes momifiés et de combats de coqs sans tête.
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Avec « Valentina », Christophe Siebert sert l’apocalypse en tartine

Lors de la dernière chronique consacrée à un roman de l’auteur, on avait titré: « Grâce à Feminicid, Christophe Siebert trifouille les entrailles de son pays maudit ». Avec le recul, on se rend compte qu’on est des gros batards: on vous a menti. Sorti en janvier dernier, Valentina, nouvel opus de son cycle de Dark SF est LA véritable plongée dans la carcasse abimée de son pays mal en point.
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Dans l’Espagne transgenre de Nazario

Les éditions Misma sortent ces jours-ci Fabulosas, anthologie de bandes-dessinées dans laquelle le dessinateur Nazario revisite contes célèbres, mythes grecs ou textes religieux à la sauce X, trans et queer. L’occasion de revenir sur la carrière du fougueux Espagnol, pionnier de la BD underground et devenu une figure de la movida barcelonaise du début des années 80 avec sa faune multicolore où cohabitent gorgones menaçantes, robots sexuels, détective trans, natures mortes et des bites. Beaucoup de bites.
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Avec Feminicid, Christophe Siebert trifouille les entrailles de son pays maudit

Ça fait un moment qu’on le suit. On est là, on observe, on attend. C’est qu’avec Christophe Siebert, romancier de son état, on n’est jamais à l’abri: il y a quatre ans, il sortait Métaphysique de la Viande, ballade dans une France en mal de vivre partagée entre plongée scabreuse dans la tête d’un tueur en série et transe psychotique. Il y a deux ans, avec Images de la fin du monde, il mettait la première pierre à l’édifice d’un cycle de Dark SF. Sortie en septembre dernier, toujours aux éditions Au Diable Vauvert, le deuxième volume de ce qu’il nomme désormais Les Chroniques de Mertvecgorod, nous remets le nez dans les effluves noires de son pays de timbrés.
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Dust Lovers, pour l’amour du rock spaghetti

Ils aiment les femmes et la bière chaude, les serpents et les escargots, James Bond et Jack Black. Autant dire que les Dust Lovers sont des anguilles: jamais là ou les attends. Qu’ils infiltrent le stoner, le rockabilly, ou le punk, lâchez les dans un genre, ils l’électrisent. En 2016, pour leur entrée en matière, ils inventent le stoner spaghetti. Cinq ans plus tard, leur nouvel album, intitulé « Fangs », mord le rock de crooner à la jugulaire pour mieux le regarder se déhancher. Passage en revue d’un groupe plus vorace qu’il n’en a l’air.
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Intelligence artificielle ou écrivaine fouteuse de merde : mais qui est donc Zoe Sagan ?

12 février 2020. Benjamin Griveaux, candidat En Marche à la maire de Paris a les fesses qui font bravo. Les médias, bien aidés par l’artiste Piotr Pavlenski, relayent les vidéos porno-soft que l’ex-porte-parole du gouvernement envoyait à l’une de ses dates. Au moment où le candidat pensait tranquillement se lover dans le fauteuil de maire de la ville Lumière, l’attaque à tout de la bombe servant à déstabiliser le parti d’Emmanuel Macron et lui faire fermer sa gueule. C’est d’ailleurs ce qu’il adviendra. Parmi les relais de la vidéo, un compte Facebook balance avant tout le monde l’ardent contenu, mentionnant comme soutien l’avocat et essayiste Juan Branco. En plus de cet évènement, depuis bientôt deux ans, le même compte enflamme la toile de textes au vitriol sur le milieu branché parisien de la mode au cinéma en passant par la publicité. Son nom : Zoé Sagan.
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Qui de Matrix ou de Memoria a imaginé la fin du monde en premier ?

Une ruelle bordélique et mal éclairée. Une femme court apeurée. Sur ses talons, trois agents, look et visages similaires. La femme tourne au coin de la rue, traverse, en l’explosant, une barrière de bois. Devant elle, un mur de briques. Elle est perdue. Les agents s’approchent et découvrent le lieu vide…Non, il ne s’agit pas de la première version du script de Matrix. Aussi incroyables soient les similitudes, le récit dévoilé par la bande-dessinée Memoria de Jean Paul Eid et Claude Paiement, sortie à la même époque que la saga des frères/soeurs Wachowsky, rappelle lui aussi nos craintes de voir nos vies contrôlées par les machines et les intelligences artificielles. Réédité depuis janvier aux éditions Québécoise La Pastèque, ce récit dystopique remet sur la carte de la BD Francophone un pays d’Amérique du Nord qu’on pensait englouti par son grand frère américain. Entre Bug de l’an 2000, BDQ et biotechnologie, rencontre avec ses deux cyber-artisans.
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Le dernier roman de Christophe Siebert est encore un parpaing dans ta gueule

En septembre 2019, le romancier Christophe Siébert avait été récompensé du Prix Sade pour son livre Métaphysique de la viande. L’ouvrage, réunion de deux courts romans, nous avait permis de rencontrer un auteur parmi les plumes montantes d’une littérature noire qu’on pensait laissée pour morte sur le bord de l’autoroute. A l’époque de notre rencontre, l’auteur nous avait raconté la suite de ses aventures éditoriales : Les chroniques de Mertvecgorod. Titré Images de la fin du monde, ce premier tome d’un mur qu’il est en train de construire autour de la connerie humaine, pour mieux en préserver la saveur, est sorti juste avant le confinement. L’occasion de replonger dans l’enfer noir du diable Siébert.
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Avec Muertos, Pierre Place prouve que les zombies ne sont pas que des couillons de morts-vivants

Qu’il taille les discriminations, la société de consommation ou nos rapports aux médias, Romero a su le premier faire usage de la métaphore du mort-vivant pour prendre avec virulence le pouls de nos sociétés en complète dégénérescence programmée. La nuit des morts-vivants date de 1968 et on ne va pas jouer au vieux con en disant que c’était mieux avant. De Danny Boyle à Sam Raimi en passant par Edgar Wright et Andrew Currie, l’évolution du genre a permis d’être témoin de la déambulation de ces sombres créatures et de ce qu’elles avaient à nous raconter. Alors quand une BD de Zombies pointe le bout de ses crocs, on est évidemment tenté de la comparer à un film, surtout quand son traitement révèle un aspect hautement cinématographique, chiadant un noir et blanc à la limite de l’expressionisme. Seulement voilà, Muertos de Pierre Place ne ressemble à rien de connu. Pire, le livre est d’une originalité qu’on pensait elle aussi zombifiée.
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Les glorieuses pissotières de Marc Martin

Qu’on évoque le terme pissotière et chacun imagine le grand baquet grisonnant de la cour de récré en CE2 ou les chiottes taguées de son bar rock favori. Mais si on vous dit Vespasiennes et qu’on lui ajoute le terme « faire les Tasses » ? Grâce au vidéaste et plasticien Marc Martin, une exposition et un très beau livre dont il est l’auteur, reviennent sur le Paris des urinoirs publics, dit « la ville aux mille pissotières » et accessoirement un haut lieu de rencontres homosexuelles. On a rencontré le maitre d’œuvre afin d’approfondir la question sans se mouiller les pieds.
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Dans la France profonde de Christophe Siebert

Récemment auréolé du Prix Sade, le romancier Christophe Siébert délivre avec Métaphysique de la viande le livre le plus chic et choc de l’année, réunion de deux romans à ne pas mettre sous toutes les pupilles : Nuit Noire, plongée scabreuse dans la tête d’un tueur en série bas du front et Paranoïa, transe psychotique dans une France en mal de vivre. Un conseil : avant d’entamer la lecture de ce joyaux noir et rouge, évitez tartiflettes, fondues et autres joyeusetés Savoyardes, il y a peu de chances pour que vous ayez le temps de les digérer. Rencontre avec le bourreau Siebert, gueule d’ange que le diable a définitivement adoubé comme l’un de ses suppôts.
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Les pulsions graphiques de Christophe Bier

France 1970, quelque part sous la démocratie coincée du cul de Georges Pompidou. Pendant que la télévision s’installe tranquillement dans plus de la moitié des foyers, un homme décide d’investir les kiosques à journaux grâce au PFA (Petits Formats pour Adultes). Cet homme, c’est Georges Bielec.  ses périodiques de bande dessinée, format poche et dos carré, seront conçus par des adultes, pour des adultes, imprimés en quantité industrielle et raconteront tou la culture France côté Pulp, mais en noir et blanc. Presque 50 ans après, Christophe Bier a décidé de raconter cette histoire, haute en couleurs, dans un livre nommé Pulsions graphiques. Entretien.
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L’histoire fumeuse de Viper, premier fanzine français dédié à la défonce

A l’évocation du mot Viper, les plus dingues s’imaginent déjà faire des cabrioles au volant de la dodge éponyme, mais le sujet dont il est ici question roule, mais pas des mécaniques. De 1981 à 1984, Gérard Santi a fait planer la France grâce à Viper. L’expression, slang de jazzmen qui signifie « fumeur de marie-jeanne » était aussi le titre d’un magazine, premier représentant officiel de la contre-culture cannabique à la Française, alors distribué en kiosques. Son créateur, forcément engagé, nous a raconté cette stupéfiante odyssée au format A4.
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