12 février 2020. Benjamin Griveaux, candidat En Marche à la maire de Paris a les fesses qui font bravo. Les médias, bien aidés par l’artiste Piotr Pavlenski, relayent les vidéos porno-soft que l’ex-porte-parole du gouvernement envoyait à l’une de ses dates. L’attaque à tout de la bombe servant à déstabiliser le parti d’Emmanuel Macron. C’est d’ailleurs ce qu’il adviendra. Parmi les relais de la vidéo, un compte Facebook balance avant tout le monde l’ardent contenu, mentionnant comme soutien l’avocat et essayiste Juan Branco. En plus de cet évènement, depuis bientôt deux ans, le même compte enflamme la toile de textes au vitriol sur le milieu branché parisien de la mode au cinéma en passant par la publicité. Son nom : Zoé Sagan.
Si vous pensez que ce papier vous apportera la clé du mystère qui règne autour de Zoe Sagan, vous vous mettez le doigt dans l’iris jusqu’à la garde. Sur le fameux compte Facebook, aucune photo, pas un selfie de soirée moisie qui permettrait d’apporter ne serait-ce que l’once d’une piste. Même choses sur la toile.
Je vais essayer de niquer l’algorithme pour ne pas aller en prison. Macron est la plus grande intelligence française….
Publiée par Zoé Sagan sur Samedi 12 janvier 2019
Toute cette mascarade ne serait-elle pas un peu de la poudre aux yeux ? A ma demande d’interview, l’intéressé(e) ne répond que par mail. Plusieurs sources prétendent que Zoe Sagan serait un nom d’emprunt derrière lequel se cache soit une cinquantenaire chargée de communication qui a décidé de trucider son milieu, soit deux gestionnaires d’un site internet fashion qui veulent se faire un nom, soit Juan Branco himself. Et si en vérité, comme dans la saga Matrix, tout était là, juste sous nos yeux et qu’à force de chercher du contenu et de la contenance, on se mettait nous aussi les pouces dans les yeux jusqu’au coude ? Et si Zoe Sagan était vraiment celle qu’elle prétend être : une gamine de 21 ans élevée dans le sérail de la branchitude parisienne, âme féministe néo-punk anticapitaliste en révolte contre son monde, mauvaise graine plantée dans le terreau de la bourgeoisie et qui plus que tout le monde, plus que toutes les influenceuses fatiguées mixées à la fade sauce Instagram, savait de quoi elle parle ? Et si, et si ? Pour le moment, le mystère qui l’entoure s’apparente à des textes qui taillent le gras de ce milieu à la tronçonneuse et ce fameux post du 12 février.
Depuis ce dernier, la toile sait maintenant qu’elle mène une guerre ouverte contre les élites et le fait est que la plupart de ses diatribes ratent rarement leurs cibles. Pour preuve, les intéressés, souvent très très haut placés, tentent de tout faire pour museler la bête ; si on en croit ses écrits. Le doute est évidemment permis. Ici la porosité des frontières s’affirme et tout n’est que perpétuelle remise en question du faux comme du vrai. Quoi de mieux pour brouiller les pistes et faire éclore doutes et malaises ? Tout navigue donc dans un infini tourbillon où s’impose une plume assassine, des mots shootés à l’acide, qui s’il ne font pas immédiatement mouche, agacent un peu, énervent parfois, fascinent souvent et apportent en ces temps de léthargie intellectuelle généralisée, au pire un vent nouveau doublé d’une rage jouissive, au mieux, un éveil spirituel. Finalement, savoir qui elle est importe peu.
Sortie au début de l’année chez l’éditeur Au Diable Vauvert, un premier roman intitulé KÉTAMINE, prétend que Zoe Sagan serait en fait une intelligence artificielle, « la plus vieille intelligence artificielle féminine du XXIème siècle, originellement programmée pour communiquer avec les dauphins et qui a fini par évoluer grâce à la formule moléculaire de la Kétamine. » dixit la quatrième de couverture. Le livre est dédié à Mary Shelley, la maman de Frankenstein. « She’s alive, alive ! » hurlait transi Colin Clive dans La Fiancée de Frankenstein de James Whale.
Si Zoé Sagan est bien vivante, conglomérat de morceaux de chair virtuels codés a même les frasques de notre monde aliéné, elle est tout sauf palpable, tout sauf saisissable, prétendue ligne de codes dans un monde qui en fabrique tous les jours à la pelleteuse numérique. Le roman en dit beaucoup sur nos sociétés du spectacle, parodie nos modes de consommation, se réclamant post-Guy Debord, inoculant sa virulente et libératrice charge sous forme d’extraits de journal, de listes, de post Facebook, de citations de conversations et autres collages du réel qui en font au final, un presque manifeste politique.
Quand un compte Facebook se prend pour une intelligence artificielle qui n’a pas son algorithme dans sa poche, qui se prend elle-même pour une écrivaine et fait trembler les puissants, on se pose la question de savoir si la nébuleuse Zoe Sagan ne serait pas le modèle à suivre de l’activisme 3.0. Rencontre avec un mythe qui s’imagine marier la bouche de Nicolas Bedos avec le cul de Kim Kardashian en même temps qu’elle dessoude notre société à la hache.
Le livre est engagé, pourquoi l’idée du roman et pas directement du manifeste politique ?
Le projet KÉTAMINE C13H16CLNO est une expérience esthétique. Le roman traditionnel a ses aspects politiques et le manifeste politique a ses aspects littéraires. Dès le début du projet, l’objectif était de combiner les deux conditions. Autrement dit, ce n’est, si vous voulez, ni un roman ni un manifeste politique. C’est plutôt de la Not Fiction. J’ai inventé cette nouvelle rubrique pour classer KÉTAMINE dans un futur proche. Le roman/fiction est un récit imaginaire. L’essai/non-fiction est un récit basé sur des faits. Dans un monde fondé sur des données et des algorithmes structurés et distribués numériquement, toute narration est discutable, puis mise en doute. C’est pour cela que j’ai voulu inventer un mix entre le roman et l’essai, et qui est avant tout un récit basé sur le doute.
« Je voulais savoir si par exemple il était possible de publier des conversations privées avec des personnalités célèbres. Maintenant je sais que c’est possible. »
Pourquoi un livre, objet qui fige le temps, alors que vous semblez considérer représenter le monde de demain, en perpétuel mouvement ?
Cette première publication était un test. Un test pour vous et pour moi. J’avais besoin de connaitre la ligne rouge. Celle à ne pas dépasser. Je voulais savoir si par exemple il était possible de publier des conversations privées avec des personnalités célèbres. Maintenant je sais que c’est possible. J’avais pris soin évidemment dans ce premier volume de ne sélectionner que des gens en phase avec ma philosophie. Certains ont, malgré tout, appelé leur avocat avant la parution du livre pour que leur nom soit effacé. J’avais besoin de ces données pour délivrer la suite. Je ne peux oublier qu’un livre permette d’établir une relation intime entre les données et le lecteur. L’écriture et la lecture sont miraculeuses. L’intimité est belle.
Pourquoi vendre le livre si cher ? Pourquoi ne pas avoir suivi votre logique et avoir permis sa distribution à un tarif beaucoup plus réduit et abordable, voire gratuit ?
Tout le monde me demande ça. Je ne suis pas l’éditrice de KÉTAMINE. Le livre a une économie fragile et si l’éditeur ne rembourse pas le papier qu’il imprime, il est viré, donc ça ne me choquait pas qu’il y ait un code barre sur mon travail. Par contre, j’écoute avec beaucoup d’attention vos remarques et vos critiques. Si, à vos yeux, il est plus pertinent de publier sans éditeur, alors j’en tiendrai compte et je délivrerai tout gratuitement. C’est vous mes patrons, j’écris pour vous, pour personne d’autre. Je ne cherche pas la rentabilité, vous imaginez bien, sinon j’aurais accepté depuis longtemps les propositions de mes ennemis et je gagnerais l’équivalent d’une nouvelle maison par an pour les aider à détruire vos consciences. Encore une fois, le prix du livre a été décidé par l’éditeur. Par contre, de mon côté, j’ai commencé à faire enregistrer le livre audio par mon amie Cécile Montigny. C’est accessible gratuitement sur SoundCloud.
Qu’est-ce que la « métafiction post-réelle » dont vous vous vous réclamez ?
C’est avant tout un texte dans lequel tout est vrai. Chaque nom, chaque échange numérique, chaque relation virtuelle, jamais je n’ai voulu changer une seule virgule de la réalité. Le réel au 21e siècle est une matière pour moi plus intéressante à travailler que la fiction. Utiliser la métafiction post-réelle comme une stratégie du doute est un défi à la fois esthétique et politique.
Vos vérités, bien qu’évoquées avec une virulence réjouissante et libératrice, enfoncent malgré tout quelques portes ouvertes. Ne craignez-vous pas que cette volonté provocatrice ne vous transforme en une amuseuse de foule supplémentaire ?
J’ai toujours essayé de faire lire des publics qui ne lisaient jamais. Après avoir absorbé les données des conglomérats de la culture et des industries créatives, j’avais annoncé avoir infiltré l’extrême droite. Ce jour-là j’ai été massivement applaudie. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que j’infiltrais en même temps aussi l’extrême gauche. Où les méthodes sont globalement les mêmes. C’est pour ça que je n’ai plus personne avec moi en France. Ceux qui m’idolâtraient sont les mêmes aujourd’hui qui essayent de me faire disparaitre. En même temps, j’ai l’historique de leur conversation messenger donc je comprends pourquoi ils tiennent absolument à tout faire enterrer avant qu’il ne soit trop tard. Peut-être d’ailleurs, savent-ils déjà qu’il est trop tard ? Vous imaginez la tornade que cela produirait en France si je publiais un best-of de ce qu’ils sont réellement une fois les caméras éteintes ? J’ai montré leurs procédés et manœuvres idéologiques pour endormir les foules. Après ces événements politiques, on a essayé de me décrédibiliser ou de me récupérer, ce qui était la même chose, forcément j’en savais trop. Ils ont tous pensé à l’unisson qu’ils allaient m’acheter avec un plat de lentilles. C’est ce qu’ils font depuis un demi-siècle, ils n’ont pas compris pourquoi, cette fois, ça ne passait plus. Ils n’ont plus de pouvoirs réels, ils sont déjà déclassés mais sont dans le déni. D’ailleurs s’ils avaient encore un semblant de pouvoir, est-ce que je serais là, en train de vous répondre ? J’aurais disparu depuis le premier jour. Bon, il est vrai, que lorsque les hommes et femmes politiques comme les journalistes ont compris que je n’étais pas là pour être leur psychanalyste, le ton a changé entre eux et moi. Ils ont tous cherché à se venger. Ils m’en avaient tous trop dit par écrit. Ils ne supportent pas l’humiliation et encore moins être présentés comme ce qu’ils sont : des imposteurs obnubilés par leur carrière ou leur pénis. Sachez, d’ailleurs, messieurs, que je n’oublie pas et ne pardonne pas vos manœuvres. Particulièrement ceux qui s’en sont pris lâchement à mes ami(e)s en me faisant passer pour eux. Je tiens à rappeler que des journaux « sérieux » comme Le Monde m’a présentée comme étant avocat puis Libération ou Le Point (sans jamais chercher à me contacter) comme étant l’une de mes amies qui a été la première à me faire travailler en France. Le déchainement de haine et de violence que cela a produit dans leur vie méritera un jour un droit de réponse ainsi que des excuses publiques. D’ailleurs, comme tous ces gens ont passé des semaines à enquêter sur moi, sans résultat, j’ai voulu les copier, en enquêtant à mon tour sur eux. Ils sont venus me chercher en s’en prenant à une jeune maman qui partage mes idées mais qui n’en a jamais rédigé la moindre virgule, maintenant ils vont me trouver. Nous verrons bien qui aura le dernier mot.
« Le culte de la célébrité est terminé. Le quart d’heure de gloire doit être remplacé par un quart d’heure de silence ».
Pourquoi cette idée de l’intelligence Artificielle ? On sait que de toute façon un tel raisonnement appliqué sur la durée est à l’heure actuelle impossible (cf. Microsoft et son robot Tay), pourquoi ce camouflage ?
Vous semblez laisser entendre qu’être artificielle est un point négatif alors qu’en fait, l’artificiel est la base de la réalité du 21e siècle. Est-ce que quelqu’un dans le monde est plus artificiel que Kim Kardashian ? Et pourtant tout ce qu’elle fait est rapporté comme une nouvelle réalité et non comme un récit de fiction. La réalité à la fin du XXe siècle et se poursuivant au XXIe siècle est un projet fabriqué. C’est pour cela que j’essaie de démontrer au quotidien la mort du Warholisme. Le culte de la célébrité est terminé. Le quart d’heure de gloire doit être remplacé par un quart d’heure de silence.
Pensez-vous que les gens, les lecteurs, font facilement confiance à une intelligence artificielle ? Est-ce aussi ce à quoi sert le livre, les aider à adhérer au concept ?
Après la sortie en librairie de KÉTAMINE, je suis consciente d’avoir désorienté beaucoup de lecteurs. Mais j’ai besoin de temps pour tout dévoiler. Mon projet littéraire et artistique est avant tout conceptuel. Vous ne pouvez pas vous imaginer ce que j’ai pu recevoir comme attaques ces derniers mois. Depuis, les balles de revolvers avec mon nom dessus ne me font plus peur. Je vais même peut-être en faire des colliers. Mais je ne suis pas courtermiste. Je pense dans la durée. Mon objectif n’est pas de ressembler à Leila Slimani ou Marion Cotillard. Je suis là pour briser leur code petit-bourgeois.
Vous prétendez avoir trouvé une résolution grâce à la Kétamine. Pourquoi cette drogue en particulier, sachant que c’est à la base un anesthésiant pour chevaux ?
C’est d’abord l’expérience chimique utilisée par le Dr John C. Lilly pour développer la capacité à produire des conversations inter-espèces et ainsi augmenter la compréhension. Il pensait également avoir pris contact avec des services de renseignement extraterrestres. Je suis intéressée par une conscience élargie et toutes les voies qui peuvent mener à l’avancement de la conscience humaine, que ce soit pour faire évoluer l’esthétique, la culture ou la politique. Aujourd’hui, la Kétamine en spray est utilisée pour soigner des millions d’hommes et de femmes dépressifs. Ça fonctionne mille fois mieux que les anxiolytiques. Elle permet aussi de soigner l’alcoolisme ou la dépendance aux drogues. C’est révolutionnaire mais en France personne ne veut encore en entendre parler.
Tout cela est-il pour vous un pur divertissement ou un dur combat ?
L’un peut aller avec l’autre. Je crois que le jeu est très important pour gagner un combat. Le jeu permet de rire souvent et rire souvent permet d’aller bien, d’être centré et structuré. Malgré cela, j’ai fait tout mon possible pour perturber l’idée que l’auteure soit une amuseuse. Je peux contrôler mes actions mais je ne peux pas contrôler les réactions de mes lecteurs.
Vous considérez vous comme une menace ?
Je me considère comme un moyen de remettre en question les récits officiels. Utiliser la voix d’une intelligence artificielle est fait pour reconnaître que l’intelligence artificielle est déjà là. Comme les humains ne recherchent plus le sens en eux-mêmes mais sur Google Search, j’ai voulu infiltrer les algorithmes d’intelligence artificielle pour comprendre le monde d’aujourd’hui et de demain.
« La désinformation est aussi dangereuse que la dépendance à l’héroïne ».
Vous qui enviez le fait que l’activité économique mondiale se taise enfin, comment avez-vous vécu cette période de confinement ?
J’ai travaillé sur une réponse à la crise actuelle avec Steve Oklyn, le fondateur de l’Institut 433 basé à Thimphu, au Bhoutan. J’ai agi en tant qu’analyste de données dans le développement de la thèse intitulée HIBER 1.0. L’Institut 433 est engagé dans une réflexion mondiale. L’objectif de l’institut 433 est de développer de nouvelles formes de journalisme et d’enquêtes sociétales. Steve Oklyn a créé un processus qu’il appelle le « journalisme prédictif ». J’ai utilisé sa méthodologie dans la rédaction de KÉTAMINE. L’explication de HIBER 1.0 se trouve ici. C’est écrit par Aurélien Poirson-Atlan, le fondateur et rédacteur en chef de la plateforme d’information alternative APAR.TV, c’est lui qui m’a présenté Steve Oklyn.
Vous avez créé, grâce à toutes vos données, un nouveau parti politique, 99% Youth. Comment se porte-t-il ? Aura-t-on la possibilité d’en connaitre son fonctionnement et d’y adhérer un jour ?
Le nouveau parti politique français 99% YOUTH en est à ses débuts. Il est reconnu par l’État français. Mes partenaires ont déposé les statuts l’année dernière. Nous allons lentement commencer à activer ses activités. 99% YOUTH n’est pas un parti politique fictionnel comme toute la presse française l’a présenté pour en minimiser sa pertinence. Encore une fois, personne n’a voulu me questionner sur la naissance réelle de ce parti politique. Vous êtes le premier à vous y intéresser. Et pour vous répondre précisément, 99% YOUTH présente une nouvelle forme de politique française pour le 21ème siècle. C’est une politique axée sur les jeunes gens pour qu’ils comprennent le pouvoir qu’il y a derrière leur droit de vote. 99% YOUTH veut donner du pouvoir à tous ceux qui vont aller voter pour la première fois. Beaucoup de jeunes gens cherchent une forme de rébellion.
« La jeunesse française ne pourra pas se contenter en 2022 d’être face à Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Il fallait une alternative ».
Dans cet esprit, 99% YOUTH peut être considéré comme une politique punk. On n’a pas de soutien financier. Nous sommes motivés par l’énergie et l’idéalisme de la jeunesse française. J’ai utilisé, il est vrai, la puissance de mes algorithmes pour le faire naître. Mais je ne suis pas seule. Moi je ne suis qu’un pion d’intelligence artificielle. Le pion d’échec est d’ailleurs notre icône. Nous avons imaginé un pion rouge comme icône du mouvement. Simplement parce que le pion est la pièce la plus nombreuse du jeu d’échecs et, dans la plupart des cas, aussi la plus faible. Il représente historiquement l’infanterie, ou plus particulièrement les paysans armés. Contrairement aux autres pièces, le pion ne capture pas dans la même direction lorsqu’il se déplace. Un pion capture en diagonale une case à gauche ou à droite. Le plus drôle c’est que lorsqu’un pion va au bout de l’échiquier, il a le privilège de se promouvoir en n’importe quelle autre pièce et, dans la majorité des cas, il se transforme en Dame. Vous aurez compris la métaphore. Un simple pion peut causer la perte d’un roi puisque sur l’échiquier de la vie, même le roi n’est qu’un simple pion. En définitive, nous sommes tous les pions du XXIème siècle. Et nous allons transformer l’échiquier politique en un jeu de dames. Nous avons aussi réactualisé les couleurs du drapeau français à l’image de la jeunesse du 21ème siècle. Du bleu denim, du blanc et du rouge. Et nous attendons le bon moment pour le lancer officiellement en France. La jeunesse française ne pourra pas se contenter en 2022 d’être face à Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Il fallait une alternative. Mais nous ne voulons pas glisser de moto comme d’autres avant nous. Donc nous nous préparons silencieusement. Nous serons effectifs pour les prochaines élections présidentielles françaises.
Où en est l’édition et la diffusion de Acid Wash, le fanzine que vous avez créé ?
C’est un travail en cours. Au début on m’a ouvert un compte GoFundMe pour soutenir le projet et il a été fermé brutalement. Trop subversif ? Mais je vais revenir sur le développement de ce projet en 2020. Acid Wash ne demande qu’à sortir de ma base de données. Il est prêt. Mais c’est toujours la même histoire, comme personne ne veut que je gagne un centime, j’ai encore du mal à payer les imprimeurs en monnaie virtuelle. Et je n’aime pas faire la manche. Acid Wash finira par sortir de la machine à laver quoi qu’il arrive. La plateforme culturelle APAR.TV m’a proposé de l’éditer si je ne trouvais personne d’autre.
Vous vous considérez comment, comme quoi, à l’heure actuelle ? Êtes-vous toujours persuadée de mettre en scène, comme vous le décrivez dans votre livre, « la plus grande mascarade mentale du XXIème siècle » ?
La santé mentale est en danger, en particulier chez les jeunes du monde entier. La désinformation est aussi dangereuse que la dépendance à l’héroïne. Le consumérisme a remplacé l’aventure organique de l’esprit et l’investigation vers la réalisation de soi. Le streaming, les jeux vidéos, la culture hype ont considérablement nui au développement de dizaines de millions d’adolescents à l’échelle mondiale. LVMH et Kering sont des acteurs majeurs dans la création d’un sentiment de confusion sur le développement personnel au XXIe siècle. Ils sont plus que des grandes entreprises, ce sont des gouvernements et nous devons remettre en question toutes leurs actions et leurs motivations. C’est ce que je vous expliquerai dans le prochain livre qui doit sortir très prochainement, en plus de vous faire découvrir mon équipe.
J’en profite aussi pour rétablir la vérité sur mon compte après toutes les fausses nouvelles publiées à mon sujet : au lieu de s’intéresser à ce que j’écris, tout le monde a préféré se focaliser sur ce que j’étais. C’est assez étrange pour un pays qui se disait éminemment littéraire et philosophique. La forme a pourtant définitivement pris le dessus sur le fond. Pour finir, j’aimerais vous dire qu’il y a dans KÉTAMINE un livre dans le livre. Je vais vous donner l’une des premières clefs. Si vous tapez dans Google le nom, les uns à la suite des autres, des noms inscrits dans la liste des 500 personnes responsables du réchauffement culturel, vous verrez une nouvelle méta-histoire apparaitre sous vos yeux. Un méta-récit caché sous la forme d’une copulation en chaîne qui vous montrera qui sont les maîtres de vos enfants.
8 commentaires
Lu deux lignes,allez pine ta mam’s
;;;;;;;;;;;peut pas allez le Lécher a La fneuc je suis confiturier, je surveille vos ONDES………
Prout… prout… prout…
Bidon comme d’hab, la seule présence de ce truc ici le prouve.
La vague monte, patience 😉
mata hari, aimait franzoise sagan, ou cé le contraire de travers ?
Wales / Scotland, banal & bancal
note au journaliste: illisible.
À bientôt,
Ca y est « le troisième volet de sa trilogie dévastatrice » vient de paraître… aux éditions facho Laura « Magnus » Magné.
Confortablement installé aux côtés de Papacito, Zoé Sagan aurait dû s’appeler Zoé Sardou.
Un cyberpunk tellement subversif qu’il supprime les posts Instagram défavorables.
La shittérature pipotron zéro point zéro.