HANDS IN THE DARK
Un label aux mains dans le cambouis

C’est l’histoire d’un type passionné de musique qui en rencontre un autre et qui, plutôt que de passer à sa vie à attendre qu’un son nouveau ne vienne, décide de prendre le destin par le cou pour lui faire cracher des notes au bassinet. Vous la connaissez déjà cette histoire ? Fondé en 2010 par Morgan et Onito, le label français Hands in The Dark profite du grand vide actuel – plus de magasins, plus d’argent, plus de clients – pour lui donner une nouvelle chute.
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VAN DYKE PARKS
Le smiley sans Brian Wilson

24 ans de silence depuis « Tokyo Rose », ce concept-album où le Japon bottait le cul des idéaux ricains et vice versa. Sobrement intitulé « Songs Cycled », en clin d’œil à la première galette parue en 1968, « Song Cycle »), le nouvel album de celui qui est surtout connu pour avoir co-écrit les paroles du maudit « Smile » aux côtés du furieux Brian Wilson paraît ces jours-ci sur le label Bella Union. Un petit évènement, déjà amorcé en 2012 par la réédition des trois premiers albums de l’orfèvre pop aujourd’hui âgé de soixante-dix ans, jadis partenaire de jeu de Arlo Guthrie, Grace Kelly et des Byrds.
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DAFT PUNK
Retour vers le passé

Ça y est : « Random Access Memories » est enfin dans les bacs. Ou tout du moins ce qu’il en reste, l’actualité se chargeant de nous rappeler que c’est bel et bien Internet qui donne le ton. Depuis une semaine, l’album est disponible sur la toile : il a d’abord leaké, puis très vite, a été « rendu public » en streaming sur la plateforme de téléchargement iThunes. Bien sûr, l’entourage des Daft avait anticipé l’affaire, un revers, mais un revers qu’il serait toujours possible de convertir en ultime opération de promo. Depuis une semaine, donc, tout le monde connaît le contenu du disque le plus attendu de l’année, tout le monde a pu en parler, tout le monde a pu donner son avis sur la chose. Et ainsi participer de la plus formidable opération de communication menée, ces dernières années, dans le champ des musiques actuelles. Alors, il a bien fallu se poser la question : fallait-il vraiment que Gonzaï vous dise ce qu’il pense de ce quatrième album ? La réponse fut évidente : non.
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WOLF PEOPLE
« Fain », un disque qui laisse sur sa …

Avec leurs gueules de rescapés du chalutier du Captain Iglo, les gars de Wolf People ne donnent pas l’impression d’avoir inventé le futur. Quant à la musique de leur troisième album « Fain », mieux vaut s’armer d’une cotte de mailles pour éviter d’être transpercé par la modernité. Amateurs d’Aleister Crowley, de chansons médiévales et d’oripeaux celtiques, ce disque est pour vous.
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THEE OH SEES
Floating Coffin

Dans un monde idéal, l’humanité se contenterait du strict nécessaire. Les rockeurs se passeraient de donner des interviews fadasses et la critique musicale se résumerait à une note suivie de trois adjectifs, un peu comme les modes d’emploi pour les cafetières, le tout affiché sur de grands panneaux en libre consultation, un peu comme les résultats du Bac, avec un redoublement prescrit pour toutes les nouvelles stars n’ayant pas obtenu la moyenne. Dans ce monde là, John Dwyer et ses Thee Oh Sees règneraient sans partage et personne n’y retrouverait rien à redire, pour la simple et bonne raison qu’on aurait claqué le beignet de l’amicale des commentateurs anonymes depuis fort longtemps. Entre le nazisme et le groupe de San Francisco, deux conceptions différentes de la dictature séparées par soixante ans de grand vide démocratique.
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THE LIMINANAS [INTERVIEW]
« Votre côté yéyé m’emmerde »

On se souvient vaguement de la déferlante des bébés rockeurs montée de toutes pièces par quelques anciens influents qui n’en pouvaient plus de voir les jeunes s’identifier à Britney ou Justin. Pour la plupart, des Parisiens juste pubères, souvent fils de bonnes familles, une mèche travaillée au babyliss, « L’écume des jours » fraichement achetée dans la poche arrière d’un jean slim diesel et un je-m’en-foutisme sous contrôle. Que reste-t-il du fameux « J’écoute les Cramps » des BB Brunes, unique déplorable rescapé de cette génération à combustion spontanée ? Quand une génération fait pschitt, que reste-t-il ?
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ROCK À LA CASBAH #86
Carte blanche aux Liminanas

Rock à la casbah laisse Carte Blanche à Lionel et Marie des Liminanas. La couleur musicale de leur sélection est riche et éclectique en parfaite adéquation avec les univers cinématographiques que nous livre ce duo Perpignanais depuis quelques années. Nous les avons rencontré juste avant leur concert au Labo de Vienne, une interview de 20′ avant de monter sur scène.
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ETERNAL TAPESTRY
Astronomy (really) domine

On résume souvent à tort le psychédélisme aux drogues ingurgitées par des rockeurs analphabètes vivant reclus dans les montagnes avec des vêtements en peau de chèvre, là où leurs confrères urbains préfèrent se biturer les gencives à la pinte avec des jeans souvent trop serrés et des mélodies moins folles. Tout cela est un peu vrai. Mais derrière le folklore pour touristes peu coutumiers des chansons de huit minutes composées sous l’effet de pilules non remboursées par la sécurité sociale, on trouve aussi des groupes pratiquant la jam cosmique comme d’autre le fitness après le boulot, avec assiduité et passion de la sueur. Et autant vous dire qu’Eternal Tapestry fait parti de ces sportifs d’un autre genre.
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69
Le village des (con)damnés

Les mauviettes n’aiment pas les films de John Carpenter, les cyniques non plus. C’est d’ailleurs à ça qu’on reconnaît les cons, leur facilité à moquer la sincérité bricolée avec trois francs six sous. Pour le groupe 69, c’est un peu pareil. Fondé par d’anciens membres de Sloy au moment même où le moustachu maitre de l’horreur entamait son déclin, le groupe français livre avec « Adulte » un deuxième album tellement flippant qu’il s’adresse en réalité aux plus courageux.
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YUK-FÜ
Label de proximité et de famille recomposée

Il était une fois le label Yuk-Fü qui, ne passons par quatre chemins, signifie « Fuck You ». Pas dans un vieil argot Tokyoïte mais en anglais quand on bouscule les lettres de l’injonction. Deux papas, un son, un chien, des adoptions, une femme, des tontons flingueurs et un jeune gendre moderne. Voici l’arbre de généalogie bien touffu de ce label français pas foutu.
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ROCK À LA CASBAH #84
Not in Paris records…

Vouloir soutenir des disques et des artistes, en voilà une idée, surtout quand votre quartier général a le malheur de se situer en province, là où la presse ne s’aventure que l’été, lorsque sa plume est restée se reposer à Paris. Les labels indépendants de province se serrent la ceinture, mais surtout se serrent les coudes dans cette émission de Rock à la Casbah.
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PHOENIX
Le déclin de l’empire américain

Phoenix aujourd’hui, Daft Punk le mois prochain : ce printemps 2013 est marqué par le retour des grands héros de la French Touch, dont les nouveaux disques très attendus font l’objet d’une communication savamment calculée. Avant de pouvoir statuer sur le dernier-né des robots masqués (ce que personne ne semble pouvoir faire un mois avant sa sortie), nous nous sommes penchés sur le nouveau Phoenix, présenté un peu partout comme un disque « d’extrême pop », de rupture et de démesure. Que vaut réellement « Bankrupt ! » : bon, pas bon ? Phoenix atteint-il un point culminant qui fait de lui le « meilleur groupe pop français du monde » ? Des réponses, vite !
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GONZAÏ CLUB #8
Soul toute !

Où est la soul ? Sans rire, où est-elle ? Partout, avec d’étranges versions « modernisées », des productions qui sonnent à la fois jeunes et vieilles. Mais des imitateurs compétents ne sauraient mériter le suprême label de Soul. Nulle part, sur aucune radio, aucune télé, dans quasiment aucun magazine. S’il y a bien une imbécilité de taille, plus déprimante que les autres dans le catalogue contemporain pourtant bien achalandé de l’époque, la voilà !
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CHATEAU MARMONT
A la recherche des temp(o)s perdus

Surgi des limbes de Myspace au milieu des années 2000, les Français de Château Marmont auront finalement attendu que le réseau social racheté par Justin Timberlake soit devenu aussi ringard que le revival des synthétiseurs pour publier au forceps leur premier album nommé « The Maze ». Comme notre première rencontre s’était soldée par un échec sous la forme d’un coït fictif avec une innocente secrétaire, il y avait du temps à rattraper.
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ROCK À LA CASBAH #82
La playlist de DangerHouse

Depuis 24 ans, planqué dans une petite ruelle de Lyon, le disquaire Dangerhouse tente d’éduquer la masse en matière de musiques à guitare. Des premières éditions des Stooges jusqu’aux nouvelles sorties incroyables du moment tel que Foxygen, Bruno Dangerhouse n’a pas pris une ride, et surtout ne lâche pas le morceau : La musique indépendante est bien vivante, et sur son support le plus noble : le vinyle.
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CATHOLIC SPRAY
Punkamus Papam

Leur revue de presse s’étend, ils sont pour ainsi dire partout. Nos collègues de The Drone ont écrit : « ça décoiffe, dans la lignée du premier », Benoit Sabatier en a fait quatre pages dans Technikart, certainement emmerdé pour les citations avec un groupe pas très bavard… Beaucoup d’autres les ont chroniqués, encensés, etc… Mais pas nous. Et pourtant…
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