THE OUBLIETTES [INTERVIEW]
« Lullabies for evil babies »

Entre Ali Smith et Matt Verta-Ray, il y a eu Speedball Baby, Heavy Trash et une certaine maîtrise de l’ambiguïté. S’ils se citent parfois comme frère et sœur, ex-époux ou encore meilleurs amis, c’est peut-être juste pour faire planer le mystère. Mais quand les deux ressortent un vieil enregistrement du fond des tiroirs, on se surprend à espérer que ce ne soit pas le dernier. Retomber sur cet Oubliettes oublié, c’est un peu comme déterrer la boîte pleine de trésors que tu as enterré, gamin. On la dépoussière avec précaution, on tourne la manivelle et la jolie musique articulée emplit l’espace d’une émotion d’antan.
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ROCK À LA CASBAH #60
Jon Spencer messie, mais si !

On a d’abord cru qu’il s’agissait d’une légende urbaine. Si le Blues Explosion de Jon Spencer s’apprêtait à sortir un nouvel album, il ne pouvait être qu’aussi décevant que le concert auquel nous avions assisté fin 2011 à Lyon. Mais la rumeur a commencé à emplir les lignes des magazines, puis les statuts des réseaux sociaux : le Blues était de retour dans les charts, et, comme à son habitude, pour y grimper à la place de Number One.
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EXPERIMENTAL TROPIC BLUES BAND
Liquid Love

Avoir des théories déclinistes en ce début de siècle, c’est fatiguant et pas très original. Le souci étant qu’il devient difficile de ne pas tomber dans ce travers : les bars de nuit n’existent plus, les jeunes n’ont que peu d’humilité et l’époque souffre d’un manque évident de “couilles”. « Liquid Love », le nouvel album du trio belge enregistré à NY chez Jon Spencer et Matt Verta-Ray, est là pour nous rappeler qu’on peut fantasmer son présent comme quelque chose de terrifiant, d’électrique. Diablement sauvage.
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T-MODEL FORD
« Taledragger », here comes the blues train

Lorsqu’AC/DC a fait semblant de publier un album, il y a de cela deux ou trois ans, je m’étais pieusement rendu chez mon disquaire local sur Jamaica Street. Las, les Australiens d’AC/DC avaient passé un accord de diffusion exclusif avec Walmart, en France quelque chose entre Carrefour et Casino (je précise aussi que j’utilise l’expression « les Australiens d’AC/DC » au troisième degré au moins, ceci afin d’éviter des commentaires inutiles). Désappointé mais non point découragé, je proposai à Tod (le disquaire), pour ne pas repartir bredouille, de me passer un album de chez Fat Possum. Tod avait plutôt bon goût ; j’héritai d’un album de blues étrange et tranchant, c’est la première fois que T-Model Ford m’a sauvé la vie.
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