Lorsqu’AC/DC a fait semblant de publier un album, il y a de cela deux ou trois ans, je m’étais pieusement rendu chez mon disquaire local sur Jamaica Street. Las, les Australiens d’AC/DC avaient passé un accord de diffusion exclusif avec Walmart, en France quelque chose entre Carrefour et Casino (je précise aussi que j’utilise l’expression « les Australiens d’AC/DC » au troisième degré au moins, ceci afin d’éviter des commentaires inutiles). Désappointé mais non point découragé, je proposai à Tod (le disquaire), pour ne pas repartir bredouille, de me passer un album de chez Fat Possum. Tod avait plutôt bon goût ; j’héritai d’un album de blues étrange et tranchant, c’est la première fois que T-Model Ford m’a sauvé la vie.