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Christophe, l’homme qui a crié « machines » pour qu’elles reviennent

Un peu chanteur, un peu menteur, un peu rockeur aussi ; Christophe a depuis plus de 50 ans enfilé à peu près tous les costumes. Mais il en est un qu’on oublie un peu trop souvent : celui de l’homme machine. Alors que le dernier géant de la chanson française se bat actuellement contre le Covid-19, rendons hommage à son affection des boites à rythmes et autres instruments électroniques dits « modernes », et qui ont rendu cette musique aussi intemporelle que sa moustache.
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CHA CHA GUITRI
Retour à Synth Etienne

Dans l’histoire des outsiders, il y a des concurrences inégales. Prenez l’exemple des Stéphanois de Cha Cha Guitri. Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils sont modernes. Un bémol : ils turbinent à Saint-Etienne, ville ouvrière passionnée par le foot, le communisme et les licenciements d’usines à proxo. L’année 1981 les prend de haut, personne n’en parle. Trente-quatre ans plus tard, leurs démos ressortent chez Born Bad : duck face chez les branchés, on s’extasie sur les comptines futuristes et postérité de la troisième mi-temps pour des Növo un peu verts. Allez, salut.
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ESSAIE PAS
Essayer, c’est déjà réussir

De l’électronique beatée et au loin, des chants de sirènes, un voyage en décapotable à Los Angeles rythmé par des légendes grecques : voici le genre de promesses auxquelles on peut croire cette année à Montréal si l’on assiste aux concerts d’Essaie Pas, duo formé par Marie Davidson (Weyrd Son records) et Pierre Guerineau. Mélancolie et nostalgie ne sont pas forcément synonymes de manque d’inspiration, et face à Davidson, Medeiros peut raccrocher son téléphone au prix d’une menthe liqueur.
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CHA CHA GUITRI
FRENCH SYNTH WAVE St Etienne – 1981

En 1980 l’album « Tout va sauter » d’Elli et Jacno dynamitait la France. Un an plus tard sortait une cassette à tirage limité du groupe stéphanois Cha Cha Guitri. Si ce dernier est passé sous les fourches caudines de la postérité, il a pourtant tout avoir avec les deux susnommés. Une redécouverte servie sur un plateau vinyle par Born Bad, le label spécialiste des exhumations obscures.
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DES JEUNES GENS MÖDERNES
34 après, toujours actuels

En 1980, la revue Actuel publiait un article de Patrick Zerbib intitulé « Les jeunes gens modernes aiment leurs mamans ». Un titre moqueur pour parler d’une nouvelle scène française dont l’existence sera fulgurante (1978 – 1983). En 2008, la galerie Agnès b. consacrait une exposition à ces groupes de punk et de cold wave français, figures de la contre-culture et disparus de la mémoire collective : les « Jeunes Gens Mödernes ». Le commissaire de l’exposition Jean-François Sanz, décide alors d’utiliser les entretiens réalisés en cette occasion pour en faire un documentaire qui sortira le 3 juillet prochain. Mais qui étaient-ils, ces jeunes gens ?
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ESSAIE PAS
« Nuit de noce », un mariage de raison

En voilà deux pour qui on aurait aimé s’exciter. Signés chez nos amis de Teenage Menopause et porté par de troublantes ressemblances avec Elli & Jacno, le duo venu de Montréal a composé dans sa cabane un EP qui ressemble à la fébrile maison des trois petits cochons. Un morceau épique de cinq minutes, une reprise d’Anne cherchait l’amour et le reste des cloisons qui tombe au premier coup de vent ; pari à moitié réussi.
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ALEXANDRE CHATELARD
Profession : Tailleur pour dames

Fin des années 90, être un dandy avait de l’allure, on mirait les milords se pavaner le foulard autour du cou et on enviait ces précieux qui marchaient de travers comme les zazous des années 40. Quinze ans plus tard, les esthètes ont pris un coup sur la tête et une génération entière d’imposteurs du beau (Beigbeider, Ariel Wizman, Julien Doré) a tellement tiré sur la corde de l’élégance factice que la simple évocation du mot donne envie de verser dans la lapidation brutale, un peu comme dans « La vie de Brian » avec des magazines sur papier glacé à la place des cailloux. Parisien raffiné, Alexandre Chatelard remonte la rivière à contre-courant : plutôt que de faire parler de lui, il fait chanter les femmes. Et façonne, depuis quatre ans déjà, son premier disque d’illuminé.
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LA FEMME [INTERVIEW]
On peut rester amis mais je ne coucherai plus avec toi

La Femme et moi, c’est une histoire d’amour débutée en 2011 à Bordeaux dans un bar de type sud américain qui se nommait El Chicho. Elle m’avait fait des œillades avec son premier EP et j’avais eu envie de me la faire : sur la planche, elle était sexy. Là bas, l’atmosphère était irrespirable tant les gens étaient nombreux pour une si petite cave et les briquets ne s’allumaient plus parce qu’on était en manque d’oxygène.
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HELLO KURT
« Spectres », SOS pour les fantômes

De quel Kurt ce français encore inconnu au bataillon – encore faudrait-il savoir de quelle guerre on parle – tente-t-il d’invoquer l’esprit avec son premier album ? S’agit-il de celui qui tenta en 1994 de faire un JFK bis repetita avec son cerveau sur le carrelage, version grunge ? Ou de cet autre qui, héros des films futuroïdes de John Carpenter, incarna la version américaine de ce Christophe Lambert à peine moins con qu’un robot mixeur ? Bon en fait, ni l’un ni l’autre. Hello Kurt prend tout le monde à contre-pied en s’inspirant du contrepoint de Josquin des Près, que cet évadé du groupe La Féline envoie dans un futur pop rongé jusqu’à l’os. Séance spiritisme avec une boîte à rythme planquée sous le guéridon.
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DEUX [1982-2013]
Le minimal se fait la malle

Le décès voilà quelques jours de Gérard Pelletier à l’âge de 60 ans marque la fin d’un rêve synthétique imaginé trente ans plus tôt par son groupe Deux, duo synth-pop à la française en avance sur son temps et qui, du coup, n’a jamais connu son heure de gloire. Comme toute une génération de jeunes musiciens semble se réveiller aujourd’hui avec un synthé sous l’oreiller sans pour autant rendre à César ses lauriers, Gonzaï ressort des cartons une interview de Deux, mis en boite voilà cinq ans pour la réédition d’ « Agglomerat ».
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YAN WAGNER [INTERVIEW]
Pôle Austère

Lily Allen disait qu’à l’écoute de Wagner on a envie d’envahir la Sologne. La pauvresse n’a rien compris. C’est pourtant simple, depuis le prélude de Tristan & Isolde, aucun Wagner (et ils sont nombreux) n’avait cultivé autant de majesté et de solennité dans un même morceau de vinyle. Rira bien qui Walkyrira le dernier, avec son premier album, « Forty Eight Hours », Wagner quitte la place du mort pendant que Yan se fait un prénom. Rencontre avec un Wagner sans utiliser de ouija.
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