ESSAIE PAS
« Nuit de noce », un mariage de raison

En voilà deux pour qui on aurait aimé s’exciter. Signés chez nos amis de Teenage Menopause et porté par de troublantes ressemblances avec Elli & Jacno, le duo venu de Montréal a composé dans sa cabane un EP qui ressemble à la fébrile maison des trois petits cochons. Un morceau épique de cinq minutes, une reprise d’Anne cherchait l’amour et le reste des cloisons qui tombe au premier coup de vent ; pari à moitié réussi.
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SAN CAROL
La main invisible

« Ca devait être un disque de techno ou de coldwave. Mais en fait j’ai pas réussi, du coup j’ai fait un disque de chansons avec des vieux synthétiseurs et les moyens du bord ». A propos de son premier disque paru chez Ego Twister, San Carol a la main lourde. Mais à défaut d’avoir été touché par la grâce, il vient d’être désigné du doigt par l’un des apôtres de Dieu, le bien connu Saint Thétiseur.
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FOREVER PAVOT
Graines de s(i)tar

Leur premier EP ? Il n’a été édité qu’à 50 exemplaires. Le look du leader ? Complètement baba. Et la musique alors ? D’un autre âge, sous le soleil de 1967 exactement. Avec ces maigres informations, on aura vite fait de comprendre que Forever Pavot n’est pas un groupe de rock débarqué de Mercure avec un synthé qui fait couin couin, pas plus qu’une bande d’activistes militant pour la légalisation du thé vert et des semelles orthopédiques dans les salles polyvalentes.
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HANDS IN THE DARK
Un label aux mains dans le cambouis

C’est l’histoire d’un type passionné de musique qui en rencontre un autre et qui, plutôt que de passer à sa vie à attendre qu’un son nouveau ne vienne, décide de prendre le destin par le cou pour lui faire cracher des notes au bassinet. Vous la connaissez déjà cette histoire ? Fondé en 2010 par Morgan et Onito, le label français Hands in The Dark profite du grand vide actuel – plus de magasins, plus d’argent, plus de clients – pour lui donner une nouvelle chute.
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THE LIMINANAS [INTERVIEW]
« Votre côté yéyé m’emmerde »

On se souvient vaguement de la déferlante des bébés rockeurs montée de toutes pièces par quelques anciens influents qui n’en pouvaient plus de voir les jeunes s’identifier à Britney ou Justin. Pour la plupart, des Parisiens juste pubères, souvent fils de bonnes familles, une mèche travaillée au babyliss, « L’écume des jours » fraichement achetée dans la poche arrière d’un jean slim diesel et un je-m’en-foutisme sous contrôle. Que reste-t-il du fameux « J’écoute les Cramps » des BB Brunes, unique déplorable rescapé de cette génération à combustion spontanée ? Quand une génération fait pschitt, que reste-t-il ?
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BALTHAZAR
Comme les rois Mages, en compliqué

La musique en général, le rock en particulier, présente – au moins depuis la création du câble jack – son lot de fables, de mythes et de mythos. Vous en conviendrez, les sagas de nos amis les tarés présentent l’intérêt de fignoler avec soin le produit que tout un chacun gobera gentiment comme un placebo. Et si grâce à ce formidable outil intergénérationnel qu’est Internet, vous avez désormais les mêmes goûts que papa-maman, c’est parce que les légendes ne meurent jamais. Mieux. Car, « le pire avec les légendes c’est que, parfois, elles sont vraies. »
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HELLO KURT
« Spectres », SOS pour les fantômes

De quel Kurt ce français encore inconnu au bataillon – encore faudrait-il savoir de quelle guerre on parle – tente-t-il d’invoquer l’esprit avec son premier album ? S’agit-il de celui qui tenta en 1994 de faire un JFK bis repetita avec son cerveau sur le carrelage, version grunge ? Ou de cet autre qui, héros des films futuroïdes de John Carpenter, incarna la version américaine de ce Christophe Lambert à peine moins con qu’un robot mixeur ? Bon en fait, ni l’un ni l’autre. Hello Kurt prend tout le monde à contre-pied en s’inspirant du contrepoint de Josquin des Près, que cet évadé du groupe La Féline envoie dans un futur pop rongé jusqu’à l’os. Séance spiritisme avec une boîte à rythme planquée sous le guéridon.
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ROCKANDYS, BLUE ANGEL LOUNGE
The Anton Newcombe connection

Double critique pour une pulsion monomaniaque. Les Rockandys sont de Grenoble, le Blue Angel Lounge de Berlin. Leurs points communs ? Le psychédélique et Anton Newcombe. « Encore ? » oui, encore. D’un coté un LP, de l’autre un EP. Aucun des deux disques qui vont suivre ne sera estampillé « Album de l’année », ce qui ne signifie pas pour autant qu’ils ne sont pas bons. Bien au contraire
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NEGATIVE BEAT RECORDS
Patate de forain et fête lorraine

S’il avait fallu parier sur un département français capable d’électriser les mimines de celui qui perd la moitié de sa semaine à déballer, écouter puis jeter 80 % des autoproductions envoyées à la rédaction comme des lettres de démotivation, tout porte à croire qu’on n’aurait pas misé les 20 % restants sur la Moselle. C’est pourtant depuis cette région à deux doigts de l’invasion germanique que le collectif Negative Beat s’évertue à flirter avec le tapage nocturne et la composition du 17 sur le cadran téléphonique. Ne raccrochez pas, ce n’est pas un faux numéro.

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FEMMINIELLI
Rencontre du troisième type

Avec son look de Giorgio plus que de faux rôdeur, Bernardino Femminielli est à la disco ce que la moutarde est à Dijon : un condiment monté sur platform-boots qui relève le gout de la viande du samedi soir. Dans son dancing sans danseurs intitulé pour l’occasion « Double Invitation », le Canadien chante les louanges d’un rétro-futurisme obsolète, érotique ; en immersion dans le digital pileux, un peu comme si Tellier avait viré tous les coussins péteurs sous son clavier. De quoi nous imposer, nostalgiques, un détour vers son futur recomposé.
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JÉRÔME ECHENOZ
Le bobo bizarre

Question pop : faut-il vraiment savoir chanter pour oser montrer son bel organe en public ? Si la France posait déjà la question voilà une décennie à Michel Houellebecq pour le résultat qu’on connaît – Mimi a gagné le Goncourt avec le plus illisible de ses romans, alors que son disque, « Présence Humaine », croupit dans les caves – l’histoire semble se répéter aujourd’hui avec un autre maître déchanteur passé expert dans l’art du chanter faux. Quand le larynx fait un double croche-pied à la clé de sol, ça donne un premier EP nommé « Le Chrome et le Coton » qui laisse, euh, sans voix.
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MOTORAMA
Soviets suprêmes

Suivant de peu l’affaire Pussy Riot où chacun s’est senti un peu russe — parfois même un peu trop — la breaking news des dernières semaines nous apprenait que l’excellent label Talitres allait distribuer à l’automne le deuxième album des cinq Slaves de Motorama. L’occasion pour Gonzaï de s’arrêter sur ce groupe qui, steppes by steppes, est en passe de réussir son passage à l’Ouest.

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JC SATAN
Faraway Land

L’ami Jean-Claude Satan nous avait laissés avec une samba du diable (« Hell Death Samba ») tout droit sortie d’une cave crasseuse, avec une pochette absolument fabuleuse où deux pigeons semblaient en plein débat philosophique pour savoir lequel d’entre eux poserait une fiente sur le prochain quidam. C’était chouette, orgiaque, parfois surprenant et, somme toute, bien gaulé. Mais, nom d’un cerbère, les voilà de retour, prêts à te faire saigner les tympans dans une partouze de morceaux relevés à la sauce bordelaise qui en ferait presque oublier la brochette de bons titres de leurs deux précédents albums.
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