Dans la fête foraine de Jean-Luc Navette

Ceux qui était branchés sur la fréquence tatouage au début des années 2000 ont difficilement pu passer à coté de ses travaux. Amours désenchantés, nature tourmentée, âmes en transit et freak show en noir et blanc: les histoires de Jean-Luc Navette finissent mal en général. A l’occasion de la sortie d’un nouveau bouquin et d’une exposition qui lui est consacrée à la galerie Art Factory à Paris, il ouvre les portes de sa fête foraine, territoire fragmenté ou se croisent Jean-Jacques Goldman et Damia, l’amour et la mort sur fond d’insectes momifiés et de combats de coqs sans tête.
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Bill Plympton : « J’utilise le crayon comme une seringue plantée dans mon bras »

Deux seins géants qui envahissent une maison, un astronaute qui copule avec des aliens et une ordure qui a des ailes d’ange lui poussant dans le dos. Voilà les idées qui peuplent l’esprit drôle et dérangé de Bill Plympton. Bardée de 7 longs-métrages (dont un 8ème en préparation), son oeuvre se démarque par son ton libertaire pionnier, à contre courant des carcans moraux d’hier et d’aujourd’hui. Rencontre avec cet artiste culte du cinéma indépendant américain à l’occasion de la ressortie de ses chefs d’oeuvre punks, L’Impitoyable lune de miel ! et Les mutants de l’espace, par ED Distribution.
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Avec « Valentina », Christophe Siebert sert l’apocalypse en tartine

Lors de la dernière chronique consacrée à un roman de l’auteur, on avait titré: « Grâce à Feminicid, Christophe Siebert trifouille les entrailles de son pays maudit ». Avec le recul, on se rend compte qu’on est des gros batards: on vous a menti. Sorti en janvier dernier, Valentina, nouvel opus de son cycle de Dark SF est LA véritable plongée dans la carcasse abimée de son pays mal en point.
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Dans l’Espagne transgenre de Nazario

Les éditions Misma sortent ces jours-ci Fabulosas, anthologie de bandes-dessinées dans laquelle le dessinateur Nazario revisite contes célèbres, mythes grecs ou textes religieux à la sauce X, trans et queer. L’occasion de revenir sur la carrière du fougueux Espagnol, pionnier de la BD underground et devenu une figure de la movida barcelonaise du début des années 80 avec sa faune multicolore où cohabitent gorgones menaçantes, robots sexuels, détective trans, natures mortes et des bites. Beaucoup de bites.
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Qui de Matrix ou de Memoria a imaginé la fin du monde en premier ?

Une ruelle bordélique et mal éclairée. Une femme court apeurée. Sur ses talons, trois agents, look et visages similaires. La femme tourne au coin de la rue, traverse, en l’explosant, une barrière de bois. Devant elle, un mur de briques. Elle est perdue. Les agents s’approchent et découvrent le lieu vide…Non, il ne s’agit pas de la première version du script de Matrix. Aussi incroyables soient les similitudes, le récit dévoilé par la bande-dessinée Memoria de Jean Paul Eid et Claude Paiement, sortie à la même époque que la saga des frères/soeurs Wachowsky, rappelle lui aussi nos craintes de voir nos vies contrôlées par les machines et les intelligences artificielles. Réédité depuis janvier aux éditions Québécoise La Pastèque, ce récit dystopique remet sur la carte de la BD Francophone un pays d’Amérique du Nord qu’on pensait englouti par son grand frère américain. Entre Bug de l’an 2000, BDQ et biotechnologie, rencontre avec ses deux cyber-artisans.
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Monter un groupe de rock, le mode d’emploi pour les nuls selon Maadiar

Il fallait bien que ça arrive… à force de l’envoyer au Hellfest (Cf ses carnets de crobards) le père Maadiar a fini par se mettre au metal. Le résultat n’est pas encore ouf (on vous laisse juger en cliquant ici) mais c’est l’occasion de mettre en BD les lieux du metal à Paris : des bars aux studios de répets, des magasins de grattes d’occasion aux amplis glanés chez Emmaüs, en passant par les visionnages impromptus de docus sur Youtube pour se mettre à la page et connaître les grands anciens. Dans les planches qui suivent, Maadiar vit pour nous le crash-test de la création d’un groupe. Espérons qu’il tienne le choc et nous revienne en bonne santé (physique, parce que mentalement…)
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Bézian : le ténor du style

Fascinant Bézian… Alors que le dernier bébé de ce maître magnétique et singulier du roman graphique, Karoo, génère une vague continue d’enthousiasme de la part d’une critique bousculée au premier contact par l’uppercut graphique et le vitriol des dialogues, Bézian est déjà sur autre chose… Mais Karoo méritant mieux qu’un coup de projecteur rapide, c’est le géniteur de cette adaptation transcendée que nous sommes allé cuisiner. Il faut dire qu’avec Frédéric Bézian, le mutisme n’est pas la norme : 2 questions en préambule et c’est un monologue inspiré et passionnant qui se déclenche…
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Le César du meilleur album est attribué à Blutch

Blutch et son frère Robber, quelque part à Strasbourg dans les années 70-80, ont forgé leur culture ciné/télé, comme des millions d’autres, comme moi, en se disputant la meilleure place du canapé. Le cinéma du dimanche soir nous suspendaient avec Belmondo aux patins des hélicoptères, et nous nous rattrapions aux vergues des trois mats pirates de « la dernière séance ». Aujourd’hui sort Mais où est Kiki ?, album d’époque aux parfums disparus, mélange des gauloises sans filtre et de l’après rasage Aqua Velva de nos pères.
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Avec Muertos, Pierre Place prouve que les zombies ne sont pas que des couillons de morts-vivants

Qu’il taille les discriminations, la société de consommation ou nos rapports aux médias, Romero a su le premier faire usage de la métaphore du mort-vivant pour prendre avec virulence le pouls de nos sociétés en complète dégénérescence programmée. La nuit des morts-vivants date de 1968 et on ne va pas jouer au vieux con en disant que c’était mieux avant. De Danny Boyle à Sam Raimi en passant par Edgar Wright et Andrew Currie, l’évolution du genre a permis d’être témoin de la déambulation de ces sombres créatures et de ce qu’elles avaient à nous raconter. Alors quand une BD de Zombies pointe le bout de ses crocs, on est évidemment tenté de la comparer à un film, surtout quand son traitement révèle un aspect hautement cinématographique, chiadant un noir et blanc à la limite de l’expressionisme. Seulement voilà, Muertos de Pierre Place ne ressemble à rien de connu. Pire, le livre est d’une originalité qu’on pensait elle aussi zombifiée.
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Deux inédits de Pierre la Police matraqués chez Serious Publishing

Si les aventures de Fongor Fonzym et des mutants Thémistecle ont bercé votre adolescence, l’excellente maison d’édition Serious Publishing vous offre de quoi faire au moins deux nuits blanches grâce à la publication en série très limitée (30 exemplaires chacun) de deux inédits. Il n’y en aura pas pour tout le monde : Pierre la Police partout, justice nulle part. 
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Les pulsions graphiques de Christophe Bier

France 1970, quelque part sous la démocratie coincée du cul de Georges Pompidou. Pendant que la télévision s’installe tranquillement dans plus de la moitié des foyers, un homme décide d’investir les kiosques à journaux grâce au PFA (Petits Formats pour Adultes). Cet homme, c’est Georges Bielec.  ses périodiques de bande dessinée, format poche et dos carré, seront conçus par des adultes, pour des adultes, imprimés en quantité industrielle et raconteront tou la culture France côté Pulp, mais en noir et blanc. Presque 50 ans après, Christophe Bier a décidé de raconter cette histoire, haute en couleurs, dans un livre nommé Pulsions graphiques. Entretien.
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