Radio

Jouer avec la réalité est un art. La distordre, la travestir, l’adapter demande beaucoup d’imagination. Trop rapidement cet univers finit toujours par se heurter au désir de réalité et à la frustration sauf pour les New-yorkais de PEDICO, notre disque vedette de la semaine.

C’est une histoire aussi vieille que l’humanité, une épreuve que chaque homme surmonte avec plus ou moins de bonheur à l’âge des premiers boutons. Un rite initiatique qui marque au fer rouge notre rapport au sexe opposé. Hégémonie culturelle oblige, nous l’avons baptisé le quart d’heure américain. Moment qui vous arrache violemment à l’enfance pour vous propulser en plein visage votre petitesse face à une fille. Et comme la mariée est souvent trop belle pour toi, il arrive que la jolie fille pointe le doigt vers toi. Un ACT OF GOD !

L’ingurgitation massive de musique avait eu raison de nous. Plus d’enthousiasme et de saveur pour le rock. Tous les disques ressemblaient à ceux des frères Gallagher : attendu, entendu et finalement ennuyant… mais Rock à la casbah est de retour après un mois de vacances. Un mois pour se faire une virginité auditive, un mois pour retrouver ce petit frisson qui nous parcourt l’échine à l’écoute d’un bon riff.

Mon père ne comprenait pas pourquoi à mes 15 ans je découvrais le rock’n’roll avec les Dooors, Les Rolling Stones ou encore Led Zeppelin. Avec Kitty Daisy et Lewis, la question ne se pose même pas : écouter les « anciens » pour s’en inspirer, ce n’est rien de plus que de la logique pure.

Après trois émissions tournées vers la littérature, jouant les allers-retours romanesques entre la France et les USA, nous retournons, avec cette édition, à notre autre obsession : la musique américaine enregistrée dans le Dixieland. Pour parler avec nous, un Français qui a bourlingué des deux côtés de l’Atlantique : Philippe Le Bras.

Au commencement, il n’y avait rien. Sueur froide le matin, un goût de bile dans la bouche le soir avant de se coucher, et entre temps, le vide, l’attente. Et puis au début des années 2000, Mark Ryan forma les Marked Men à Denton, Texas. Les visages s’illuminèrent et de nombreuses brebis trouvèrent leur chemin. L’excitation avait enfin un nom.

Une femme noire plantureuse et pulpeuse exhibe une poitrine généreuse tout en fessant une fille à quatre pattes. L’ambiance est hilare et la musique est.. chaude. PochetteS de disque scabreuse pour musiques salaces et dégoulinantes de phéromones, les compilations Buttshakers sont à la soul ce que les compilations Born bad sont au rock : une mine de tubes dansant et garage souvent composés par des groupes auteurs d’un seul 45t qu’un archéologue aurait déterré dans un garage à la manière d’un Roger Armstrong d’Ace Records.

Né à Vienne en 1932, Alfred Eibel se souvient de la Mercedes d’Hitler dans les rues puis de la fuite avec sa famille. Jeune homme, il voit Louis Armstrong, Miles Davis et la crème du jazz sur scène avant de partir travailler avec Fritz Lang en Californie. Il devient alors critique littéraire et éditeur, défend la littérature américaine et asiatique, en parle avec Jean-Pierre Martinet, son voisin et Roger Vailland.

C’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures confitures. Le soulman anglais James Hunter est ce genre de musicien, de ceux qui ne renieront par leur ampli à lampes pour un studio digital. On le retrouve avec plaisir en disque vedette dans cette émission accompagné de néohype rockeur – Hanni El Katib, des renégats de The Oblivians, des grecs de l’écurie Slovenly records et d’un échantillon du label OFF records

Jeudi 25 Avril, je décide de rencontrer les Québécois du groupe Le Kid & Les Marinellis, et de leur offrir, si tout se passe bien, une carte blanche pour une émission radio autour de leur discret passage en Europe, notamment ce soir là au Trokson, à Lyon. En voici les raisons, et le résultat.

Émission un peu particulière pour nous, puisque nous vous présentons le nouveau vinyle de Casbah Records, « Rot in The Sun » de Owen Temple Quartet, qui sera disponible le 20 avril.