»Comme les rois mages en Galilée », la comète Oblivians en moins de 3 albums et 5 ans d’activité a marqué au fer rouge plusieurs générations de musiciens de la scène garage lo-fi. Trio punk formé à Memphis en 1993, Oblivians s’impose comme une référence au même titre que The Gories (autres monstres garages de Memphis sous la houlette de Mick Collins). Vingt ans plus tard, le trio trouve un créneau dans un calendrier chargé pour écrire « Desperation » puisque Greg Cartwright joue dans des groupes magiques tel que Reigning Sound et participe aux albums des Detroits Cobra, Mrs Airplane Man… Dans le même temps, Éric Friedl gère le label Goner Records – à qui l’on doit les balbutiements de Ty Segall – alors que Jack Yarber continue une carrière solo sous la bannière Jack Oblivians.
Vingt ans plus tard, le trio se reforme pour botter le cul à cette putain de scène californienne qui commence à nous faire chier avec ses vagues, son soleil et ses refrains névrotiques. « Desperation » met tout le monde d’accord avec une douzaine de titres punk tout terrain. On profite de ce numéro pour explorer la scène garage avec ceux qui ont dit »va te faire enculer à Dan Auerbach » : The Growlers, ceux qui font du garage aux pays de Johnny Clegg : The Futures Primitives, ceux qui reviennent d’entre les morts : Baron Four et Duke Of Hamburg et ceux qui ont décidé de remplacer la guimauve par le cuir : Hunx and his punk.
ROCK À LA CASBAH #89
The Oblivians : Papa est revenu

The GORIES est un groupe de Detroit, pas de Memphis.
C’est bien, de critiquer.