Philippe Le Bras s’inscrit dans la tradition nationale consistant à sauver du caniveau bon nombre de musiciens américains : il permit à Willy Deville d’enregistrer son album de la rédemption à la Nouvelle Orléans (« Victory Mixture »), commença sa carrière en éditant des compilations de guitare slide (avant que cela ne devienne à la mode) et sortit des albums de héros tels que Ben Vaughn ou Coco Robicheaux. Des actes de noblesse qu’il doit à une obsession de jeunesse : celle des studios américains et ses musiciens de session, lieux calfeutrés où il rêvait de passer sa vie. Au regard du catalogue de son label Sky Ranch, nous pouvons considérer que c’est chose faite. Eh bien.
GONZAÏ CLUB #11
Carte blanche à Philippe Le Bras
Après trois émissions tournées vers la littérature, jouant les allers-retours romanesques entre la France et les USA, nous retournons, avec cette édition, à notre autre obsession : la musique américaine enregistrée dans le Dixieland. Pour parler avec nous, un Français qui a bourlingué des deux côtés de l’Atlantique : Philippe Le Bras.