JEAN-LOUIS MURAT
“Grand lièvre”

20 septembre 2011. 19h45. Hôtel Les Jardins du Marais, dans le 11e arrondissement de Paris. “ Il est beau quand même ” me lance l’attachée de presse alors qu’elle scotche tête la première dans le numéro des Inrocks de septembre/octobre 1991. “ Il est beau ” dit-elle, attendant l’écho d’un “ J’avoue ” alors qu’elle scrute la mine de triste sire tout en sourcils froncés style Ken le Survivant d’Auvergne de ce lover qu’est Jean-Louis Murat
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RADIO GONZAÏ #17
Conversion

Tous, un jour, nous avons fait preuve de prosélytisme envers un tiers, jugeant bon d’infliger à l’heureux élu nos goûts divers et variés en matière de musique, parce qu’il serait dommage que tel chef d’œuvre – aussi futile soit-il – pourrisse au fin fond des poubelles de l’histoire, et que garder pour soi ce que l’on considère comme précieux n’a aucun intérêt, sinon de devenir l’homme le plus riche du cimetière…
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RADIO GONZAÏ #16
Paroles, paroles (part 2)

Deuxième partie de l’émission consacrée aux paroles, avec cette semaine du magnifique (Raveonettes, Olivensteins, Houellebecq immobile dans l’espace), et de la matière à débat houleux : Bashung, pour ne citer que lui, quand Bergman signait ses textes ; la période sacrée. Et qui donc se souvient des Civils ? Pire, Syd Charlus nous a déterré un os daté au carbone 14 : l’improbable groupe Cambouis. « J’attends qu’elle ait ses 15 ans », c’est le titre !
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ROCK À LA CASBAH #24
Thee Oh Sees

Ça y est, c’est dans la boîte. Deux jours passés à retarder les responsabilités, les échéances du quotidien, pour donner naissance à ses 55′ radiophoniques consacrées aux Oh Sees et leur leader, le charismatique John Dwyer, artefact des bas-fonds psychédéliques de la Californie. C’est pas quinze saisons de « Weeds » qui nous pondront un personnage comme celui-ci. Trop violent, trop loufoque, et enfin trop réel pour devenir une icône de fiction.
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RADIO GONZAÏ #15
Paroles, paroles

Ah… lorsqu’il s’agit d’exploser la cervelle de l’auditeur à grands coups de crissements soniques en psalmodiant des inepties sur le diable chevauchant une flopée de filles à peine nubiles ou des poésies absconses (normal qu’on n’y comprenne rien : c’est de l’Art) récitées par dessus une masse bruitiste informe, là, il y a toujours du monde.
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MUSICAL BLADE RUNNER
Android 80, Compilation Freaksville, Arnaud Rebotini

C’est en rematant quelques extraits de Blade Runner sur youtube qu’il me vint l’idée de cette petite chronique rétro futuriste. Si quelques artistes vont chercher l’inspiration dans le passé c’est peut-être aussi pour mieux nous faire comprendre qu’un jour le Monde a été meilleur et plus inspiré. En attendant la révolte des « replicants », j’anticipe le bad trip d’un Rick Deckard en costume de Sam Lowry. Garanti sans coupure pub.

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PETER KEMBER
Ecstas, math’ et botanique

Avec une dette envers Suicide, le Velvet et Delia Derbyshire, Peter ‘Spectrum’ Kember est, au delà de ses récentes productions pour Panda Bear et MGMT, un précurseur de la culture ecstasy et du second summer of love. Fondateur de Spacemen 3 avec un autre natif de Rugby (Warwickshire, Angleterre), Jason Pierce, il maintient le cap vers la musique répétitive depuis la séparation du groupe après la sortie de l’album Recurring (1991). Rencontre garantie sans analyse d’urine.
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ROCK A LA CASBAH # 22
From whiskey bar to Dan Sartain

Le noir complet dans ma tête, j’ouvre les yeux. Le visage écrasé par terre, je suis allongé dans le coin de la salle. Le sol est tellement humide de bière que l’on pourrait croire qu’il est une surface immatérielle, un placenta pour un monde parallèle. Je décolle ma joue de ce parterre d’urine, de bière et de sueur. Je m’adosse contre le mur du fond et admire l’immensité de la salle de concert.
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JEF BARBARA
Glamorama

La moustache de Freddy Mercury et David Bowie période paillettes et suppositoires peuvent en attester, dans la vie des transgenres on n’est jamais trop aidé. Quand, trente ans après l’extinction des projecteurs sur le glam, un jeune canadien débarque avec des mimiques tirées de la cage aux folles et une poignée de chansons bouleversantes, ça donne une résur(é)rection miraculeuse.
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TURZI ELECTRONIQUE EXPERIENCE
The Man-Machine

Deux ans après le disque « B » et un an après un concert anniversaire douloureux, le leader maximo à gueule d’ange revient avec un opus (dei) solitaire. Nom de code : Turzi Electronic Experience. Plus proche de Jarre que d’Hendrix et plus près de toi Saint Thetiseur, le parfait prétexte pour une rencontre aérienne. C’est bien connu : là où y’a pas d’Oxygène, y’a pas de plaisir.
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THE BRIAN JONESTOWN MASSACRE
The Singles Collection (1992-2011)

Coucou, le revoilou. Après avoir sniffé toutes sortes de farines trafiquées et reluquer le derrière de deux générations de groupies aux organes dilatées, Anton Newcombe refait surface avec un album souvenir qui résume deux décennies de montagnes rustres. Que dire, hormis le fait que cette collection de singles reste mille fois plus passionnante qu’une anthologie de Mogwai ?
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HANNI EL KHATIB
Americalifornication

On peut se demander si c’est une chance pour lui : Hanni El Khatib n’a pas encore sorti son premier album, qu’il a déjà une pub Nike à son actif. Espérons que son distributeur n’aura pas le mauvais goût de sticker la belle pochette de Will the gun come out avec un gros « VU A LA TÉLÉ » bien vulgaire ; le garçon mérite mieux que ça.
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BASS DRUM OF DEATH
L énergie du/des espoirs

Les Bass Drum of Death sont-ils un groupe de pop ? Rien n’est moins sûr, mais il faut sous-entendre la transformation de l’écurie Fat Possum, fortement ancrée dans le blues du bayou (les BDD sont d’ailleurs originaires du Mississipi), vers la production de pépites garage-pop bourrées de spontanéité à la Ty Segall – ou comment allier l’esprit pionnier américain et la technologie moderne. La réponse est sûrement à chercher du côté son utilisation : nous vivons une époque fascinante où il n’a jamais été si compliqué d’obtenir un son superbement crade. Le dernier album des Bass Drum of Death, « GB CITY », en est une belle illustration.
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