En dehors de ce film commercial qui prône d’être soi-même, de dépasser ses limites et d’acheter des chaussures, le chanteur, guitariste et seul membre du groupe traîne également derrière lui un passé de skateur et une passion particulière pour l’Americana. De ce mélange qui pourrait verser dans la pose et la naphtaline, Hanni El Khatib tire un rock souple et à cran. Bien sûr, il paye son tribut au rock des origines mais, au-delà du chromo, il en retrouve aussi la gouaille rageuse. En une demi-heure d’album, El Khatib livre des morceaux vifs et quelques pirouettes vocales et guitaristiques. Si l’on cherche à placer ce disque quelque part sur la carte, la prod’ sonne un peu comme du Black Keys, en plus nerveux.
C’est dans les reprises que le bougre donne toute la mesure de son personnage de rockeur. Son Heartbreak Hotel est particulièrement vicieux, sans parler d’un You Rascal you, affublé d’un clip sans aucun intérêt, mais qui tourne en boucle depuis deux jours à la maison. La brièveté des pistes, si elle invite à un repeat autistique, donne aussi envie de voir comment tout cela rend sur scène. El Khatib est passé par la Gaîté Lyrique cet été, il repassera par la Flèche d’Or en octobre, plutôt que la convention internationale des sosies de rockers-ayant-connu-une-near-death-experience (là ne me viennent en tête que Johnny Hallyday et Jean-Pierre Chevènement), allons donc voir ce que ce jeune homme bien élevé peut faire sans même une prothèse de la hanche.
Hanni El Khatib // Will the guns come out // Because
http://www.myspace.com/hannielkhatib
1 commentaire
Ha tiens, je suis tombée dessus ce matin en parcourant rapidement la selec des inrocks, et ça m’a bien accrochée.
Merci d’avoir confirmé 😉