LESCOP [INTERVIEW]
Poésie glaciale pour aventure égoïste

Un brin craintif et blanc comme un épileptique pendu au son de Joy Division, Lescop n’est pas le sosie de voix d’Etienne Daho, il ne fait pas dans la new wave réchauffée ni dans la musique française de couvent. Lescop n’est pas celui que l’on fantasme à tous les coins de rue, Mathieu n’est pas celui qu’on croit. Il est juste lui, saltimbanque d’une génération froide à qui Marlene Dietrich, les nuits blanches et la boîte à rythme inspirent autre chose que la vie normale.
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BEAK >
Geoff Barrow fait son come-b(e)ack

Bref, c’était un mardi. Ça faisait 72 heures que le patron m’avait refilé le deuxième album de Beak>. La pochette n’évoquait pas grand chose et les deux flèches dessus rappelaient surtout le logo de Citroën. Quant à la musique, une espèce de déflagration pour autistes bercés trop près du mur (du son). Tout ça me faisait transpirer à l’avance. Bref, j’allais devoir rencontrer Geoff Barrow, plus connu pour avoir déprimé toute une génération de gamins avec son groupe Portishead.
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LUMERIANS
Transmissions From Telos: Vol. IV

Plusieurs hivers après la sortie du « Live at Dunwich » de Giallos Flame chez feu DC Recordings, les Américains de Lumerians apportent la réponse du berger US à la bergère anglaise avec un deuxième long format qui ferait certainement valser Maggie Thatcher sur sa chaise électrique si elle s’était enfoncé une fusée nucléaire au fin fond du cosmos intérieur.
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SMASHING PUMPKINS
« Oceania », le retour aux années collège

Il semblerait que personne n’ait daigné prévenir Billy Corgan que les années 90 étaient finies ; Kurt Cobain est mort et Skyrock désormais premier sur le rap. Neuvième opus du groupe, et démenti formel à tous ceux qui pensaient que Billy s’était ramolli : « Oceania » n’est ni mieux ni moins bien que ses prédécesseurs. Il est exactement pareil.
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TOY
Le cigare à moustache

Une bouche en forme de matelas pneumatique, des obus de 40 et une jupe s’arrêtant à l’orée du bois. Elle s’appelle Dominique. Elle a les cheveux verts et une carrosserie de compétition. Une excentrique. Dans le taxi qui doit me conduire jusqu’à l’hôtel, elle commence à jouer avec ce qui me sert à pisser. Elle m’excite. Je passe ma main entre ses cuisses et réalise qu’un clitoris de seize centimètres, ça n’existe pas.
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BETH LESSER
Rub A Dub Style

Vous vous apprêtez à lire l’interview d’une femme répondant au nom de Beth Lesser. Elle a passé une dizaine d’années à effectuer des allers-retours Toronto-Kingston avec son mari, et a documenté les premières années du dancehall, au début des années 80. Elle vient de sortir un livre, disponible gratuitement sur son site web : « Rub A Dub Style ».
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ROCK À LA CASBAH #54
Du rêve américain à Nayati Dreams

Le blues est la musique qui sied le mieux à la canicule. Il sent la sueur aigre, et la fatigue habite chacune de ses notes. Au delà de la souffrance et de la douleur inhérente au genre, c’est la chaleur qui manque le plus au blues anglais. Ce fameux blues aux yeux bleus incarné par Mayall et Clapton, sorte de musique au regard de husky, sans âme, sans vie mais hautement esthétique. Pour la photo, quoi !
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RUBIN STEINER
Discipline in Anarchy

Faire danser malin, ça n’est pas à la portée du premier idiot venu. Encore moins s’il est français. Heureusement, il y a Rubin Steiner. Parce que la french qui ne touch plus grand monde, ça commence à bien faire. Son nouvel album, qui sort à la rentrée, devrait servir de parfait antidote aux programmations de plus en plus consanguines des festivals estivaux.
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EOS.MMX
Sous le soleil inexactement

Depuis l’invention de la femme puis de la télécommande, on n’a rien trouvé de mieux qu’une compilation estivale pour tromper l’ennui – voire son petit copain. Beaucoup moins dangereuse quoiqu’aussi bavarde que votre concubine, la deuxième compilation estivale du très chic label Ekler’O’Shock n’assure pas la perte de poids avant l’été, pas plus que ses tubes ne protègent des cancers contre la peau. Tromperie sur la marchandise ?
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THE HIVES
Lex, Hives and rock’n’roll

J’ai toujours aimé la Scandinavie, la Suède plus particulièrement. La nature vierge, l’immensité vertigineuse, presque écrasante, déséquilibrant celui qui s’y perd, comme une toupie en fin de course. On se rappelle alors la petitesse de l’homme et sa place dans le théâtre de l’univers. Un morpion accroché aux poils de cul d’un éléphant. La nature est une leçon d’humilité ; ce qui n’empêche pas les Hives de se déclarer meilleur groupe de rock du monde.
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ROCK À LA CASBAH #53
From Ty Segall to Slovenly Records

L’été arrive. Les jupes raccourcissent et les talons claquent au même rythme que les tongs sur le pavé. On range au placard les envies de création, de révolution et autres plans concoctés sous la couette pendant les longs mois d’hiver. On canalise son énergie vers un seul objectif : ne rien faire en sirotant un maximum de boissons alcoolisées tout matant les filles (ou les mecs). L’été arrive et les kiosques vont se remplir des inévitables hors-série sur le sexe, Springsteen, Jagger ou les Beatles avec l’effroyable question sous-jacente : « Le rock’n’roll est-il mort ? »
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PEAKING LIGHTS
« Lucifer »

Quand il est annoncé dans les premières lignes de la biographie d’un groupe qu’il est composé d’un couple marié du Wisconsin et que l’enregistrement de leur dernier album a été influencé par la naissance de leur premier enfant, on se dit qu’on a déjà lu pitch plus attrayant. C’est le cas pour « Lucifer », troisième disque d’Aaron Doyes et Indra Dunis, qui amène pourtant le mélomane vers d’autres considérations. Tout le monde aime un bon yaourt. Montrez-moi quelqu’un qui n’aime pas et je vous montrerai un menteur.
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LOWER DENS [INTERVIEW]
« Baltimore & More »

Suite aux déclarations diffamatoires effectuées par M. Bester Pierre Abraham Jean-Juan Langs à plusieurs reprises le 30 avril 2012 dans l’article « Bonjour Tristesse » à l’encontre de Lower Dens, impliquant une entrée par effraction de Daniel Balavoine dans l’album « Nootropics », j’ai été mandaté par l’avocat du groupe afin de couper court à ces conneries. Ça suffit, mon petit père, t’entends ?
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