DAFT PUNK
Critiques et perspectives de la musique populaire

Après plusieurs mois d’ennuis à devoir supporter la complainte ballonnée de chanteurs sans refrains ni inspiration, deux évènements sans corrélation apparente ont la semaine dernière bousculé la conception même de la musique pop, cinquante ans après son invention. Alors qu’on pensait la ligne Maginot définitivement démontée brique par brique entre indie et mainstream, deux groupes français ont tenté, chacun à leur manière, de raviver la guerre des gangs. D’un coté, le gentil résistant supposé indépendant et de l’autre, le méchant envahisseur, casqué, comme chacun sait.
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DANIEL DARC
Darc was the night, cold was the ground…

J’ai rencontré Daniel en 1988. L’un de mes meilleurs amis, plus âgé que moi, Olivier, vénérait Taxi Girl, et connaissait son chanteur, qui était d’ailleurs facilement approchable. Je faisais mes premières piges pour un journal de l’époque, Guitare & Claviers, et je leur avais dit, comme si c’était de l’or en barre, que je pouvais « décrocher une interview avec Daniel Darc ». Lequel n’avait aucune actualité, puisque son disque avec Bill Pritchard était déjà sorti quelques mois plus tôt, et n’avait pas fait grand bruit. Mais la rédaction, généreuse, avait accepté.
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BILBOQUET MAGAZINE
Du rififi pour les infos fausses

Marre de bouffer des scoops rassis à la pause dej’ ? Ras le bol des états d’âme en 160 caractères par le premier clampin venu sur le clip de Bowie ou la perte de poids de Loana ? Si toi aussi tu est gavé comme une oie par les copiés-collés qui ont transformé le web en hypermarché de l’info consensuelle, Bilboquet Magazine est le site à prescrire d’urgence. Portés par une envie de désinformation salutaire, eux préconisent la détox par l’intox. Et ça fait un bien, complètement fou.
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JOHN CALE
Yesterday never dies

Une récente interview du plus ronchon des Gallois dans le périodique Les Inrockuptibles fut voilà quelques jours l’occasion pour moi de contempler un cliché vieux de plus de quarante ans. Derrière la mèche sur l’œil et la tenue so(m)bre , on pouvait deviner la gueule du jeune John Cale avec ce regard fier typique du génie qui a l’avenir devant lui. C’était en 1965 et vos parents n’étaient, pour certains, même pas nés.
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FÉMINISME 2.0
Extension du domaine de la (tur)lutte

Si l’appartenance au féminisme se détermine après avoir glissé une main dans son pantalon pour saisir une réalité tangible, pourquoi ai-je été de celles qui utilisent la formule consacrée du « je ne suis pas féministe mais… » ? L’égalité des sexes est acquise – au moins en surface – et pour ma génération plus que pour toute autre, on ne nait pas féministe, on le devient. Craignant de se voir taxer de lesbienne aigrie ou de néo-soixante-huitarde velue (selon les clichés que les uns et les autres ont en tête), peu de filles se revendiquent du mouvement. Se proclamer féministe est-il devenu aussi vain que de prôner le machisme ?
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HOMER SIMPSON
Il était un père

Pour beaucoup de personnes de ma génération, Homer Simpson fut l’unique modèle de père. Charles Ingalls était depuis longtemps relégué au fond de la prairie à couper du bois en fond de grille sur M6, tandis que nous, on ressemblait déjà tous à Al Bundy, le cul avachi devant la télé, la main dans le paquet de chips, apostrophant Kelly sous les ricanements du public. Pensé superficiellement, Homer pourrait être considéré comme le pire des géniteurs. Stupide, laid et alcoolique, avec sa maison et sa vieille bagnole et son chien, sa femme et ses trois enfants. C’est oublier qu’il est docteur en physique nucléaire et chargé en tant qu’ingénieur de la sécurité de la centrale de Springfield.
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WHAT THE FUCK IS THIS SHIT ?
Romain Duris, Bégaudeau et Yussuf Jerusalem

Pour vous (et pour payer mon loyer), je fais un p’tit tour d’horizon de l’actualité. WFS aka la série qu’il faut suivre ! Ces temps-ci, rien entendu (audio), vu (vidéo), lu (folio) qui nique des mères ou juste qui braque des grand-mères. Les sorties, tous supports confondus, n’appellent qu’un seul commentaire : BULLSHIT. M’enfin, quand j’écris dans Gonzaï, j’ai à nouveau 6 piges, des étoiles dans les yeux et l’envie de croquer le cul de Super Nanny, alors on va bien trouver quelque chose à se mettre sous la dent, ne serait-ce que des épinards spirituels, n’est-ce pas, mes cadets ?
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BRÈVES D’OPEN-SPACE
Partagez toute votre musique en solitaire

Il y a le fantasme cyberpunk, qui voyait des êtres fluides se faufiler à grande vitesse dans les circuits imprimés. Puis il y a aujourd’hui, maintenant : nos cyber-ectoplasmes coincés dans la réactualisation vaine de nos profils sur un quelconque réseau social. Quand la chair bugge, la machine ricane et le carnet de routine digital tourne en rond comme un poisson rouge.

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HYMNE À L’ENNUI
Take a walk, take a rest, taste the rest

Le secret de l’épanouissement : être actif, rester actif, ne pas s’arrêter puis recommencer. Et, alors que les films d’action me fatiguent et que je soupçonne un vide abyssal chez ceux qui revendiquent ne jamais s’ennuyer, il faut me rendre à l’évidence : le spleen, c’était mieux avant. Sortons donc nos smartphones et laissons-nous absorber par les mystères de notre nouvelle application sudoku.
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BRÈVES D’OPEN-SPACE # 2
Des fantômes peuplent mes Google Doc

Il y avait le fantasme cyberpunk, qui voyait des êtres fluides se faufiler à grande vitesse dans les circuits imprimés, la fibre optique ou les ondes 3G. Puis il y a aujourd’hui, maintenant : nos cyber-ectoplasmes coincés dans la réactualisation vaine de nos profils sur un quelconque réseau social, nos corps trop balourds pour les petits pixels et nos innombrables actes manqués digitaux. Quand la chair bugge, la machine ricane et le carnet de routine digital tourne en rond comme un poisson rouge.
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J’AI TESTÉ POUR VOUS
Une conf’ de rédac’ chez Gonzaï

Comme vous le savez, en ce moment, j’ai la tête ailleurs. C’est en farfouillant dans un tiroir que je suis tombé par hasard sur les polas de la conférence de rédaction de rentrée (« conf’ de rédac’ » qu’on dit, dans les milieux informés) chez Gonzaï. C’est dit, c’est juré : aujourd’hui, j’arrête d’écrire des romans, je me mets au roman-photo.
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