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LE FUTUROSCOPE
La mélancolie de demain

Un jour, comme l’écrit Blondin, nous prendrons des trains qui partent. Ceux-ci atterriront alors certainement dans des paysages pareils à ceux d’un Futuroscope sans touristes. Des plaines d’attractions évacuées et des vallées de pavillons abandonnés. Récit d’une dérive dans le parc du présent visionnaire, en compagnie des lapins crétins, de J.G.Ballard et de Martin Solveig.
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MAX RICHTER
Le bruit des glaçons

Max Richter a tout du snobinard sur-diplômé en musicologie : le CV saturé de noms compte-triple (Martin Scorsese, Philip Glass, Deutsche Grammophon…), le regard intransigeant, les tâches de rousseur. Pareille à une conférence trop pointue, sa post-minimale agit donc en somnifère sur beaucoup ; sur d’autres, elle a l’effet d’un anxiolytique, voire d’une séance d’hypnose réussie. Etant de cette seconde catégorie, mon ami Gilles Chancel et moi partîmes à la rencontre du professeur Richter à l’occasion de son concert au Collège des Bernardins. Et si les bons élèves avaient aussi quelque chose à dire ?
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CHILLY GONZALES [INTERVIEW]
Les mélodies de la rédemption

S’il fallait assigner une forme à la carrière de Gonzales, ce serait celle du cube de Necker, cet objet impossible aux poutres solides et inconciliables. Sur des accords tchaikovskiens (Solo Piano I et II), Gonzo débite des punchlines (The Untertainist) ; entertainer auto-saboté et génie auto-proclamé, il collabore avec Daft Punk ou Drake, arrange Peaches ou Katerine, s’invente scénariste (Ivory Tower) et va jusqu’à tenir le premier rôle d’une obscure web-série (Super Producer). Jusqu’ici, l’hétéroclisme du génie suant se drapait toutefois d’une unité de ton : Gonzo, c’était l’arrogance libérale, l’impudence individualiste, la « Supervillain Music ». Puis arriva « Re-Introduction études ».
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KUNDERA
La fête de l’impuissance

Ce sera donc un livre sur une exposition de Chagall que personne ne visite, sur un cocktail voilé d’une tristesse moite, sur un cancer qui n’aura pas lieu et sur toutes les conversations qui n’existeront jamais. Ce sera un livre sur la vanité de toute vérité, un livre qui voudrait faire jouir à partir de rien et ne parvient, en toute logique, qu’à féconder de confortables sourires.
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FRANCOIS BEAUNE
La vie en italiques

Il y a quelques années, François Beaune théorisait le sous-réalisme et, histoire de tester la réalité, fourrait des livres surgelés dans des micro-ondes. Depuis, l’écrivain a grandi. La marmite de sa kitchenette, il l’a troquée contre le bassin de Méditerranée où il a, pendant un an et demi, récolté 1300 récits supersoniques d’individus intra-ordinaires. Rencontre avec un prophète louche, qui ne s’exprime qu’en italique et pour qui la lune est dans le puits.
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SESSHU FOSTER
Energie Atomik

« Le juke-box Wulitzer de l’Univers est bourré de réalités 78 tours rangées côte à côte, préparez votre pièce de 10 centimes ». A lire Sesshu Foster, on devine le merveilleux bordel de son appartement. Son écriture est celle d’un ado cinquantenaire en furie, celle d’un désordonné à vie, d’un dérangé par nature. Son premier roman traduit en français (Foster habite Los Angeles), « Atomic Aztek », se présente comme un taudis gonzo parfaitement désarticulé et saturé de sous réalités à visiter comme autant de disques à savourer.
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ENTRETIEN AVEC YANNICK HAENEL
Qui du renard ou de la poule…? (3/3)

Nombreux sont ceux qui voient en Yannick Haenel un chien jappant à qui – depuis « Cercle » et l’affaire « Jan Karski » – il s’agirait de rabattre la queue, jugée trop frétillante, extatique ou inconséquente. L’auteur du « Sens du risque » serait un jouisseur facile, un affabulateur complaisant. Pourtant c’est une libre malice et une présence joyeuse que je rencontre – au sens noble du terme – lors de ces quelques heures de discussion. Renard rusé aux oreilles dressées plutôt que chien de garde satisfait, donc.
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