THE LOVED DRONES
The Tangible Effect of Love

Un label belge (Freaksville), deux rosbeefs cinglés de synthés (Android 80 et Man From Uranus), un expert es-Fender Rhodes (Georges Hermans), un flûtiste de travers (Jean-François Hustin), une icône de l’underground folk des seventies (Emanuelle Parrenin) et un producteur au pseudo – relativement – plus connu que son patronyme (Benjamin Schoos, alias Miam Monster Miam) : non, il ne s’agit pas de l’Agence tous risques de la console de son, mais du combo improbable ayant couché sur bandes « The Tangible Effect of Love », sous le nom de The Loved Drones. Quittons donc ce chapeau très name dropping pour voir l’effet que ça fait sur les oreilles.
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PEAKING LIGHTS
« Lucifer »

Quand il est annoncé dans les premières lignes de la biographie d’un groupe qu’il est composé d’un couple marié du Wisconsin et que l’enregistrement de leur dernier album a été influencé par la naissance de leur premier enfant, on se dit qu’on a déjà lu pitch plus attrayant. C’est le cas pour « Lucifer », troisième disque d’Aaron Doyes et Indra Dunis, qui amène pourtant le mélomane vers d’autres considérations. Tout le monde aime un bon yaourt. Montrez-moi quelqu’un qui n’aime pas et je vous montrerai un menteur.
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FRANCIS BEBEY
African Electronic Music 1975-1982

Rééditer l’œuvre d’un camerounais pionnier des musiques électroniques à cet instant même où l’Afrique est devenu un dépotoir à téléphones portables recyclés, c’est l’un de ces tours de force dont seul Born Bad semble être actuellement capable. Un africain qui triture la friture des synthés, ça ne pourrait être qu’une mauvaise blague. Mais non : Francis Bebey, c’est Mobutu tout tout pour sa chérie.
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DEATH IN VEGAS
La difformité mortelle

Groupe culte cité dans cinquante pour cent de mes écrits, père de substitution junkie et violent venant ternir mon enfance trop heureuse, Death in Vegas ou l’apogée de mes connexions nerveuses avant la bringue et l’alcool. J’étais jeune, pur et intelligent, je suis désormais vieux, terni et con. Et Death in Vegas, quinze ans après ses débuts, n’a définitivement plus le même gout.
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TURZI ELECTRONIQUE EXPERIENCE
The Man-Machine

Deux ans après le disque « B » et un an après un concert anniversaire douloureux, le leader maximo à gueule d’ange revient avec un opus (dei) solitaire. Nom de code : Turzi Electronic Experience. Plus proche de Jarre que d’Hendrix et plus près de toi Saint Thetiseur, le parfait prétexte pour une rencontre aérienne. C’est bien connu : là où y’a pas d’Oxygène, y’a pas de plaisir.
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THE OSCILLATIONS
Out of phase (flashback)

À l’omniprésente sévérité ondulatoire de la rythmique. Aux superpositions d’effets en abîme à faire passer Cluster pour un groupe de folk. Au son de basse à matérialiser en gros cubes bourdonnants aux angles arrondis. À l’inexplicable reprise cheesy de Julian Cope façon Sigur Rós reprenant Spiritualized avec un métronome et l’orgue de GarageBand. Aux craquages psychédéliques façon Leary communiant avec les esprits de la montagne suisse pendant l’enregistrement de 7up. À la tonalité indiscutablement noire — et rouge sombre — de l’ensemble.
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THE PHANTOM BAND
Checkmate Savage

Heaume sweet heaume… Apparaître ; disparaître. Rock rock rock. Le bout du nez de 2009 par la porte. Glasgow. Des armures, des guitares; The Phantom Band. Là, comme ça, d’un coup. Ne serait-ce qu’un peu, ma vie vient de changer. Rock anglais, gare à toi, ton royaume s’effiloche. Ton règne sent la fin. Tout ça à cause d’un château hanté.
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