Le César du meilleur album est attribué à Blutch

Blutch et son frère Robber, quelque part à Strasbourg dans les années 70-80, ont forgé leur culture ciné/télé, comme des millions d’autres, comme moi, en se disputant la meilleure place du canapé. Le cinéma du dimanche soir nous suspendaient avec Belmondo aux patins des hélicoptères, et nous nous rattrapions aux vergues des trois mats pirates de « la dernière séance ». Aujourd’hui sort Mais où est Kiki ?, album d’époque aux parfums disparus, mélange des gauloises sans filtre et de l’après rasage Aqua Velva de nos pères.
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Piotr Pavlenski : de l’Art ou du cochon ?  

Juste après l’affaire de la sex tape de Griveaux, qu’on n’a d’ailleurs aucune intention de commenter ici parce que tout le monde s’en branle (c’est le cas de le dire), vous avez sûrement pu constater comme moi qu’un grand nombre d’individus sur les réseaux s’auto-proclamaient « critiques d’Art » en donnant un avis, forcément avisé, sur l’artiste russe Piotr Pavlenski.
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Avec Muertos, Pierre Place prouve que les zombies ne sont pas que des couillons de morts-vivants

Qu’il taille les discriminations, la société de consommation ou nos rapports aux médias, Romero a su le premier faire usage de la métaphore du mort-vivant pour prendre avec virulence le pouls de nos sociétés en complète dégénérescence programmée. La nuit des morts-vivants date de 1968 et on ne va pas jouer au vieux con en disant que c’était mieux avant. De Danny Boyle à Sam Raimi en passant par Edgar Wright et Andrew Currie, l’évolution du genre a permis d’être témoin de la déambulation de ces sombres créatures et de ce qu’elles avaient à nous raconter. Alors quand une BD de Zombies pointe le bout de ses crocs, on est évidemment tenté de la comparer à un film, surtout quand son traitement révèle un aspect hautement cinématographique, chiadant un noir et blanc à la limite de l’expressionisme. Seulement voilà, Muertos de Pierre Place ne ressemble à rien de connu. Pire, le livre est d’une originalité qu’on pensait elle aussi zombifiée.
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« Le syndrome de Palo Alto » : récit d’un monde numérique à la dérive

Loïc Hecht a 36 ans et il vient de publier Le Syndrome de Palo Alto, un premier roman qui charrie le genre de l’enquête et de la non-fiction sur le thème de notre dépendance à la technologie et des dangers qui en émanent. Un livre qui, forcément, s’adresse à tous. Et qui méritait qu’on en parle avec l’auteur, pour arrêter de lever le pouce à la moindre notification. 
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Comment j’ai eu mal à mon féminisme en matant « I’m with the band : Nasty Cherry »

J’ai maté la série-documentaire Netflix de Charli XCX. Charli, c’est est une chanteuse et self-made businesswoman britannique qui prône l’empowerment féminin. Vous avez peut-être pu la voir aux côtés de Christine & the Queens, ligotée sur une grosse voiture en se tortillant comme s’il n’y avait pas de lendemain (ou comme si une pause pipi s’imposait pressement). Le raffinement à l’américaine quoi. Le pitch de la série : Charli décide de créer et de produire un groupe 100% féminin comme elle aurait rêvé qu’il en existe quand elle avait quatorze ans.
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The Irishman : once upon a time in Scorsesia

Avec son casting et son ambition, annoncée et maintes fois repoussée au point de perdre espoir, l’arlésienne ultime du cinéaste légendaire se présente comme un des évènements ciné marquants de cette fin de décennie. Alors que les débiles du MCU s’étripent pour savoir si Avengers est un vrai film, on a jeté un œil dans le rétro pour mesurer le cadeau de cette odyssée où les plombs se perdent telles des larmes entre les rides et la place culturelle de son expert fabriquant. 
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Dans la France profonde de Christophe Siebert

Récemment auréolé du Prix Sade, le romancier Christophe Siébert délivre avec Métaphysique de la viande le livre le plus chic et choc de l’année, réunion de deux romans à ne pas mettre sous toutes les pupilles : Nuit Noire, plongée scabreuse dans la tête d’un tueur en série bas du front et Paranoïa, transe psychotique dans une France en mal de vivre. Un conseil : avant d’entamer la lecture de ce joyaux noir et rouge, évitez tartiflettes, fondues et autres joyeusetés Savoyardes, il y a peu de chances pour que vous ayez le temps de les digérer. Rencontre avec le bourreau Siebert, gueule d’ange que le diable a définitivement adoubé comme l’un de ses suppôts.
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« Holyhood » d’Alessandro Mercuri, meilleur livre de la rentrée littéraire ?

De quel bois (sacré) Hollywood est-il fait ? Et si Los Angeles, malgré sa verdeur, n’était qu’une ville antique croulant sous le poids des mythes qu’elle engendre ? Quel fil de laine, punaisé sur la carte de L.A., relie Cecil B. DeMille à Toutânkhamon ? Le meilleur bouquin de cette rentrée est une enquête du détective-poète Alessandro Mercuri.
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« Iris » de Justice, un impressionnant huis clos au salon luminaire de chez IKEA

Musique live et cinéma font mauvais ménage, les bons exemples se comptent sur les doigts d’une main de Django ; le Live à Pompéi de Pink Floyd étant dans le genre le mètre étalon ayant inspiré des dizaines de copies ratées sur quatre décennies. C’est pourquoi l’annonce de la sortie du space opera de Justice avait sur le papier toutes les raisons d’exciter les fans – en vrac – des Daft Punk, de Kubrick et du duo Xavier/Gaspard. Hélas, après visionnage, Iris fait surtout très mal aux yeux.
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La sirène qui fume : une « mortal story » made in Bretagne  

Le roman La sirène qui fume de Benjamin Dierstein aurait pu être un porno musical, va savoir, il y a tellement de malades autour de nous, tout est possible. Mais a priori, ça se présente comme un polar : « deux hommes qui vont se livrer un duel sans merci au cœur de la barbarie et des faux semblants du monde contemporain » dixit la quatrième de couverture.
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