MORRISSEY ET « YOUR ARSENAL »
London calling

La réédition récente du troisième album solo du « Moz », qui occupe une place à part dans sa discographie, rappelle que le crooner britannique n’a pas enregistré que des douceurs, et que ses influences premières plongent dans le glam et le punk-rock. A l’heure où il annonce un nouvel album dont on n’attend évidemment pas grand chose, revenons un instant sur son grand œuvre électrique de 1992, fomenté avec une bande de durs à cuir (noir) en pleine période grunge, et nourri par un attachement féroce à sa condition de porte-Union Jack.
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TODD TERJE
Le bruit des glaçons

Attendu comme le messie depuis bientôt trois ans, le Norvégien Todd Terje sort enfin son premier album. Surprise : alors que tout le monde s’attendait à une nouvelle déflagration disco, celui-ci remonte encore plus loin dans le temps avec un disque pétillant et désinvolte, hommage à peine voilé au courant « exotica » des late 50’s/early 60’s. L’émule à moustache de Moroder aurait-elle pris un coup de chaud ? Ou est-ce le froid qui paralyse ses penchants hédonistes ? Que nenni ! Bienvenue dans la dernière incarnation de Todd Terje, plus rétro-futuriste que jamais.
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OH ! TIGER MOUNTAIN
Au sud de nulle part

Peut-on sonner rétro en 2014 sans verser dans le psychédélisme ou le garage-rock ? Est-il encore bien raisonnable de sortir un album « pour rien », ou pas très loin, quand tous les indicateurs sont au rouge ? Comment faire son trou en France lorsque l’on est provincial et féru de culture anglo-saxonne, trop vieux pour être étiqueté « jeune talent », et trop jeune pour avoir eu le temps d’enregistrer une œuvre qui vise d’emblée un certain classicisme ? Autant de questions soulevées par le très anachronique deuxième album de Oh ! Tiger Mountain. « The Start of Whatever » : ici vous est conté le fabuleux destin de Mathieu Poulain, mais nul ne sait où ça le mènera.
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PHARRELL WILLIAMS
Moi, beau et lucky

En 2013, on l’a vu partout : derrière les deux plus gros hits de l’été, derrière la B.O d’un film d’animation à succès, derrière des albums dont on a un peu moins parlé, et même derrière vos petits pas de danse improvisés à même le bitume. Derrière ? Autant dire devant : jamais Pharrell Williams n’avait à ce point occupé l’espace, affichant sa trombine d’éternel gamin dans des vidéos qui ont chacune été détournées sur la toile, ce qui en dit long sur leur impact et la nouvelle popularité de notre homme. Pharrell est-il la grande figure de la pop-culture contemporaine, ou est-il devenu une parfaite tête à claques ? A-t-il atteint une forme de point de non retour dans sa volonté de concilier mainstream et crédibilité artistique ? Et si on parlait un peu musique plutôt que chiffons ?
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TIM PARIS
Dancing on the edge

Personne ne l’attendait vraiment, pourtant il sort aujourd’hui un impeccable premier album d’électro aux consonances « indie ». Un disque d’équilibre avec des hits potentiels et des choses nettement plus pointues, propre à réunir différents publics au-delà de la seule piste de danse, un disque pour faire le point sur quelques-unes des influences de ce Parisien exilé à Londres. Truc de dingue : ce sont aussi un peu les nôtres. Il fallait donc prendre contact avec Tim Paris, un homme que l’on pensait condamné à vadrouiller dans les tréfonds de la house underground, mais dont le registre et le potentiel vont bien au-delà.
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TELEX REVIEW SPECIAL HOUSE
Revue de l’actu électro en mode 4/4

La house est-elle soluble dans Gonzaï ? Délicate question à laquelle il nous apparait utile de répondre, comme ce fut le cas tout récemment avec deux Gonzaï Shows organisés à la Gaité Lyrique, ou aujourd’hui en décortiquant l’actualité disques via notre rubrique express nommée Telex Review. Parce qu’en fin de compte, il n’y a aucune raison que l’on occulte ici une esthétique qui participe de la pop culture, s’émancipe essentiellement dans les marges, et continue à se régénérer par l’action conjuguée du « crossover » et des nouvelles technologies. Alors… Can you feel it ?
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DAFT PUNK
Retour vers le passé

Ça y est : « Random Access Memories » est enfin dans les bacs. Ou tout du moins ce qu’il en reste, l’actualité se chargeant de nous rappeler que c’est bel et bien Internet qui donne le ton. Depuis une semaine, l’album est disponible sur la toile : il a d’abord leaké, puis très vite, a été « rendu public » en streaming sur la plateforme de téléchargement iThunes. Bien sûr, l’entourage des Daft avait anticipé l’affaire, un revers, mais un revers qu’il serait toujours possible de convertir en ultime opération de promo. Depuis une semaine, donc, tout le monde connaît le contenu du disque le plus attendu de l’année, tout le monde a pu en parler, tout le monde a pu donner son avis sur la chose. Et ainsi participer de la plus formidable opération de communication menée, ces dernières années, dans le champ des musiques actuelles. Alors, il a bien fallu se poser la question : fallait-il vraiment que Gonzaï vous dise ce qu’il pense de ce quatrième album ? La réponse fut évidente : non.
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PHOENIX
Le déclin de l’empire américain

Phoenix aujourd’hui, Daft Punk le mois prochain : ce printemps 2013 est marqué par le retour des grands héros de la French Touch, dont les nouveaux disques très attendus font l’objet d’une communication savamment calculée. Avant de pouvoir statuer sur le dernier-né des robots masqués (ce que personne ne semble pouvoir faire un mois avant sa sortie), nous nous sommes penchés sur le nouveau Phoenix, présenté un peu partout comme un disque « d’extrême pop », de rupture et de démesure. Que vaut réellement « Bankrupt ! » : bon, pas bon ? Phoenix atteint-il un point culminant qui fait de lui le « meilleur groupe pop français du monde » ? Des réponses, vite !
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SUUNS
Black Hole Suuns

Plus lent, plus insidieux, plus monochrome, le nouvel album de Suuns est une bombe à retardement qui dévoile un peu plus le potentiel important de ces Canadiens. Mais de quoi parle-t-on au juste ? De l’énième groupe « indie » à suivre ? De la dernière tentative de fusion crédible entre rock et musique électronique ? Du nouvel astre noir de la galaxie montréalaise ? Pour y voir un peu plus clair en évitant l’éblouissement, prenons nos lunettes de soleeil.
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LCD SOUNDSYSTEM
Il était une fin

Ils se reforment déjà ? Un nouvel album est sur les rails et Gonzaï aurait le scoop ? Quelques dates à Paris, peut-être ? Bien évidemment, rien de tout cela. La vérité est plus prosaïque : fatigués d’attendre qu’un distributeur français se penche enfin sur Shut up and play the hits, nous nous sommes procurés en import ce « docu d’auteur(s) » qui relate le tout dernier concert de LCD Soundsystem – au Madison Square Garden. L’objet est sorti en octobre dernier aux Etats-Unis… et en Angleterre. Mais ici ? Rien.
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L’HAÇIENDA
La meilleure façon de couler un club

C’est l’un des clubs les plus mythiques, géré par l’un des labels les plus mythiques, et ce à une époque charnière de l’histoire de la pop. Mancunienne jusqu’au bout de la nuit, l’Haçienda se rappelle à notre bon souvenir par le biais d’une double actualité : le bouquin que lui consacre Peter Hook – bassiste de Joy Division et New Order – et la sortie d’une deuxième compilation dédiée à la dimension « club » de Factory. Trente ans pile-poil après ses débuts (et quinze après sa fin), retour sur une formidable aventure collective qui laissa quelques traces, dans tous les sens du terme.
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IVAN SMAGGHE
Gris est la couleur

Il opère à la marge, n’est plus très exposé médiatiquement, et pourtant, il reste le DJ français dont l’esthétique transversale et chevillée à l’underground continue d’incarner un modèle de résistance pour bon nombre. La musique électronique peut-elle être subversive ? Où se situe précisément la frontière entre les genres ? Les filles ont-elles plus de burnes que les garçons ? Tâchons de donner quelques pistes en se penchant sur le cas Ivan Smagghe, l’un des rares à avoir introduit une vraie dimension rock dans la sphère techno.
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BELLFLOWER
Burn, baby, burn

Il ne vous reste plus guère de temps pour aller voir le film indé de l’année. Enfin, celui que retiendra clairement Gonzaï à l’heure du grand bilan, parce qu’il répond aux canons d’une philosophie rock, aussi bien sur la forme que sur le fond. Bellflower, de l’Américain Evan Glodell, est ce prototype de cri primal derrière lequel bien des cinéastes courent tout en finissant par mordre la poussière, un choc esthétique et sensoriel qui ne masque pas sa vision alarmiste d’un monde en pleine déliquescence. Warning : dernier film culte avant l’Apocalypse.
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SYMMETRY
Chronique d’une B.O fantasmée

Ça ressemble à la B.O de Drive, ça prolonge la magie de Drive et c’est produit par le mec qui a failli réaliser la B.O de Drive. Quoi donc ? Symmetry, le projet perso de Johnny Jewel, co-fondateur du label Italians Do It Better. Une collection de vignettes instrumentales véhiculant une esthétique très 80’s, un double album qui voulait être soundtrack à la place du soundtrack. Authentique ou synthétoc ? Posons-nous la question.
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