Un an après sa mort, Nicolas Ker ressuscité

Le 17 mai 2021, le corps de Nicolas Ker, âme d’une grande partie du rock destructeur des années 2010 et symbole à lui tout seul de la flamboyance d’une fusée s’auto-détruisant dans le ciel, s’éteignait. Un an après cette mort subite, et histoire de rappeler à l’industrie qu’on ne fera plus jamais deux chanteurs comme ça dans le même moule, le label Pan European exhume un inédit des sessions de l’album « Les faubourgs de l’exil ». Ca s’appelle La mémoire perdue à nouveau, et c’est beau comme du Jim Morrison en Bretagne.
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Nicolas Ker, dernière étoile filante du rock français, est mort

Pour celles et ceux qui suivaient sa carrière depuis 15 ans, c’était l’homme aux mille vies, aux milles projets, aux mille résurrections toujours un peu les mêmes et pourtant, toujours nouvelles. Pour les autres, souvent les mêmes que les premiers, Nicolas Ker attendait depuis longtemps la mort au bout du couloir. Elle est finalement arrivée ce 17 mai, l’emportant avec elle, à l’âge de 51 ans. 
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LIMOUSINE
L’EP « Boonghusa », bouffée d’air bag

Quatre blancs qui transpirent pour jouer comme des noirs, c’est toujours louche. Quand ces mêmes gringos s’envolent pour la Thaïlande histoire de pimper la bagnole jazz genre grosses jantes world music, ça frôle carrément l’insurrection. Et ça donne un nouvel EP pour Limousine, enregistré loin des salles de musique actuelle, loin des habitudes, et surtout, quoiqu’en dise le nom du groupe, loin du confort.
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NASSER
« #7 », le gibier de potentiomètre

On évoque souvent dans nos chroniques des souvenirs d’enfance. Trop souvent pour que cela ait encore un fond d’intérêt, mais derrière ces lassos envoyés dans le passé se cache une tentative de reconnexion avec un ami perdu de vue : soi-même. Nasser m’a fait réaliser qu’il aurait mieux fallu que le nœud se resserre sur du vide que de retrouver sa proie.
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PONI HOAX [INTERVIEW]
Sur les sentiers de la gloire

Dans le célèbre film de Stanley Kubrick, Kirk Douglas et ses bidasses essuient une chiée de tirs ennemis dans les tranchées, battent en retraite, subissent le déshonneur d’une cour militaire de justice et finissent au forceps, comme dans une chanson de Bowie, par devenir des héros, au moins pour un jour. Si le dénouement du grand film de guerre de Kubrick est bien connu, celui de « State of War », troisième disque de Poni Hoax, est plus incertain. Encensé ici même lorsqu’il rampait dans la mélasse, le groupe tente aujourd’hui une percée en terrain ennemi, certes courageuse. Mais ô combien suicidaire.
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BLACKMAIL
« Bones » en écoute exclusive

Au départ on a presque cru que c’était le nouvel album de Depeche Mode. Mais comme le tout s’avéra écoutable au-delà de la troisième piste et que les membres du groupe dont il est ici question n’ont pas besoin de refourguer de vieilles chansons à des concessionnaires auto pour payer le troisième divorce de Gahan ou un énième lifting raté à Martin Gore, on en a fini par conclure qu’il valait mieux vous offrir le « Bones » de Blackmail en écoute exclusive plutôt que de s’épancher trop longtemps sur la dernière sortie des quinquas de la maison de retraite.
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Poni Hoax : Exile on mainstream

Le critique musicale se prend parfois pour un généalogiste, palliant sa difficulté à décrire par des mots ce qui est vibration éphémère par la convocation de noms glorieux et de lignées prestigieuses. Ne rechignant pas, souvent avec quelque mauvaise foi, à évoquer des hybridations étranges pour décrire tel son nouveau – du Tri Yan stoogien joué par Moroder par exemple – un peu rétif à la classification. Il arrivera cependant qu’un disque, parfois, résiste à toutes ces tentatives : « State of War », troisième disque de Poni Hoax que nous avons écouté en avance, est l’un de ceux là.
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LIMOUSINE
Les quatre salopards

Leur mission est certes moins héroïque que celle des bagnards de Robert Aldrich, mais ces quatre salopards creusent lentement un tunnel sous cette prison française qu’on appelle parfois la France lorsque celle-ci ne retient du jazz contemporain que les costards froissés et les soundtracks d’Eric Serra. Limousine ou l’histoire d’un manifeste esthétique qui coupe la chique et le souffle. Plongée en apnée dans leur grand blues.
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NEONBIRDS
Ignition’s cold, oxygen’s pale

Parler d’un album dès sa sortie n’est pas forcément la meilleure chose à faire. Ressorti du frigo dans le froid sibérien de l’hiver, le « Ignition’s cold, oxygen’s pale » des Neonbirds en est encore un bon exemple. C’est entre deux coupures d’électricité dans un monde industriel qui n’en finit pas d’agoniser que le disque des parisiens prend toute sa force.

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LE « PARIS » DE NICOLAS KER
L’attrape Ker, « In crowded subways »

A ceux qui parfois me demandent quelle fut l’interview la plus pénible de ma courte carrière, j’oppose toujours les cinq secondes d’hésitation usuelle puis la réponse, invariablement, reste la même: « juillet 2007, Poni Hoax à la Flèche d’or». Deux heures de vortex avec un chanteur illuminé – Nicolas Ker, donc – en guise d’étoile noire, qui mangeait l’intervieweur puis recrachait les mots comme des dents cassées. Une rouste, une leçon plutôt, qui resterait gravée: on ne rencontre jamais vraiment Nicolas Ker, non monsieur, c’est lui qui vous attrape. A l’occasion de la sortie d’In Crowded Subways, le nouvel EP de Paris, son groupe unidimensionnel mais cosmique, round 2 avec un crooner qui ne prend jamais de gants.
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