Parce que démonter le présent, ca reste toute de même un sacré pari sur l'avenir. A l'heure du droit d'inventaire, en marge des bilans d'une décennie qu'on n'a pas bien compris, plutôt que de s'

Parce que démonter le présent, ca reste toute de même un sacré pari sur l’avenir. A l’heure du droit d’inventaire, en marge des bilans d’une décennie qu’on n’a pas bien compris, plutôt que de s’épancher sur des listes aussi grosses (et futiles) que Teki Latex et Anthony & the Johnsons, Gonzaï s’arrête l’espace de quelques instants sur le pire des 2000’s. Objets stupides, groupes éphémères, modes improbables et croyances absurdes, Gonzaï brule dix ans de vide rétro-futurisme, toutes les semaines et jusqu’au premier janvier 2010. Cette semaine, Vernon martyrise un homme de l’ombre: le batteur.

Mon worst of 2000 ? Tu parles d’une commande ! J’en ai plein la gorge, des trucs restés coincés : Les franges. Alan Moore adapté au cinéma. L’euro 2004. Le retour des korg. Au revoir Simone. Sexuality porté au pinacle. Bashung aux victoires de la musique. Jean Louis Murat en concert. Ghinzu en concert. Boyz Noize. En studio et en concert. Le 7 mai 2007. Bloc Party c’est déjà fait. Le mondial 2006. Certains décès. Le 12 septembre 2001, où quand les emmerdes allaient commencer pour de bon. Les Baby rockers, of course. La liste est longue, et la pente… 10 ans viennent de passer et on ne sait toujours pas s’il faut la monter, la descendre… ou rester en équilibre.

Moralité, j’ai choisi de passer mes nerfs sur la case manquante de l’oncle Tom : la disparition des batteries. Je ne vais pas pleurnicher sur leur remplacement par les boîtes à rythme -eh ça va, on est plus en 1992- mais plutôt m’inquiéter sur la disparition de celui qui va normalement avec : le batteur.

Je vais à la ligne pour vous arrêter direct : oui, oui, oui, en dix ans, y en a forcément eu des biens. Les accrocs du 2.0 (worst ? best ?) s’en viendront plein leur culture tatapoom tatapoom me le signaler ci-dessous. « Et untel alors ? ». Connais pas. Suis pas d’accord. Oui mais non. Enfin bref.

Ces dix dernières années, on nous a rebattu les oreilles avec le retour du rock, non ? Et le rock c’est quoi, sinon UN PUTAIN DE BATTEUR derrière tout le monde (non seulement c’est une image mais sur scène c’est vrai neuf fois sur dix), traçant la route à suivre pour faire des gouttes. Et donc ? Qui pour répondre présent ? J’ai beau chercher, j’ai beau gratter, le seul qui ait marqué son territoire dans mes oreilles et mon flux sanguin, c’est celui de Retribution Gospel Choir. Ne me demandez pas son nom, on va se fâcher…

Maigre consolation face à la batterie en carton des deux premiers Strokes et le jeu en dessous de tout du drummer de Noir Désir, pour ne citer que ceux là. C’est aussi là où je veux en venir : des bons batteurs, il y en aura toujours. Mais chez les stars du binaire, les têtes de gondole, ceux qui font la mode et que tout le monde va vouloir copier, juqu’au (non) maniement des baguettes (stop aux jeux de mots pourris à consonance racistes, gonzaï est un site au dessus de ça, pas de sushis), rien. Que dalle. Nada. No BPM sous la chair, au revoir pulsation, roulements de toms diaboliques et autres cymbales cinglées.

Est-ce que j’ai une exception à me mettre sous le coude ? Euh oui. Là, juste en dessous

Disons que chez les stars actuelles, je mettrais bien le petit jeune d’Arctic Monkeys : c’est pas un génie mais il fait plus que le job. Il n’empêche : ces dix dernières années, plus le rock a occupé l’espace, à grand renfort de look (ah, le look, putain de worst, me faudrait encore 2000 signes pour lui tordre le cou, ON S’EN FOUT DU LOOK, PENSEZ D’ABORD A JOUER !), moins la batterie s’entendait. Et très franchement, le plus beau des riffs, même joué avec une belle plume (vintage) dans le cul, sans la pulsion des fûts qui lui colle au train dans un boucan d’enfer, ça ne rime pas à grand-chose.

En conséquence de quoi et pour les 10 ans à venir, je passerais l’éponge sur le mondial 2010 (foireux, de toute évidence), les concerts de Ghinzu et les séances de sieste organisée par Murat, les coupes de cheveux à la Dark Vador de ces dames et toutes celles qu’elles adopteront bêtement puisque qu’elles le valent bien, le prochain Tellier (Sébastien, hein, pas la Maison) ou les futurs embryons rockers à venir si les responsables des fûts et autres cymbales daignent (enfin) se mettre un bâton de dynamite dans le slip. Voilà.

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