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Thurston Moore, 61 ans, toujours sonique

Parrain d’à peu près toutes les scènes expérimentales depuis 30 ans, l’ami Thurston Moore était de passage à Paris en juin dernier pour une soirée Gonzaï à la Maroquinerie. Comme on s’en doute, impossible de le laisser siroter son Orangina backstage sans lui poser quelques questions. L’ex artilleur de chez Sonic Youth s’est volontiers à l’exercice, et c’est ainsi qu’on a causé pendant 15 minutes du mur de Berlin, de la vie on the road et de Luc Ferrari, ce compositeur français méconnu à qui Moore voue un culte. Au point d’avoir édité un livre en son honneur, chez  Ecstatic Peace Library. 
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BLEEDING RAINBOW
Yeah Right

Dans les années 90, n’importe quel garçon s’est arrêté cinq minutes à un moment donné de son enfance pour faire le point sur sa vie. Il s’est alors posé une question, une seule. Une question qui est devenue fondamentale à l’adolescence, et qui pouvait vite tourner à l’obsession si elle restait longtemps sans réponse, comme les chevaliers rendus fous par la quête du Saint Graal : « où est-ce que mes parents ont planqué leurs films de cul ? »
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SILVER JEWS
Early Times

Il y a ces pages terribles de Rock&Folk que personne ne lit, à propos de rééditions d’obscurs albums que personne à l’époque n’avait acheté, et que personne n’achètera non plus cette fois-ci — puisque personne n’achète plus de disques — et qui, déjà à l’époque, étonnaient par l’aspect brut de leur production. Parmi ces disques oubliés, cet « Early Times » de Silver Jews donne matière aux interrogations : comment peut-on rééditer un disque à la qualité sonore aussi sale ? La grande réussite de ce faux nouvel album est d’avoir supprimé ce qui faisait écran entre l’envolée lyrique du rocker défoncé et son auditeur non moins perché, l’ingénieur du son.
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JAY MASCIS
Rencontre avec un Dinosaur Senior

Comme son ancêtre préhistorique, il fut un temps où Dinosaur Jr. régnait en maître sur la planète rock ; Jay et Lou étaient des stars de fanzine et leurs fans ne savaient pas encore qu’ils allaient rapidement passer de la beuverie des festivals à la machine à café du premier CDI. Bref, tout ça, c’était avant l’apparition d’Internet. Ces mêmes rockeurs n’avaient pas encore gagné trois tailles de jeans et Jay Mascis ne portait pas encore ces binocles de soudeur au chômage. Et donc : presque 30 ans après les débuts, rencontre avec une espèce d’autiste en voie d’extinction.
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DISAPPEARS
Les ricains se cachent pour brailler

Le génie c’est comme les sirops Teisseire, plus tu dilues et plus ça perd en saveur. En musique c’est idem. Mais à l’inverse de leurs congénères souvent trop occupés à ne parler de rien, les américains de Disappears savent ne pas trop s’étaler et leur troisième disque, en dépit de la présence de Steve Shelley de Sonic Youth, n’a pas besoin d’un bec verseur pour coller aux molaires. La preuve avec une interview où les auteurs de « Pre Language » s’avèrent être de grands taiseux. Don’t ask, don’t tell.
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