OF MONTREAL
Bof Montreal

Of Montreal en onze albums, c’est onze constats identiques : Kevin Barnes côtoie le génie lorsqu’il a le moral dans les socquettes. Barnes, c’est un peu Bruce Willis dans Die Hard : il est extrêmement productif quand tout s’écroule autour de lui. Sa muse héroïne, c’est le Xanax. Du moins, c’était. Car à l’écoute de « Paralytic Stalks », il semblerait que Kevin se porte mieux. Devant l’ampleur de l’interrogation, Gonzaï a décidé de réaliser une interview. Juste pour savoir comment ça va.
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RADIO MOSCOW
Dans le rouge

« Gonzaï c’est bien joli, mais à part ce Guy Michel Thor, là, que j’ai bien connu à une époque, y a que des jeunes écrivant sur des vieux. Vous devriez faire le contraire, de temps en temps. Qu’est-ce t’en penses, petit ? » J’ai reçu ça par mail, cette semaine. C’était signé Roger Ouateur, de Faches-Thumesnil. Intrigué, j’ai répondu, demandant à ce Roger d’où il sortait. Il n’a pas voulu en dire plus, mais à la place il y avait un fichier joint. « Putain, j’ai mis trois jours pour taper ce truc, à cause de mes gros doigts, alors y a intérêt à ce que tu le passes. » Te voilà exaucé, Roger. Et bienvenue au club.
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FREDERICK EXLEY
Le dernier stade de la soif

Le Dernier Stade de la soif de Frederick Exley (A Fan’s notes en VO) est un roman américain de 1968 tout juste traduit. Il apparaît aujourd’hui dans une édition d’une beauté rude, tout droit sorti d’une époque lointaine que nous avions fini par momifier dans un brouillard glamour à force de biopics et de coffrets anniversaire, comme si les beatniks prenaient des douches tous les jours et que la bombe atomique n’était finalement qu’un prétexte aux blagues de Peter Sellers.
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STEPHEN J. CANNELL
The american ghostwriter

Son ombre a plané sur tous les génériques des années 80 et son nom fut longtemps un gage de sécurité pour ceux qui cherchaient à perdre trente minutes le cul rivé dans un sofa. Assis derrière son fauteuil en cuir, il jetait nonchalamment trois feuilles de script à la gueule du spectateur rassasié, comme une marque de fabrique imprimée sur la rétine de millions d’adolescents téléphages. Le 30 septembre dernier, Stephen J. Cannell a définitivement rangé la machine à écrire, destination le dernier étage de la post-production. Après la coupure pub, il n’y avait plus grand monde pour applaudir.
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