Bienvenue dans un retour aux sources peu souvent pratiqué dans Rock à la Casbah, grâce à cette compilation sacrée sortie chez Charly Records, trois vinyles qui retracent les moments forts ou les putchs dramatiques de Sun Records. La démarche n’est pas nouvelle et a souvent donné lieu à de cruelles batailles tord-boyaux entre spécialistes passionnés. Alors voilà, nous y sommes, voilà la question de l’origine, celle que le névrosé tourne et retourne dans sa tête tous les matins au rythme des pirouettes de sa cuillère dans son café serré : « par quelle alchimie fabuleuse naquit un jour cette musique qui semble ne jamais devoir s’éteindre ? »

Elvis Presley, porteur du drapeau de cette religion révolutionnaire, est devenu cette icône hamburger dont les Etats-Unis sont sûrement les plus fiers. Derrière lui, une armée de musiciens subversifs qui firent de Sun Records un label si prestigieux. Le mythe est là, dans l’inconscient collectif. Et derrière tout mythe se cache une sombre réalité. Lux Interior avait sa propre version des faits : le futur King n’était pas the son next door, le petit garçon qu’on aimerait tous avoir, qui enregistre une chanson pour sa maman. Non, le King approvisionnait Sun Records en médocs volés à sa mère pour apaiser la soif cruelle d’exister des musiciens qui séjournaient dans le studio. Le titre qui allait le rendre célèbre et transformer les pas de danses de générations entières ne serait qu’un cadeau pour services rendus. La voilà peut-être, la réalité de l’origine, une histoire peu gratifiante qui donnera naissance à une existence jouissive et bouleversante,  à laquelle les hommes crèvent d’envie de donner un sens.

Plus d’infos sur http://www.casbah-records.com/

Rock à la casbah#8 from Sun records to burger king

4 commentaires

  1. ouais les médocs, toujours les médocs
    n’empêche qu’en la matière, et quitte à me répéter sur gonzaï, rien ne vaut ce travelo de little richard, une tata black déchirée qui chante la baise dans un costume rose à paillettes
    bon trêve de plaisanterie je vais d’abord écouter l’émission

  2. yep avec jerry lee, sa cousine et son frère de pasteur évangélique, qui soit dit en passant a vendu des fourgons de disques lui aussi … love and hate comme le tattoo de Mitchum dans la nuit du chasseur

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