Cette semaine, toute l’équipe de Gonzaï a reçu un drôle de mail. Pas ce que soit le premier du genre, sûrement pas le dernier, un mail plus raffiné que la moyenne qui disait à peu près ceci :
Salut le Gonzo Crew ! Nous ne sommes pas sous contrat avec un agence de comm’ ou quelque chose du genre, mais on aimerait bien un article dans Gonzaï pour la sortie de notre premier EP, comme ça, pour le geste, gratos, dans la pure tradition de l’art pour l’art (ouais ouais, y’en a certains qui y croient encore), alors qu’est-ce qu’on dit d’avance on dit merci Gonzaï (…)
Les Mondrian, puisque tel est leur nom, sont un groupe comme il en existe des centaines à Paris aujourd’hui, des milliers de plus en comptant la province. Une bande de joyeux drilles sans doute, qui possèdent un boulot alimentaire mais parviennent à dégager du temps le week-end pour répéter entre potes1, peaufiner leurs flyers voire écrire leurs biographies eux-même sur du papier virtuel. J’imagine d’ici la petite amie qui souffle sur ses mèches parce que le garçon est encore derrière son ordi le dimanche à minuit, trop occupé qu’il est à gérer sa double vie pour remarquer la culotte achetée la veille chez H&M. Jusque là, rien d’exceptionnel. A chacun ses contraintes, on serait bien mal placé pour critiquer les costumes de super héros dominicaux.
En relisant le mail de ces très sympathiques Mondrian, je n’ai hélas pu m’empêcher de penser à tous ces mails supprimés toutes les semaines, quémandant un peu d’attention et d’écoute pour leur art, moyennant quoi le dit rédacteur recevra un commentaire gracieux, un mail, des fleurs, une bise à la bière lors d’un futur concert. Une drôle de situation répétitive qui amène toutes les semaines l’auteur de cet article à subir des atrocités musicales dont le sceau breveté reste l’indépendance, le Do It Yourself et le génie dans l’ombre. La fin de bouteille, pour ainsi dire, de l’époque Myspace où l’on pouvait encore penser que Michel Houellebecq et Eddie Barclay étaient les vrais propriétaires de leurs comptes, l’utopie d’un monde plein d’amis et d’un Mozart à la portée d’un clic. Cinq ans plus tard, the party is over. Tout le monde semble s’être passé le message, le même de préférence : envoyer sa candidature comme si on briguait un poste de cadre junior dans une start-up avec tickets restos et bisou à Martine la comptable assise à coté du radiateur. Classification hiérarchique des lettres de candidature reçues ces dernières semaines :
1. Le mail standard : Bonjour, nous nous sommes le groupe DAäRi, nous aimerions être chroniqués sur votre webzine, nous sortons notre premier album en octobre, que devons nous vous envoyer?
2. Le mail bouteille à la mer, SOS: Vous trouverez ci joint le clip » jamais diffusé » de Memories of a dead man sur le titre Single thought and emptiness wishes ici. Le groupe a décidé (et à la demande du public) pour clôturer l’aventure Beyond the legend, de diffuser ce qui avait été entrepris et réalisé autour de cet album même si le line up s’est modifié depuis quelques mois. (Hum : après 35 lectures je n’ai toujours pas compris l’objet du message, énarques merci de m’envoyer un mail pour explications.)
3. Le mail qui n’aurait jamais dû nous arriver : Ici X de chez Basta ! Management. Je travaille pour X, manager du groupe montréalais Chinatown. (…) Voici un rapide résumé des inspirations et du parcours du groupe : Formation pop vivement appréciée par le célèbre magazine les Inrocks, Chinatown puise son inspiration dans la chanson française des années 60 et l’indie rock actuel. Le groupe a entre autres joué en première partie de Cœur de Pirate dans le courant de l’année 2010 et obtenu de nombreux prix Outre-Atlantique. (…) Dans le cas où vous souhaiteriez en savoir plus sur le groupe, nous serions ravis de vous faire parvenir quelques uns de leurs morceaux ou éventuellement des places de concert en région parisienne. Chinatown est bien évidemment disponible pour des entretiens téléphoniques et sera enchanté d’accorder une interview à Gonzaï en France début décembre.
4. Le mail personnalisé qui doit flatter l’égo : Bonjour Mr Gonzai ! Je suis Fred, je m’occupe du groupe Madam Jesus. Apres 2 jours au studio 5th Floor et 7 jours de tournage, nous nous apprêtons a sortir un nouveau single + clip. Ils seront en téléchargement gratuit sur notre site internet à partir du 18 octobre prochain, puis accompagnés d’une B-side sur toutes les plateformes de téléchargement. Nous aimerions donc t’offrir la possibilité d’écouter ces 2 nouveaux titres avant tout le monde.
A force d’éplucher l’ensemble de ces mails mêlant corporate et larsen, un double sentiment de tristesse m’envahit. De la compassion aussi, mais surtout une impression de vacuité. Affirmer que seul le détail compte, c’est bien évidemment prendre le temps de tout écouter, supporter les jérémiades folk enregistrées sur du matériel de professionnel, les musiciens ayant bâti une carrière sur la foi d’un seul bon titre, ceux qui chantent avec l’accent du Wall Street Institute, les artistes ratés qui n’en démordent pas, ceux dont le manager est graphiste le jour/Malcolm Mc Laren la nuit, les rockeurs qui posent pour l’objectif sans avoir su accorder leurs instruments, tout ceux qui à force d’avoir écouté Mick Jagger, Mattew Bellamy ou Herman Dune avaient réussi à se convaincre qu’une autre voie était possible. Que les médias et les labels n’avaient plus d’importance, qu’on pourrait traverser le désert à dos d’âne, qu’on s’en sortirait coûte que coûte car le temps ferait son affaire. Nous avons tous voulu ce monde, et si vous êtes encore là à lire ces lignes, c’est bel et bien que vous aussi avez refusé de passer par les voix du parti. Mais il n’y aura pas d’avenir pour la majorité de ces groupes, aucun. Pas d’argent non plus, pas de passage sur MTV ou chez Tania Bruna-Rosso, pas l’ombre d’une réussite, un EP tout au plus, un fan qui vous reconnaîtra un jour dans la rue sans parvenir clairement à se souvenir du morceau qui aurait pu vous faire rendre célèbre. Les newcomers, puisque tel est leur nom, nous les avons souvent soutenu, encouragé à continuer sans que leur chemin soit pour autant pavé d’or. Certains ont depuis signé un premier album (Da Brasilians, Shit Browne, Guillaume Fédou, Cercueil Tahiti Boy, Koudlam, etc), d’autres ont continué d’œuvrer dans l’ombre (Rien, Trinité, Limousine, Tristan Poupée alias Françoise) sans que leurs talents soient pour autant remis en question. D’autres encore ont cessé d’être, ainsi va la vie, on attend les nouveaux bourgeons sans parvenir à se pâmer. Arrivé à ce stade de l’article, vous vous demandez sûrement :
« Mais où veut-il en venir, bordel ? »
C’est une excellente question, j’avoue me poser la même à chaque écoute de l’un de ces groupes flirtant avec le fossé de la médiocrité, persuadé qu’il faut aller vers l’auditeur plutôt que d’attendre son heure en sourdine. Et de remettre encore son dur labeur en rentrant les adresses mails dans la case CCI, avant de reprendre son boulot d’employé à la Poste – sans que cela soit déshonorant. Affirmer que la source est tarie, que Paris s’ennuie à nouveau, c’est certainement un peu excessif quand on peine à retrouver chaussure à son pied.
Au royaume des aveugles les borgnes sont rois mais au syndicat des musiciens anonymes les auditeurs n’ont pourtant que deux oreilles. Il fut un temps où le barde parcourait la France pour se faire entendre du roi, réclamer sa mie de pain contre un bout de chanson, puis reprendre la route en guenilles sans autre espoir que d’atteindre un autre village. 2010 : fin de cycle. Continuez d’envoyer des mails chers amis, n’oubliez pas les alertes Google, pensez bien à la postérité tant qu’elle se souvient de vous ; demain il faudra reprendre le travail. Et les Mondrian dans tout ça ? Un un groupe comme il en existe des centaines à Paris aujourd’hui, pas le plus mauvais sans doute, obligé de baisser le volume des amplis pour se faire entendre dans une ville de couples procéduriers obsédés par le bruit et les mégots jetés sur le trottoir, un groupe capable d’un titre prophétique: Things that money can’t buy. Pour toutes ces mélodies que l’argent n’achètera plus.
http://www.myspace.com/popmondrian
1 On commence souvent un groupe ainsi, non ?
62 commentaires
si ça te fait tant chier que ça que des groupes indé te sollicitent pour que tu parles de leur musique, deux solutions:
-Tu crées un webzine qui ne parle pas de musique.
-Tu prends un job chez MCM, W9, NRJ12 ou tout autre mass media qui envoie à la poubelle ce genre de mails, mais sans état d’âme.
Allez, c’est parti.
Ton commentaire touche le point sensible du papier: croire que c’est la lamentation du pauvre petit chroniqueur qui est tout tristounet de recevoir trop de disques, indés qui plus est.
Ce n’est peut-être pas assez clair dans le papier, mais c’est justement le contraire. J’écoute tous les disques reçus, en majorité « indé » parce que ceux des majors n’ont artistiquement que peu d’intérêts. Ce n’est pas le problème majeur.
Ce qui me dérange, je vais le dire plus clairement, c’est ce constat de fin de cycle, l’impression qu’on s’approche de la fin du DIY comme mode de fonctionnement, parce qu’initialement un musicien n’est pas sensé promouvoir lui-même sa musique, que recevoir ce type de mail a quelque chose d’avilissant, dans le fond, même si je SAIS qu’il n’y a pas d’autres alternatives pour le moment.
Là où le bat blesse, c’est lorque les productions reçues sont toutes plus médiocres les unes que les autres, depuis 6 mois, impression qu’on a raclé tous les fonds de tiroir après une période bénie où la France était revenue au niveau des autres pays, voire devant même. Encore ici, ce n’est pas une complainte, simplement un stop à mi-parcours pour faire le point, regarder le chemin parcouru, arrêter de courir après la nouveauté quand sortie du four elle est déjà refroidie. C’est là que je ressens de la vacuité, précisément.
Et cette question du peu de moyens / peu de résultat, du DIY contre le grand système, je me la pose aussi tous les jours concernant Gonzaï. C’est sain, je trouve, de ne pas se reposer sur ses acquis, avec l’angoisse d’être encore derrière son écran à la quarantaine le dimanche soir.
Putain, pourtant le papier esr clair. Des fois y’a des commentaires, je comprends pas comment ils tombent. A croire que les mecs lisent pas et saisissent juste une occase de se plaindre avoir avoir lu le chapo (grand max). Tout à fait d’accord donc avec le constat/bilan fait ici. Je suis pas POUR les majors ni CONTRE les labels indés mais c’est clair que ce système DIY prend l’eau. La faute a la surdémocratisation de la culture rock et des techniques home studio + home comm’ type Myspace / Facebook, etc. Franchement moi ça me fait toujours de la peine de voir les groupes faire leur comm’ eux-mêmes. Parce que c’est aps leur rôle. Et je trouve que ça tue… la magie… l’aristocratie d’un groupe. Son côté « surface de projection ». Bref son AURA quoi. Mais ce qui me fait le plus de peine dans l’histoire c’est tous ces groupes qui en effet s’empresse de faire leur propre comm’ alors que quand t’écoute leur musique bah c’est de la merde et ils feraient mieux de revoir leur copie avant de vouloir faire parler d’eux à tout prix. Le problème dans tout ça c’est, je pense, que la surdémocratisation de la culture rock et des techniques home studio + home comm’ type Myspace / Facebook dont je parlais plus haut a juste fourni à certains de mauvaises raisons de monter un groupe de rock. Voilà tout. Critique qui vaut aussi pour certains webzines rock.
Un passage chez Tania Bruna-Rosso est-il vraiment une réussite? Hé hé…
En tous cas moi je surkiffe le titre de l’article. Top 5 des titres de Bester, so far.
Ah bah si tu peux m’expliquer pourquoi il fait mouche ne te gène pas car moi je ne l’ai pas trop compris ce titre.
Sérieux Sylvain?
En fait je parlais du sous-titre « Unsigned, sealed, delivered »
C’est bon, non?
Mais vas-y explique!
Stevie Wonder? Pa pa pa pa papa pa pa wouuuhhh like a fool I went and stayed too long, now I’m wondering if your love’s still strong wouhhh baby, here I am, signed, sealed, delivered, I’m yours!
A chacun ses lacunes (merci Beetlebum)
You’re welcome Damon.
Ouf! J’ai bien cru qu’on n’en sortirait jamais de cette énigme. Merci Bideulyou, pour le compliment (et la chanson de Wonder est moins bonne que le titre, eh eh)
ahh ok, trop de groupes font de la mauvaise musique, qu’ils soient signés ou non.
Alors là oui, on ne peut qu’être d’accord.
Quant à dire si c’est pire maintenant qu’il y a 2-3 ans, c’est un débat qui n’aura jamais de fin. C’est sûr que depuis l’avènement du CD-R et du home studio, y en a forcément plus, mais ça fait déjà quelques années.
Mais les bons groupes, ils font leur propre promo aussi, forcément. Tous ne peuvent pas instantanément avoir un service promo.
La vraie question que pose l’article, à mon sens, c’est surtout: pourquoi les musiciens non signés cherchent-ils aujourd’hui encore à faire de la musique.
Je sais: dis comme cela, la réponse semble évidente.
Mais pas tant que cela, en prenant un peu de recul.
Tout dépend de ce que tu entends par « faire de la musique ». Précise.
J’ai l’impression de passer un oral là:)
« Faire de la musique » équivaudrait ici à: quelle motivation pousse encore un groupe de 2010 à répéter le samedi, s’échiner à sacrifier une partie de sa vie sur un instrument, supporter les désillusion, les souffrances (les joies aussi) d’être un groupe?
Il semble convenu d’admettre que le musicien 2010 ne compose plus pour baiser ni être riche. Ces deux facteurs mis à part, je peine à comprendre la source de motivation. La reconnaissance, sans doute, et je m’y reconnais en parti en tant qu’auteur à la petite semaine. A ceci près que seul le temps sait faire le tri entre les reconnus et les rebus.
« Time to pretend », comme disait l’autre.
Disons que certains semblent tenir une gratte comme ils tiennent une clope : parce qu’ils savent rien faire de mieux de leurs mains, que ça occupe et donne une certaine contenance (rôle ?) qui peut aider à socialiser/draguer.
Cher Bester,
les musiciens non signés font de la musique pour coucher avec des femmes qui aiment les musiciens qui font de la musique, qu’ils soient signés ou non.
Les musiciens signés font de la musique pour la même raison.
Très bien. Dès lors, plus besoin d’envoyer des mails à des inconnus pour annoncer ses bravades, si je suis votre raisonnement.
Qu’on soit bien d’accord, histoire d’évacuer tous les doutes: j’ai le plus grand respect pour tous les genres de musiciens d’où qu’ils viennent. Exception faite des chanteurs de variété, des rappeurs de la rive gauche, des rockeurs alter-mondialistes, des kids drogués à la Techno de Prisunic, des poseurs de St Germain, des faux indie barbus, des folkeux écolo, des dindes fourrées à l’œstrogène, des popeux à mèches plaquées, etc.
Tout compte fait, ça fait quand même beaucoup de monde finalement. NB: penser à créer mon propre groupe.
En tant que média, vous êtes susceptibles de faire leur retape. La promo en ligne ça ressemble à l’éléphant dans un couloir, alors ils prennent le risque de se faire défoncer par GonzaÏ ou autre. En regard du nombre de retombées positives, c’est peanuts.
En fait le problème est moins cette aberrante profusion de groupes inutiles que votre capacité à continuer votre mission.
Vos dégoûts sont intéressants, mais votre énumération brasse des critères qui sont loin d’être strictement musicaux, or des musiciens qui font de la musique…
Je pense même, pour prolonger votre jugement, qu’on parle ici de tout sauf de musique.
Et très paradoxalement, on parle quand même d’eux (clin d’oeil)
C’est marrant : tout ça me rappelle le synopsis d’un article que j’avais proposé en avril 2009 et que j’avais Technikartement intitulé « le syndrome des artistes VRPutes ». Mais bon, ça l’avait pas fait quand même !
oh le beau sujet, d’ailleurs j’aimerai un jour que l’on nous rembourse le prix des tonnes de chips et de bières qui ont été ingurgités sur ce débat. pendant ce temps là pas de révolution à l’horizon donc stp un petit geste pour les cahuètes.
c’est vrai ces groupes sont laids, immondes et je peux même dire que je connais cette caste pour en avoir fait partie ( quoique jamais à un tel niveau de pathétisme) et pour savoir qu’à un moment je vais y retourner
de ma fenêtre le pb est bien évidemment que tout le monde il est artiste hein alors qu’il y a cinquante ans guy michel se prenait des coups de pied au cul et que la vie hein et ben elle était ben plus dure
malheureusement je pense que tu te plantes sur un aspect
il y a encore un paquet de navets qui pensent mais surtout espèrent que ce sera pour eux le succès, les meufs et le tour bus ( comble de l’horreur un camping à roulette)
c’est le syndrome du pourquoi pas nous ?? j’en rencontre tellement et d’ailleurs ça m’use le bulbe rachidien ou ce qu’il en reste
à la question pourquoi est ce que je / on continue ? perso ce doit être une parenthèse (dés)enchantée qui m’est assez nécessaire et finalement la pétanque c’est pas trop mon truc
deuxième solution : j’aime vraiment ça par contre je fais en sorte de ne pas trop l’infliger aux autres ou du moins pas trop souvent
au passage je m’insurge le titre de stevie est très bon et en tout cas loin d’être le plus sec de sa carrière
« le syndrome du pourquoi pas nous ?? »
> cf. Pony Run Run
excellent article.
Très rare de lire de l’énergie littéraire au service de la destruction, cette tactique pourtant nécessaire au pays des J’aimounours.
je déplore moi aussi les musiciens à la ptite semaine qui pensent qu’il suffit de refaire ce qui existe déjà et de l’enregistrer chez eux à la truelle numérique pour faire un disque salué par la presse.. mais ne leur faisons pas l’honneur de les ériger en contre-modèle. Il a de tout dans la profusion de tout.
Il vaut sûrement mieux développer un instinct spécial pour repérer rapidement l’esbrouffe et le signifier clairement avec une réponse standardisée du genre: « Je suis au regret de vous indiquer que votre candidature n’a pas été retenue, car l’appartenance à une ou plusieurs des catégories suivantes est éliminatoire : chanteurs de variété, rappeurs de la rive gauche, rockeurs alter-mondialistes, artiste VRpute… » Le mieux serait même de cocher la ou les cases correspondantes.
je viens de recevoir pour ma part une réponse non moins standardisée mais tout de même inquiétante de Tsugi : « merci mais nous ne traitons pas de disques auto-produits ». ça a le mérite d’être clair, mais est-ce bien pertinent ? il me semble que l’autoproduction est à la prod labelisée ce qu’un champ de bétraves où se cache peut-être une nouvelle espèce d’orchidée, est au champ de mais transgénique.
yours,
perrine en morceaux
Bonjour,
Je viens de tomber sur votre article par hasard (je ne fréquente pas Gonzai) et ce que vous écrivez me semble soulever quelques points intéressants.
Tout d’abord, je trouve curieux qu’à la question « quelle motivation pousse encore un groupe de 2010 à répéter le samedi, etc… », vous ne puissiez pas imaginer une seule seconde que cela soit uniquement pour la musique même. Vous évoquez la reconnaissance, l’argent, les filles mais pas la musique. Ce n’est pas parce qu’un groupe est pour vous « médiocre » (je précise bien « pour vous » car tout est relatif), qu’ils ne font pas cela pour l’amour de la musique, tout simplement parce que cela leur procure un plaisir essentiel à leur survie et qu’en étant payé pour ce qu’ils font (ce qui nécessite donc de se faire connaître), ils peuvent satisfaire ce besoin 24h sur 24 (c’est une motivation fréquente qu’on a tendance à occulter). La qualité n’est pas forcément liée à ce qu’ils ressentent eux. Il est encore heureux que les amateurs trouvent encore un plaisir à faire de la musique.
Sur le fond, j’ai ressenti un malaise en lisant votre article. En effet, je me sens concerné à double titre: je me suis trouvé à votre place pendant plusieurs années (j’ai écrit des chroniques musicales pour deux médias) et dans le même temps, je développe mon activité musicale. J’ai beaucoup agi à l’époque pour défendre ceux qui me concurrencent aujourd’hui (parfois en ne recevant que du mpéris en guise de remerciement), et j’ai eu aussi affaire à des musiciens prêts à tout pour avoir une chronique (moins que vous néanmoins).
Dans mon domaine (la musique fonctionnelle), réputé, à tort, comme rémunérateur, on met au moins dix ans avant de vivre de son activité. La plupart du temps, il faut être en entreprise pour facturer (et rassurer) le client (producteur, agence de comm, chaîne de télévision, etc…). Pourtant, contrairement à ce que vous pensez, très peu pensent en chef d’entreprise et soignent leur communication, compétence indispensable dans une économie où l’offre abonde. Le DIY est pourtant une nécessité au début d’une carrière.
Là où je suis d’accord avec vous, c’est que la communication doit s’accompagner d’un talent à la mesure et que l’artiste doit être conscient que sa communication peut agacer (il faut partir du principe que le destinataire se fiche de votre musique). Je cite en vrac les multiposts sur des forums sans aucune participation antérieure, les publicités en commentaires sur MySpace (que je supprime systématiquement), les commentaires publicitaires sur des groupes FB qui n’ont rien à voir, les mailings non personnalisés ou prétentieux. Envoyer des démos en masse, écrire des mails à tous les journaux du coin, s’inscrire sur tous les sites communautaires ne sert à rien: ça a l’effet inverse que celui escompté (en plus, ce qui est rare est cher). Je pense qu’il vaut mieux communiquer discrètement, de manière ciblée, en étant conscient de son niveau. Cf. Icare qui se brûle les ailes en voulant approcher le soleil.
De toute manière je pense que si un artiste veut être chroniqué, il faut être connu… ou connaître le journaliste. Ce n’est pas un reproche, c’est juste humain. Je l’ai constaté à plusieurs reprises. Donc il vaut mieux être patient, développer son talent et son réseau.
C’était ma petite contribution au débat.
J’ai pas pu m’en empêcher: http://mondriantheband.blogspot.com/2010/10/mondrian-vs-gonzai.html. ro.
J’ai bien aimé cet article et étant musicien amateur je me sens particulièrement concerné par ces questions. Oui, c’est vrai le DIY a atteint ses limites.
A la question pourquoi faire de la musique en amateur et pousser le projet? Et pourquoi pas, c’est toujours mieux que regarder la télé.
Mais les labels et autres maisons de disque sont des filtres nécessaires. Peut être pas en nombre suffisant pour structurer la scène amateur et faire émerger de nouveaux talents.
Certainement trop nombreux a tenter l’aventure, l’amateur, manque de tout ce qui fait un groupe pro. Il n’a souvent pas de manageur, de tourneur, de vrai stratégie de com’, de « directeur artistique » (pour l’aider à pondre des trucs audibles), enfin tout ce qui lui permettrait de sortir de son placard.
J’ai vu des tas de groupes se saigner à enregistrer un album mal produit, qu’ils vont péniblement défendre sur des scènes de bar pour pas un rond. Des heures a faire de la promo virtuelles sur myspace pour recevoir des spams.Au final la pile d’invendus s’entassent sous le lit avec les flyers et autres t-shirts promos. Et le tout souvent financer sur les deniers personnels.
Dans cette ruée vers l’or ce ne sont pas les chercheurs qui ont gagné le plus mais les vendeurs de pioche.
PS: un bon bouquin écrit pas l’ethnologue Marc Perrenoud, « les musicos enquête sur des musiciens ordinaires »
Apparemment MONDRIAN a été vexé par cet article. Les critiques bidochons il y en a partout (dans tous les medias pas que dans l’indie rock) et j’en sais quelque chose. Vous faites d’un exemple de critique connard (car effectivement j’approuve totalement votre point de vue là dessus) la généralité … ce n’est pas le cas. Vous vous égarez en caricaturant. J’ai une idée de qui est le chanteur écrivain et je suis vraiment désolé pour lui. Il n’est pas tombé sur le bon Gonzaï boy, ou plutôt celui qui lui fallait. Pas la peine d’épiloguer. Sinon autre chose, moi aussi j’ai un travail alimentaire, ce n’est pas un argument de non qualité …
Salut Romain,
bien lu, bien digéré, votre « droit de réponse » qui ressemble plus à un commentaire étendu, finalement.
Sincèrement touché par ce que tu écris sur votre site, ça sent les nerfs à vif, ce qui n’était pas le but de mon papier. Mais on ne va pas s’attarder sur les piques verbales, sincèrement je me fous de ça: restons sur le fond.
Donc évidemment pas d’accord avec tout – et réellement curieux de savoir qui tu as rencontré sur ce stand en 2008! – mais je ne crois pas que tu cherchais le consensus dans ta réponse.
La chose que tu ne comprends pas, et je ne peux pas t’en vouloir, c’est que le connard à la nana qui tripote ses mèches, le mec derrière son écran le dimanche soir, c’est toi, c’est moi, nous tous, c’est le système du DIY dans son grand ensemble. Sans dire que je le dénonce, parce qu’on y prend part toutes les semaines depuis 3 ans, je trouvais ça bien de faire un arrêt sur image pour juger de la pertinence de tout ce qui arrive au quotidien. Vous vous sentez attaqué en tant que groupe alors qu’il s’agit d’un malaise plus global, alors que pardon mais cela vous dépasse.
Votre EP, je l’ai écouté sur Bandcamp, ne l’ai pas trouvé renversant et très sincèrement il n’y aurait rien eu sur le site sans cet article plus global.
Le but de Gonzaï n’a jamais été de servir de la soupe, en tant que bénévoles nous-mêmes je refuse que nous jouions le jeu de l’actualité à tout prix, bêtement. Sachant à qui tu t’adressais – encore plus après la lecture de ton droit de réponse – je reste malgré tout surpris de ton propre étonnement vis à vis du contenu, sachant qu’en plus vous n’êtes pas attaqués directement. Très paradoxalement encore une fois, ce papier fait parler de vous bien plus qu’une chronique positive, en vrai pros de la com’ que vous êtes, je m’étonne à mon tour que vous n’ayez pas accepté les règles du jeu, celui que nous jouons tous jour après jour.
Par soucis de transparence je poste ce commentaire en doublon de la réponse que je te fais par mail, histoire qu’il n’y ait pas de double discours.
B.
le problème n’est pas de faire sa propre com’, c’est la manière dont tous ces groupes le font, le spammage non stop et inviter ses « amis » facebookiens à voter pour sa daube au concours « révélations du crédit mutuel », n’a jamais servie à rien d’autre qu’à se ridiculiser et, du coup ( pour reprendre la métaphore de perrine ,) à recouvrir de betteraves sans dignité l’éventuelle orchidée qui se balade dans le coin.
l’article est très bon oui mais se méprend sur un point: ce n’est pas, à mon humble et petit avis, le DIY ni l’autocom ni le fait de chercher à se faire chroniquer qui est à remettre en cause, mais bien la masse de pseudo musiciens incompétents qui, avant même d’avoir quelque chose d’intéressant ou seulement de pertinent à proposer, inondent le net comme ils peuvent, cachant la médiocre qualité de leur « album » derrière la pose LO-FI et la nullité des compos derrière la pose underground , etc…
après oui ça fait toujours un peu pitié un musicien quémandant un article ou faisant sa propre com, mais ça ne fait pitié que s’il est mauvais et pis encore s’il se prend au sérieux.
Exact.
Vous avez raison, J.
J. sait!
A part ça oui, messieurs, histoire de pas s’énerver à titre perso s’agirait de pas confondre « phénomène » et « individus ».
Autre possibilité pour les musicos ratés, se reconvertir dans le journalisme musical.
dewey j’attendais patiemment que cet argument sorte du bois et je ne suis pas déçu, c’est l’argument le plus pitoyable qui soit
au demeurant je connais pas mal de musiciens qui sont des journalistes ratés aussi
Serlach,
stp, je trouve ça stupide de rentrer dans ce genre de débats, vraiment stérile. Pardon de tirer contre mon propre camp, hein.:)
Second degré, ceci ne vise personne (à part moi-même) mais je pensais que c’était assez évident pour ne pas devoir le préciser dans le même message.
Clair, c’est ce qu’on dit aussi pour les musicologues ah ah ah ah ! C’est du bon humour de sergent …
Salut Be[a]ster, c’est Roma[i]n,
Si colère il y eut, la colère fut. Après les vagues, le calme placide de ma seconde (j’ai pas dit deuxième, parce que je ne vais pas non plus passer mon temps extra-job alimentaire pour répondre = je fais suivre souvent ce genre de remarques par un smiley, mais j’ai peur de passer pour un ringard sur Gonzaï avec ce type de facilités claviériques) et, sans me prendre trop au sérieux (la réponse sur le blog de MONDRIAN accusait aussi force second degrés), s’il est maintenant question des goûts musicaux de chacun (réponse de J. à 13H52 min), on n’est pas prêt d’aller aux champignons ensemble.
Voilà, je suis le 37ème commentaire de cet article (qui parle un peu de mon groupe mais qui n’en parle pas vraiment). D’une, si toi Bester tu restes malgré tout surpris de mon propre étonnement, moi-même je me suis surprends à être encore étonné par l’envie de (te) répondre. Je crois que tout a été dit dans les 36 comm’ précédents. De deux, si toi Bester tu t’étonnes que nous n’ayons pas accepté les règles du jeu, celui que vous jouez tous jour après jour chez Gonzaï (bravo sincère), je m’excuse d’avance et te demande à quel jeu jouons-nous là-maintenant-tout-de-suite, à part celui du chat et de la souris.
Le temps qu’on se remette tous les deux de nos surprises respectives, je m’en vais citer Laurent Santi qui chronique dans le dernier Matricule des Anges (un mag’ comme il n’en existe pas des centaines en France) les 3 volumes de Hunter S. Thompson qui viennent de paraître chez Tristram, et qui finit son article (lui sait mettre un point final, contrairement à nous tous ici 🙂 – allez, merde, smiley tiens : j’ai pas pu m’en empêcher) : « Finissons donc sur l’une de ces injustices que l’existence, taquine, nous inflige parfois : Hunter S. Thompson, victime de dépression, s’est suicidé, alors que Michel Onfray est heureux de vivre et continue d’écrire. » Si, dans l’affaire, Laurent Santi n’est pas le plus gonzo d’entre nous (dans la pure définition du terme : talent du maître journaliste, l’œil du photographe artiste et les couilles en bronze d’un acteur), alors who else (pour paraphraser le « what else » à la mode) ?
Bien le bonsoir.
P.S. : je suis d’accord avec J. : le spammage patati-patata. Je suis d’accord avec serlach. sur ce point : le titre est très bon. Je suis d’accord avec Luc : continuez votre mission. Je ne serai jamais d’accord (question d’éthique) avec ce que dit un autre commentateur dont le nom m’échappe. Pourquoi ? Parce qu’il coule dans mon sang celui d’un aïeul insatisfait qui me pousse à la vengeance. Vous savez comme moi ce que c’est, l’atavisme et cette foutue réapparition d’un caractère primitif après un nombre indéterminée de générations…
P.S.2 : Quand Dewey dit : « Autre possibilité pour les musicos ratés, se reconvertir dans le journalisme musical. » J’ai envie de répondre (si éventuellement cela s’adresse à moi… suis-je parano ?) par la phrase mainte et mainte fois reprise de Truffaut via Léaud dans L’amour en fuite : « Travaille bien Alphonse. Tu deviendras un grand musicien. Si tu travailles mal et que tu fais plein de fausses notes et bien tu deviendras critique musical. » Comme Antoine Doinel, je suis amateur de formules rapides (et de smileys) Et tiens, pourquoi pas une pige chez Gonzaï ? :)bis
ro
Tiens, d’une ouie distraite et quand même curieuse, j’ai écouté le disque sur bandcamp … Je pense que je comprends Bester. A force, ça use, c’est tellement évident. On pourra dire tout ce qu’on veut de Gonzaï, ce n’est pas le mag de la chronique vite faite sur tout et n’importe quoi, ouf!!
Cher Roman,
quelle journée, hein? On a bien tous transpirer sur nos claviers à tester nos théories; c’est ce qu’on appelle une journée éprouvette.
J’ai lu ta dernière réponse deux fois, et franchement d’une c’est bigrement bien écrit, de deux c’est drôle (j’ai souri sur tes smileys bien placés, preuve que…) et de trois tu marques des points partout.
Quelques fois dans la vie il faut savoir admettre que « l’adversaire » a remporté une manche. Ce qui est le cas présentement.
Je ne regrette aucun des mots écrits dans ce papier, parce qu’il y a un réel problème sur le fond, mais force est d’admettre que vous tenez bien la distance. Que ta réponse est d’une éloquence, d’un précis, qui rendrait toute réponse vulgaire.
Appelons cela une belle confrontation des poings de vue.
Notre bureau t’es ouvert, aux heures légales.
Sans citation de clôture, et amicalement sincère,
B.
le post, les comments, et la réponse de Mondrian sont tous passionnants (dans le fonds), ils pointent la maladie d’un système qui évolue dans une grande précarité. Par contre je mettrais en avant le 1er comment de Johny. Un artiste peut être dans 2 positions, soit il fait de la musique pour pratiquer son art, par passion sans avoir l’idée dans faire son métier ou son activité professionnelle ; soit il souhaite réellement venir sur le terrain professionnel et la il doit acquérir de réels réflexes d’entrepreneur. Pourquoi un artiste professionnel ne saurait-il (ne devrait-il?) pas bien vendre ce qu’il fait si c’est de la qualité? Pourquoi un artiste serait-il toujours une pute s’il communique? Il faut arrêter avec ce stéréotype artiste = mauvais gestionnaire et =mauvais communiquant. Je crois qu’on peut communiquer efficacement, dignement, et authentiquement et espérer avoir des rémunérations dans la musique mais comme dit Johny, il devra peut être attendre 5, 10, 15 ans, on sait tous que la plupart du temps de grands artistes (subjectivement ou objectivement) ont leur première réussite après 10 ou 20 ans de galérien. L’exemple le plus criard n’est pas la musique mais l’auteur de BD. La sélection est darwinienne. Un artiste PROFESSIONNEL se doit d’être un véritable entrepreneur, avec tout ce que ça implique de gestion de carrière, et ce n’est pas tabou. Après se pose le débat de la qualité? Qui peut juger objectivement de la qualité artistique? Personne, cela n’existe pas, tout n’est que subjectivité, et la (je défends ma paroisse) est la raison d’être de Gonzaï. Si une croume trouve un public, tant mieux, si cette croume envoit sa promotion à un média, que cette promo d’une croume est pro, alors ce média a le droit de hacher tout de même, c’est la règle, comme les lecteurs ont le droit de dire qu’il n’aiment pas les inrocks, voxpop ou n’aiment pas gonzaï, alors ils passent leur chemin, et ils vont lire autre chose…Marie-Claire par ex…
Tout ça pour dire que MONDRIAN est un bel exemple de groupe qui n’a rien à dire musicalement mais qui sait participer à un débat, c’est déjà ça. Bester en a fait le premier martyre des corbeilles, c’est une belle position je trouve pour crier à l’injustice et se faire mousser sur son FB. Trop de pub pour une si petite chose finalement.
Perso je trouve le dernier comment de Roman assez pathétique (ça sent le truc qu’il a mis 4h à écrire comme si c’était un exposé d’école, et finalement je trouve qu’il y baisse son froc devant son « agresseur ») mais bon ça c’est des histoires d’individus et comme on parlait d’un phénomène (collectif), je devrias m’abstenir.
« baisse son froc » = écoute, toi, tu devrais réfléchir avant d’écrire. Impose ta virilité avec d’autres, je joue pas dans cette cour de récré-là (même si mes comm’ font « exposé d’école »). « Perso », je vais pas poser mes couilles sur la table de négoc’ avec un mec qui enchaîne les fautes de typo et après veut venir me « test » en one-to-one sur un jeu d’écriture. Et si tu crois que je bachote mes comm’ avec un Bescherelle, je te jette mon gant et te « date » quand tu veux en duel : tu seras pas le premier à te rendre compte qu’un musicien peut aussi avoir un don certain (voire un certain don) pour l’écriture. Mais je soupçonne derrière tes lignes une dose d’aigreur, te sens-tu attaqué par ce que j’ai écrit précédemment ? Comme c’est étrange, pourtant… ro
@ bester : sorry camarade je maintiens ce que j’ai dis sur les journalistes ratés notamment parce que je connais une tripotée de musiciens qui sont des encyclopédies vivantes et dont la musique croupit sous ce poids de reférences, de styles, d’analyse et d’anecdotes
ce n’était pas que de la pure provoc et je pense réellement que l’argument du musicien raté est usé jusqu’à la corde. Nul besoin d’être artiste pour en faire la critique, basta. Maintenant que 90% des journalistes aient tâté d’un instrument c’est une évidence du souvent à la curiosité. ça ne fait pas d’eux des musiciens ratés.
Comme tu le sais je gratouille à droite et à gauche mais par exemple je n’en ressens aucune frustration, j’ai fait un choix qui est de ne surtout pas mener une vie d’artiste professionnel, suis je un raté pour autant ?
@sylvain : sur le coup prends une douche froide, elle est bien écrite cette réponse et faire des excuses n’est pas un crime de lèse majesté. pour le coup de baisser son froc … on en est pas à savoir qui le plus gros poing pour fister l’autre
Roman, il y a une différence entre dire ce qu’on pense et chercher le one to one viril, encore plus avec les histoire des fist dont parle Serlach (ahaha)! Je ne me sens nullement attaqué par tes propos. C’est juste que tu me donnes l’impression de sacrément retourner ta veste. Tu commences par basher Bester et la seconde d’après, ayant lu ses explications, tu sembles lui faire une déclaration d’amour avec proposition de collaboration à Gonzaï. Permets-moi de trouver ça bizarre. J’espère que ce message ne comporte pas trop de fausse d’orthographe.
T’as mis presque 1h30min pour me répondre ça?
Faute à « fausse » (avant-dernier mot) mais je vais pas tomber dans le piège : c’est une blague, hein?
Journaliste c’est un statut, pas critique musical. Artiste c’est un statut, pas musicien. Un organisme de presse c’est quelque chose de déclaré, pas forcément un webzine. On est dans le flou partout dans ces discussions …
Reçu à l’instant, un mail que je voulais vous faire partager:
Objet du mail: X / Chronique ??? (merci de me répondre) »
Corps de mail: « Ce petit mail pour vous rappeler que « X » du groupe X sortira le 2 novembre prochain via le distributeur X.
Aussi, nous vous remercions de poster votre chronique (si vous êtes ok pour le chroniquer bien sur !) sur votre site vers le 2 novembre ou quelques jours après la sortie.
Etc etc…
Mais où sont passés tous les commentaires de cet article Bester? Est-ce que tu les as effacés parce qu’on était proches du point Godwin?
Amitiés,
Eh oh, pas de censure ici, hein.
C’est simplement que le site était configuré pour squeezé après 50 commentaires. Correction faite, bon roman!
Ah ah, j’adore la blague … bon roman … ah ah ah, si encore il était bon ah ah ah ah, à part pour les bisous à la bière …
Déjà on se calme en terme de commentaires, j’ai peur pour mon record.
Sinon, moi je vais sans doute aller voir ces mondrians au Be there (ignoble lieu par ailleurs). Bester, tu m’accompagnes ?
Hélas, triple fichtre, samedi je ne peux point.
Notes qu’il ya aussi un Baron prévu, ça devrait te plaire:)
J’arrive un peu après la bataille, n’ai pas écouté les Mondrian et n’ai donc pas d’avis sur leu musique mais tout ça n’empêche pas de garder en mémoire la punchline de Desproges :
« Avant de quitter cette scène de théâtre, qui est mon lieu de travail, et où, grâce à votre chaleur et à votre amitié, j’ai la chance de pouvoir gagner ma vie honorablement, je voudrais simplement que nous ayons une courte pensée pour ceux de mes camarades du spectacle qui n’ont actuellement aucun travail, sous prétexte qu’ils n’ont aucun talent. »
Il y en a qui ne Desproges jamais à la règle (merci à eux!)
Salut le tout le monde!
J’ai bu des coups avec Mister IG , LR (Technikart) et ALISTER ce soir passage Brady avec mon frère JP aussi (putain c’est cher les indiens 22 € un plat, un lassi et une bière… merde vive les délices de l’amour en face de la rue Bouret à côté de chez Bester hé hé si quelqu’un veut l’adresse je la vends ah ah direct via paypal! ya pas de sous métier au SDH) bu des coups avant d’aller au squat O XIII (hé les mecs l’article de IG a graaaaaave fait son effet, je suis une vraie vedette là-bas maintenant ! et déjà/ des problèmes avant même d’y avoir installé mon PC dans le local de Pandemic Records qui est dans le squat donc je ne suis pas un membre du collectif 13… enfin bref c’est une autre histoire, un autre article d’autres larsens). Bon Le Quatuor à Cordes (Ig, LR , Ali et moi parce que quand on est bourré on envoie du bois avec nos cordes vocales, notre fan number one j’ai nommé Sylvain Fesson adore…)on a parlé de cet article (je vous tairai tout le bien et le mal qui a été dit) mais je ne l’avais pas lu moi ni la tartine de commentaires qui va avec… c’est chose faite. Bizarrement ça me donne envie d’écouter le groupe avec hum… un nom2merde (ça personne n’en parle…) Mondrian ? Pourquoi pas Picasso, Dubuffet pendant qu’on y est ? choisir un nom de groupe avec le nom d’un artiste moderne n’est pas une très bonne idée et n’annonce rien d’ultra contemporain (comme Perrine en morceaux au passage, salut Poulette merde on avait dit pas de familiarité affective ma Beauté Sternberguienne ne va pas apprécier). Bon deuxio je ne supporte pas les groupes français qui chantent en anglais PUTAIN LES MECS on est fRance (j’enfonce des portes ouvertes mais je le rappellerai tout le temps je le dis aussi à Perrine…) chanter en anglais est bien pire que d’envoyer 15000 spams par heure comme moi le dimanche soir (tiens c bizarre moi le dimanche je matte le film pénard avec Tao où je joue avec ma Xbox 360 là je me tape DANTE’S INFERNO pour relativiser mon enfer de crevard…) la musique et les mélodies sont assez quelconques (et je serais incapable d’en chier le 100ème)je chie juste çà une fois de temps en temps et je suis fier comme un pape de l’inutile, je résume en gros La Société du Commentaire « tudiskoipasplusquessa » écouter c vraiment de la bonne merde de crevard de la hype avec aucun talent et aucune technique !
http://thth.free.fr/zik/mos/tudiskoipasplusquessa_thth.mp3
mais là où le bât blesse c’est la présence dans leurs photos myspace de…. Jérôme Attal et là c’est vraiment pas possible et je tire la chasse.
Bonne soirée, j’irais peut être avec IG au Be There (avec lequel on a programmé les TWIN TWIN, groupe français qui chantent en français que je vous recommande) pour leurs donner une seconde chance et j’ai peut être besoin du buzz de ce groupe pour payer l’opération du Tao premier chat transsexuel de l’underground (je fais le Grand Ecart entre les cours de récrés…) nan je déconne, Attal c’est pas possible.
Je n’irais pas au Baron par contre. C’est trop provincial.
(loin du 19ème…).
TH
Marrant TH ton commentaire … J’ai failli sauter sur l’occas l’autre jour mais je me suis rétracté. MONDRIAN c’est vrai, c’est pas super recherché et point de vue image ne colle pas du tout au style du groupe. A moins que ce soit un jeu de mot, un monde riant ah ah ah … la preuve! Pour ce qui est des groupes français chantant en anglais perso ça ne me gêne pas, si c’est crédible … La plupart des groupes français chantent en anglais comme des patates.
bon alors Mister IG t’es allé les voir les jeunots Monde Riant au be there ? je suis sûr que non… c’est ce soir au baron ou je me trompe ?