L’histoire est celle d’une jeune femme moderne. Belle, riche et impétueuse Scarlett O’Hara est attirée par le mari de sa cousine Ashley. Elle est aussi courtisée par un homme peu recommandable, Rhett dont elle est amoureuse sans le savoir. Elle fait également du gringue à son cousin ainsi qu’au mec de sa soeur afin de rendre jaloux les deux premiers. Au cours d’une histoire compliquée, elle les épouse successivement, mais pas forcément dans cet ordre, ignorant au passage qu’ils appartiennent tous au Ku Klux Klan. Puis sa fille meurt dans un accident de poney. En sautant la barrière, même si on ne sait pas exactement quelle barrière.
Tourné au printemps dans les environs de Sausalito, Autant en emporte le vent de Steven Seagal (Ultime décision, L’ombre Blanche), s’annonce comme le remake de l’été. Dans cette nouvelle version du film Scarlett O’Hara est toujours une jeune fille courtisée pour sa beauté et son argent. Mais ses prétendants ignorent qu’elle est une ancienne membre des forces d’élite chargées de la protection du président Lincoln. Très vite, elle découvre que Rhett et Ashley se réunissent la nuit, vêtus de blanc pour brûler des croix et faire du cheval, ce qui lui apparaît à la fois comme franchement raciste, sexuellement déviant et tout à fait contre-productif, puisque du coup qui va ramasser le coton… En rompant avec les deux hommes, Scarlett O’Hara provoquent leur colère et déclenche une série d’affrontements sans merci.
Assoiffés de vengeance, Rhett et Ashley profitent des troubles de la guerre de sécession pour réunir une armée de mercenaires et attaquer le domaine de Scarlett. Seule avec sa fidèle servante (remarquable performance de Marion Cotillard), Scarlett O’Hara défend son domaine contre ses agresseurs. Le tour de force de Steven Seagal est d’avoir eu le courage d’incarner lui-même le rôle de Scarlett O’Hara. Il confie au magazine Variety: « En lisant le scénario développé par Viktaar et Satji, je me suis dit que les personnages masculins n’étaient pas de bons Américains. Cette histoire de Ku Ku’s Klub n’est pas très claire et puis ces moustaches de faux-jetons ne me disaient rien qui vaillent. J’ai pensé qu’ils méritaient d’être punis. C’est comme ça que m’est venu l’idée d’incarner le rôle de Scarlett. »
L’acteur accumule de périlleuses séquences de combat, notamment dans un hommage à D.W. Griffith où la jeune fille armée d’une fourche poursuit à cheval un groupe de Klansmen. La confrontation finale entre Scarlett et ses deux amants dans la grange en feu est également une incroyable performance physique de Steven Seagal. Malgré son encombrante robe à crinoline, l’acteur enchaîne les coups de pied retournés et défait ses deux adversaires qui meurent dans le foin en feu.