LES LOMAX
Father & Son (& Leadbelly)

Qui se souvient, 63 ans après sa mort, de « ventre de plomb » alias Leadbelly? Presque vingt ans après la mort d’un Cobain – que de morts, c’est plombant – qui lui rendit hommage sans ambages, Maadiar revient sur la destinée du joueur de blues signé par Alan et John Lomax. Humour noir, négriers s’abstenir.
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THE PLIMSOULS
Beach town confidential

Elle, l’inconnue lorgnant sur le monde avec un faux air mutin. Elle, dont le visage luisant comme une boule de billard, reconnaissable entre mille, impose à mon esprit des images de collision entre Dusty Springfield et Cindy Crawford. Elle et ses grosses lèvres typiques des filles texanes, comme Drew Barymore. Ses grosses lèvres partout, exposées à la vue de tous, sur les magazines, les écrans, jusque dans mes toilettes.
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SHARON VAN ETTEN
Tramp

Pour ma première chronique de l’année, je ne pensais vraiment pas devoir aller faire les soldes jusqu’à Brooklyn. Comme on dit qu’il vaut toujours mieux vivre seul que mal accompagné, j’ai fait l’erreur de glisser le « Tramp » de Sharon van Etten dans ma besace. Moins 30% sur le moral, et une furieuse envie de vite passer à autre chose. Attention ! Déstockage verbal massif pour artiste au rabais.

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DELANEY DAVIDSON
Bad luck man

Delaney Davidson arrive seul à la gare de Valence le 18 novembre, seul comme le fugitif qu’on aperçoit sur les affiches annonçant son arrivée. Le personnage est grand, troublant de réalité et déstabilisant de fiction, oscillant entre l’histoire d’un personnage et la qualité humaine d’un simple musicien. Rencontre avec un homme qui a plongé dans les verres pilés de l’enfer, et revient chanter les cicatrices du mal parmi les bons vivants.
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MUSTANG
« Tabou », disque de mâles entendus

En 2009, leur premier disque avait été flashé en plein excès de vitesse sur les nationales d’un pays jusque là habitué aux poids lourds. Deux ans après « A71 », les rois mages reviennent pour coller une autre image, à la fois plus précise mais toujours aussi fuyante, de ce que devrait être le rock français dans les cols escarpés. Attendus au tournant par les uns et méprisés par les autres, Mustang change de braquet. Tabula rasa ? «Tabou» l’est. Alors plutôt que de pédaler dans la semoule, Mustang défonce les préjugés. Même les miens.
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RICHARD BUCKNER
«Our Blood»

Au rayon des mystères, on trouve encore de belles reliques posées sur l »étalage. Dépoussiérez, dépoussiérez, astiquez les guitares, il en ressortira toujours un grain d’émotion chanté par les voies nasales, comme chez Richard Buckner tiens ! Superbe disque pour les divorcés, les éclopés et autres repris de justice. « Our Blood », un disque où la lumière filtre à travers les barreaux.
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OTHER LIVES
Tamer Animals

Coincé à Paris, rincé par l’ennui d’un été un peu trop pourri, c’est quelque part en Oklahoma que je devais retrouver la foi, projeté par la tornade symphonique du quintette de Stillwater. Other Lives m’offrait son Tamer Animals sur grand écran acoustique, transformant mon salon gris en un paddock inondé de soleil où des chevaux fougueux aux crinières grasses m’invitaient enfin au départ vers les grands espaces.
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JIM JONES REVUE
La ballade des Jims

« Little Jim »… Si l’on en croit le mythe, c’est sous ce pseudonyme que Jimmy Page aurait posé sa patte squelettique sur une pelletée d’enregistrements bien avant d’envisager rejoindre les Yardbirds. Mais chut, silence, rien n’est prouvé. Jim Jones lui a gravé à l’encre de ses veines 8 albums depuis 1989 et refuse de crever malgré l’hémorragie qui continue. Quant au silence, Jim Jones Revue en est l’exact adversaire.
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T-MODEL FORD
« Taledragger », here comes the blues train

Lorsqu’AC/DC a fait semblant de publier un album, il y a de cela deux ou trois ans, je m’étais pieusement rendu chez mon disquaire local sur Jamaica Street. Las, les Australiens d’AC/DC avaient passé un accord de diffusion exclusif avec Walmart, en France quelque chose entre Carrefour et Casino (je précise aussi que j’utilise l’expression « les Australiens d’AC/DC » au troisième degré au moins, ceci afin d’éviter des commentaires inutiles). Désappointé mais non point découragé, je proposai à Tod (le disquaire), pour ne pas repartir bredouille, de me passer un album de chez Fat Possum. Tod avait plutôt bon goût ; j’héritai d’un album de blues étrange et tranchant, c’est la première fois que T-Model Ford m’a sauvé la vie.
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