A 80 ans, Glass a tout connu ou presque. L’initiation musicale avec la mythique Nadia Boulanger (entre autre professeur pour Quincy Jones, Gershwin, Michel Legrand, Cosma, Pierre Henry, etc), au début des sixties, l’embardée indienne avec Ravi Shankar avant les Beatles, le rejet du monde classique face à son avant-gardisme puis enfin l’adoubement au milieu des seventies, avec « Music in Twelve Parts ». Avant cela, Glass a écrit des kilomètres de partition répétitives accrochées au mur de galeries, tellement longues que les musiciens devaient se déplacer pour suivre la mesure; il a également conduit des taxis pour payer ses factures et fait trois fois le tour du monde depuis. Glass a aussi étudié la philosophie, composé des oeuvres maîtresses (« Glassworks », en 1981), fait des rencontres étonnantes sur son chemin (Martin Scorsese pour le film Kundun, Woody Allen, Allen Ginsberg, John Cage, Patti Smith, etc) puis connu le sacre, depuis 40 ans, à travers une discographie longue comme trois fois son âge.
Cette histoire, c’est celle de Glass, un septuagénaire sans descendance qui n’aura pas de lendemain, pas de disciples. Resteront sans doute soixante ans de compositions « minimalistes » (il refuse cette étiquette), un vrai sens de l’avant-garde poétique et deux mains qui bougent en rythme sur un clavier, forcément bien tempéré. Le récit, forcément partiel, de cette carrière est à découvrir juste en dessous grâce à une interview réalisée en 2009. C’est comme si c’était hier.
Réalisation: FullDawa
Illustration: Marjolaine Sirieix
Remerciements au festival d’Automne en Normandie.
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