A PLACE TO BURY STRANGERS
EP « Onwards on the wall »

Le timbre annonçant le départ imminent du métro retentit. Alors qu’il s’enfonce dans l’obscurité, j’essaye de reprendre mon souffle après cette soudaine montée d’adrénaline. Alors que le prochain album est déjà en construction, l’EP “Onwards to the wall” s’abat déjà dans mes oreilles. Est-ce un transport pas commun, une déflagration terroriste ? Non, il s’agit là d’un aller simple vers l’enfer.
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HOWLER
America give up

Comme un amour de jeunesse ne s’oublie jamais, le punk rock des Howler et le label Rough Trade permettent de revivre les bonnes vieilles good vibes. Avec eux, je repars explorer les souvenirs enfouis dans les bandes magnétiques usées de K7 interdites à la vente. Puis je prends un rendez-vous obligatoire, comme fasciné et, l’espace d’un disque, requinqué.
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DJANGO DJANGO
Un tabac sinon rien

Une intro suspense où les special guests pourraient s’appeler Ennio Morricone ou John Carpenter, suivie d’un sans-faute en douze morceaux qui mettent la fessée aux pseudo-popeux qu’on nous vend à longueur de newsletters, de buzz sur les réseaux sociaux et de mauvaises émissions télé : avec leur premier disque, les Écossais de Django Django font mieux que créer la surprise : ils créent tout court.
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AIR
Du bon usage de l’Air sur la Lune

C’est l’histoire d’un vieux bonhomme de 110 ans que personne ne venait plus voir parce qu’on connaissait son histoire par cœur et qu’il ne pouvait plus rien raconter sans radoter. Un vieux bonhomme qui a repris des couleurs en 2011 et qui est désormais fringuant comme un jeune homme. Mais cette histoire ne raconte pas le retour de Mecano (les auteurs de « Hijo De La Luna ») à qui on ne proposa pas d’écrire la bande-son du « Voyage Dans La Lune », un clin d’œil tellement énorme à « Moon Safari » qu’il a fini par aveugler tout sens critique chez le journaliste. Mais il n’y a pas d’Air sur la lune et que vous le vouliez ou non, ce genre d’association reste contre-nature.
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ROCK À LA CASBAH #33
From Cramps to sexual songs

Une partie de jambes en l’air est réussie quand elle vous a fait péter le cerveau ; quand, au moment culminant, c’est le corps qui explose pour la matière grise. Tout le reste, les positions, le cuir et ses dérives ne sont que les expressions d’une soif cérébrale. Sans cette soif, ce déclic dans la tour de contrôle, le sexe ne serait pas aussi jouissif que la dictature du corps essaye de nous le faire croire. Il ne serait qu’un mode d’emploi à suivre rigoureusement pour n’obtenir qu’un meuble Ikéa éclaté au fond de la pièce : un échec.
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JUDAH WARSKY
Méfiez-vous des barbus

Les barbus n’ont ces temps-ci pas bonne presse. Aux plus sudistes, on reproche d’exploser pour un rien. Aux branchés pileux, de surfer sur la tendance, voire – et c’est même pire – d’avoir troqué la peau de bébé contre une panoplie folk idéale pour se gratter la corde sèche au fin fond du Larzac. Quant aux autres, ils s’appellent Carlos et ce sont autant des comiques fanta(stiques) que des terroristes incarcérés. Et si, au milieu de cet amas de poils pubiens et pubères, le premier album de Judah Warsky chantait pour tout ces Français barbants ?
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HANGOVER BREAKOUT
Amateurs s’abstenir

Deux cents écoute, naviguant à vue sur Myspace, SoundCloud et tout ce que l’Internet comporte de bornes d’écoute pour jeunes groupes en demande de succès. Après l’audition de huit cents personnes – à vue de nez – et musiciens amateurs que rien n’arrête – et surtout pas leur propre cacophonie, je me pose une seule question : que fait la police ?

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SHARON VAN ETTEN
Tramp

Pour ma première chronique de l’année, je ne pensais vraiment pas devoir aller faire les soldes jusqu’à Brooklyn. Comme on dit qu’il vaut toujours mieux vivre seul que mal accompagné, j’ai fait l’erreur de glisser le « Tramp » de Sharon van Etten dans ma besace. Moins 30% sur le moral, et une furieuse envie de vite passer à autre chose. Attention ! Déstockage verbal massif pour artiste au rabais.

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L’AMOUR DURE TROIS MINUTES TRENTE
Petite classification des éléments

Si la musique adoucit les mœurs, l’amour de la musique devient, par la force des choses, un problème de santé publique. A travers quelques cas cliniques, l’étude hautement scientifique qui suit propose l’analyse d’une « music response » en relation avec une façon d’aimer. Dans les deux cas, quelle est ta relation dose-effet ? Ton degré d’addiction, sur une échelle de 1 à 10 ? Le rythme des BPM ? Dit autrement : dis-moi quelle est la place de la musique dans ta vie et je te dirai comment tu aimes.
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NICOLAS JAAR
L’espace en voie d’extinction

Ça sent un peu le réchauffé. L’album est sorti il y a presque un an. Mais quand même, à l’heure des best-of bêtisiers zapping le meilleur et le pire de cette année, c’est peut être de ça que je voudrais parler. Quoi, il est trop tard ? Rien à faire. Voila, des gens font de la musique électroniques. Et ils ne sont pas bêtes. Si, c’est une nouvelle, après des années de Ed Banger et consorts, ça fait du bien d’entendre des types qui ne lancent pas des basses comme on lance un os au chien, ça rend tout chose de ne pas entendre des vrombissements aveugles marteler bêtement, transformant les clubs en cage à animaux-ressorts (et oui, vous êtes des animaux).
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ROCK À LA CASBAH #32
From 2011 to 2012

Commençons fort : The Juke Joint Pimps. Le duo blues que l’on cherche dans les archives entre 40’s et 60’s. LE truc assez crade pour avoir été enregistré à l’arrière d’un camion-citerne rempli de whisky. Contre toute attente, le duo est allemand et a sorti l’album « The Gospel Pimps » en 2011, sur un label dont on n’ose même plus prononcer le nom tant il est mentionné sur nos ondes.
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RADIO GONZAÏ #24
Français, monsieur ! (Part 2)

A l’heure du Made in France et autres subtilités sur le savoir-faire de nos musiciens patriotes, Gonzaï livre la deuxième partie de son émission consacrée au Français, messieurs ! Tous au garde-à-vous, ça va chauffer dans les chaumières avec des titres d’Eddy Mitchell et Johnny dont vous n’aviez jusqu’ici jamais entendu parler. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Amis du terroir, on vous laisse trancher. Entre autres digressions, un bonus avec une étrange histoire de routier qui rend visite au petit Teddy…
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MINA MAY
Everything Was Beautiful And Nothing Hurt

Et mon top ten de cette fin d’année est… Ah bah non, 2011, c’est déjà fini. Pourtant, un dossier sommeillait dans mon ordi. Un album nommé « Everything Was Beautiful And Nothing Hurt » qui date de 2011, ça compte pas ? Nan ? Le groupe s’appelle Mina May. Un nom un peu nul. Ils sont français. Leur disque est top. Rien entendu de mieux l’année dernière. Ni de plus surprenant. Ni de plus rageur. Ni de plus élégant, éclectique, chiadé, transpirant, électrique, excité, énervant. Bon alors ça compte ? Non, toujours pas ? J’appelle le syndicat.

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RADIO GONZAÏ #23
Français, monsieur !

29 décembre 2011. Dans un appartement anonyme et clichois, les débats font rage. Entre un sachet de bredele, un bol de knacks/moutarde, un enchevêtrement de cendriers pleins, bouteilles diverses par-dessus les câbles et micros branchés, ça bavasse, bastonne, rigole et renâcle sur un sujet ô combien difficile, vaste, et quelquefois passionnant : la musique populaire en France.
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ROCK À LA CASBAH #31
From Dead Brothers to Delaney Davidson

C’est pas qu’on soit monomaniaque, mais il est vrai qu’on a vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup parlé de Delaney Davidson au sein de la Casbah ces temps-ci. Il faut dire que le monsieur a sacrément remué nos intestins. Deux albums imparables, un univers complet et unique, et une générosité très humaine qui nous amène à l’émission d’aujourd’hui. On le rappelle, Delaney Davidson vient de Nouvelle Zélande, il est signé sur Vooddo Rhythm Records et était auparavant plus connu pour son ancien groupe, The Dead Brothers.
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EARTH
Angels of darkness, Demons of light II

Question : peut-on décemment s’épancher sur un groupe formé en 1989 – c’est déjà un indice – lorsque le leader dudit groupe ressemble davantage à Kenny Powers qu’à Kurt Cobain ? Assurément non. Le quizz du mauvais goût ayant été dûment rempli, passons si vous le voulez bien au premier paragraphe consacré à ce nouvel album qui ressemble à une petite révolution. Parlant du globe terrestre, ça fait sens.
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