On ne sait pas toujours pas quelle mouche a piqué les jeunes gens de la capitale rouennaise, mais force est de constater qu’elle nous sort des groupes de rock bordélique quasiment chaque semaine. Après les Dirty Cloud qui s’imposait comme le plus jeune groupe de punk-grunge de France, dites bonjour aux Flying Blanket Mystery. 

Rouen Capitale du Rock, épisode 45 : la vague de groupes à guitares et à fort potentiel bordélique continue de déferler sur la capitale normande. On connaissait le caféine-rock délicieusement psychédélique de You said strange, le post-punk chamanique et industriel de Servo, la fureur désormais punk-féministe de We Hate You Please Die, la bombe atomique stridente et nihiliste de Structures, le synthétisme esthétique de MNNQNS qui résume à peu près toutes les tendances pré-citées et dernièrement les petits gamins néo-grunge de Dirty Cloud, il faudra désormais compter avec Flying Blanket Mystery.

Né comme des milliards de groupe durant le confinement lié au Covid qui aura finalement tué autant de vieux qu’il aura enfanté de géniales bandes électriques, ce trio formé par Axelle et Hubert et recomposé par l’arrivée de William quelques mois plus tard, est passé par la traditionnelle case de la maturation en live, avant de nous livrer aujourd’hui ses premiers morceaux à écouter avec des écouteurs sans fils intra-auriculaires.
Histoire de faire plaisir à leurs mamans et peut-être de casser l’internet, ils ont emballé leur second single avec un clip qu’ils ont voulu le plus délirant possible, où l’on voit le tiercé magique déambuler sur les quais de Rouen en improvisant des pas de danse évoquant un revival absurde de la tektonik, avant de forcer l’entrée d’un hangar où les attend comme par enchantement une Peugeot 206 déguisée en DeLorean du pauvre, avec à l’intérieur une guitare vintage et un skate livrés spécialement pour l’occasion par Michael J. Fox. Comme ils se sont cassés la tête pour nous concocter un scénario digne des plus grands films de science-fiction hollywoodiens, on vous laisse découvrir la suite par vous-même.

Vous venez normalement de vous le prendre en pleine tronche : le trio Flying Blanket Mystery envoie donc lui aussi du sale sur ce Swing Parties, rien à voir avec le rock psychédélique évoqué par leur nom et leur logo, mais bien du gros punk’n’roll à la puissance fuzzée et à la sauce californienne qui ressemble en fait à une sorte de bœuf sous amphétamines entre les Offspring et les Meatbodies, avec un riff de guitare en forme de locomotive tonitruante qui te botte bien les fesses.

Les promesses esthétiques sont là, la volonté de faire les cons entre potes et de répandre un énorme zbeul électrique dans l’ennui rouennais aussi, on attend désormais l’EP, dont on ne vous dira rien à part qu’il contiendra du sang, de la sueur, des refrains aussi furibards que festifs, cette magnifique fusion atomique-speedée-californienne, du gros heavy-rock et même quelques éléments d’une grosse teuf freakée et bruitiste dont on vous annonce dores et déjà qu’elle va absolument tout retourner sur son passage. Avis de tempête programmé pour le 27 mars où vous pourrez vérifier que tout ce qu’on vient de vous spoiler au visage n’était pas qu’une grosse enflammade de critique musicale défoncé au Perrier ou pire, un énorme tissu de conneries.

Flying Blanket Mystery, EP Popcorn à venir le 27 mars

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