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GUN CLUB REVISITED
« 24 salvo of gunshot » ou la théorie de la panenka artistique

Le panache, c’est préférer la beauté du geste à la victoire. Comme une panenka en finale de coupe du monde de football, sortir un double vinyle hommage au Gun Club de Jeffrey Lee Pierce est pour un label un suicide commercial. Acte fondateur d’une défaite annoncée, l’important n’est jamais l’atterrissage mais les figures de style avant le crash. Les spécialistes lèvent leur petit carton, applaudissent et disent adieu de la main à l’amoureux éconduit par les dures lois du marché.
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THE GUN CLUB
De l’autre coté du désert

Jeffrey Lee Pierce est né en Californie, à la frontière du désert. Le désert peut être une expérience décevante. A quoi t’attends-tu ? Un horizon de sable. Et que vois-tu ? Des montagnes, des routes, des collines, des cailloux. Alors on avance, on veut voir du sable, pas seulement des cailloux. Le désert, c’est encore plus loin, là où la moindre pierre est devenu poussière. Mais cela fait déjà longtemps qu’il n’y a plus rien à voir. C’est aussi ce que l’on peut ressentir dans certaines banlieues, près de l’extrême bord du monde. J’imagine que Jeffrey a grandi quelque part dans ce gradient de vide entre la poussière et le béton. Il fut aussi le président du Fan Club de Blondie.
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LES DISQUES NEW ROSE
Fais pas ta rosière !

« Well, be-bop-a-lula, she’s my baby – Be-bop-a-lula, I don’t mean maybe – Be-bop-a-lula, she’s my baby – Be-bop-a-lula, I don’t mean maybe – Be-bop-a-lula, she’s my baby love – My baby love, my baby love ». Écrit comme ça, on ne sait pas qui, on ne sait pas quoi. Eh bien, c’est Willie Loco Alexander qui joue le rôle de pilleur en chef, dans sa version déglinguée du fameux standard. On aurait pu en prendre un autre, mais le Bostonien incarne à la perfection la trame générale des New Rose Records. Une fois de plus, mais c’est pas grave, on déjante le rock’n’roll.
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