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CHA CHA GUITRI
Retour à Synth Etienne

Dans l’histoire des outsiders, il y a des concurrences inégales. Prenez l’exemple des Stéphanois de Cha Cha Guitri. Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils sont modernes. Un bémol : ils turbinent à Saint-Etienne, ville ouvrière passionnée par le foot, le communisme et les licenciements d’usines à proxo. L’année 1981 les prend de haut, personne n’en parle. Trente-quatre ans plus tard, leurs démos ressortent chez Born Bad : duck face chez les branchés, on s’extasie sur les comptines futuristes et postérité de la troisième mi-temps pour des Növo un peu verts. Allez, salut.
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ETIENNE DAHO
Daho et débat

1986. J’ai 8 ans et j’entends en boucle sur la platine vinyle de ma sœur – alors âgée de 16 ans – une chanson qui fera date dans l’histoire de la pop française, et dans ma p(r)op(re) histoire: « Épaule Tatoo ». Cette intro en forme de trotteuse d’horloge électronique, ces clap-claps synthétiques, ces nappes de Korg à la Depeche Mode, contemporains de l’affaire.
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JÉRÔME ECHENOZ
Le bobo bizarre

Question pop : faut-il vraiment savoir chanter pour oser montrer son bel organe en public ? Si la France posait déjà la question voilà une décennie à Michel Houellebecq pour le résultat qu’on connaît – Mimi a gagné le Goncourt avec le plus illisible de ses romans, alors que son disque, « Présence Humaine », croupit dans les caves – l’histoire semble se répéter aujourd’hui avec un autre maître déchanteur passé expert dans l’art du chanter faux. Quand le larynx fait un double croche-pied à la clé de sol, ça donne un premier EP nommé « Le Chrome et le Coton » qui laisse, euh, sans voix.
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YAN WAGNER [INTERVIEW]
Pôle Austère

Lily Allen disait qu’à l’écoute de Wagner on a envie d’envahir la Sologne. La pauvresse n’a rien compris. C’est pourtant simple, depuis le prélude de Tristan & Isolde, aucun Wagner (et ils sont nombreux) n’avait cultivé autant de majesté et de solennité dans un même morceau de vinyle. Rira bien qui Walkyrira le dernier, avec son premier album, « Forty Eight Hours », Wagner quitte la place du mort pendant que Yan se fait un prénom. Rencontre avec un Wagner sans utiliser de ouija.
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LESCOP [INTERVIEW]
Poésie glaciale pour aventure égoïste

Un brin craintif et blanc comme un épileptique pendu au son de Joy Division, Lescop n’est pas le sosie de voix d’Etienne Daho, il ne fait pas dans la new wave réchauffée ni dans la musique française de couvent. Lescop n’est pas celui que l’on fantasme à tous les coins de rue, Mathieu n’est pas celui qu’on croit. Il est juste lui, saltimbanque d’une génération froide à qui Marlene Dietrich, les nuits blanches et la boîte à rythme inspirent autre chose que la vie normale.
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