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SINGE CHROMÉS
La possibilité d’un singe

C’est une grande affaire que celle d’un rock’n roll pur qui serait à la fois frais et respectueux de ses racines. Pour partie c’est une affaire de fantômes mais c’est aussi une histoire d’animaux. Par chance, on en a retrouvé un spécimen dit « Singe Chromés » venu tout droit de Mulhouse qui à l’heure d’un concert parisien a bien voulu s’y coller et se laisser interviewer.
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BLIND DIGITAL CITIZEN
Fantaisie mécanique

Le rockeur du nouveau siècle a souvent la joue creuse et les poches vides. Plus de boulot, pas d’avenir et une famille à nourrir, son lent déclin fait parfois penser à ces ouvriers de l’industrie sidérurgique des années 80 Mais l’inévitable domination du tertiaire sur les machines-outils, c’est aussi l’histoire que chante Blind Digital Citizen, fortement influencé par les remontées mécaniques du vieux chef de chantier Alain B. Un dos-d’âne plane.
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DOMINIQUE A
Interview à emporter

Je n’ai absolument rien à foutre de Dominique A. Sa musique m’inspire la nécessité de cinq fruits et légumes par jour, soit un certain ennui teinté de politesse urbaine, quelque chose qu’on dit sans jamais le faire. Dit comme ça, c’est un peu rugueux. Un peu trivial même, de débuter ce papier sensé vous vanter les mérites d’un plan séquence de 20 minutes avec un chauve dans le cadre en débitant tout un tas de saloperies sur ce chanteur qui m’a toujours fait penser au bruit du ressac sur les plages de Normandie avec une femme moche qui se noierait au loin. Les histoires d’A finissant toujours mal, peu de chances que ma rencontre avec Dominique se termine autrement.
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ADRIEN VIOT
AV (Maria)

7 février 2012. 22h30. Pop In, bar rock du 11e arrondissement de Paris. Dans la salle format garage bas du front du lieu, au sous-sol. Une attente sexy. Curieuse. Ressentie. Pour rigoler, on se lance des « Ouais, ouais, ouais, ouais » potaches inspirés de l’addictif « Venus Bar » d’Adrien Viot. « Ouais, ouais, ouais, ouais » qui foutent un peu le zboub. On dirait qu’on conjure quelque chose (la sensation qu’il va se passer quelque chose ?). Qu’on joue avec des capotes. AV va apparaître.
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DOMINIQUE A
King Dom’

1er septembre 2009. 15h15. Brasserie Le Terminus Nord, en face de la Gare du Nord. Il fait un temps de chiotte mais il ne pleut pas dans mon cœur comme il pleut sur Paris, parce que je m’en vais interviewer Dominique A. Et il est comment « D.A. » ? Il est : « Cool ! » Oui, comme Fonzy.
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JEAN-LOUIS MURAT
“Grand lièvre”

20 septembre 2011. 19h45. Hôtel Les Jardins du Marais, dans le 11e arrondissement de Paris. “ Il est beau quand même ” me lance l’attachée de presse alors qu’elle scotche tête la première dans le numéro des Inrocks de septembre/octobre 1991. “ Il est beau ” dit-elle, attendant l’écho d’un “ J’avoue ” alors qu’elle scrute la mine de triste sire tout en sourcils froncés style Ken le Survivant d’Auvergne de ce lover qu’est Jean-Louis Murat
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MUSTANG
« Tabou », disque de mâles entendus

En 2009, leur premier disque avait été flashé en plein excès de vitesse sur les nationales d’un pays jusque là habitué aux poids lourds. Deux ans après « A71 », les rois mages reviennent pour coller une autre image, à la fois plus précise mais toujours aussi fuyante, de ce que devrait être le rock français dans les cols escarpés. Attendus au tournant par les uns et méprisés par les autres, Mustang change de braquet. Tabula rasa ? «Tabou» l’est. Alors plutôt que de pédaler dans la semoule, Mustang défonce les préjugés. Même les miens.
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ALICE BOTTÉ
Le gaucher silencieux

J’avais de nombreuses informations sur Alice Botté, mais son palmarès impressionnant avait de quoi me perdre un peu : guitariste d’Alain Bashung, Christophe, Charlélie Couture, Daniel Darc, Jad Wio, Adrienne Pauly, Jacques Higelin, Hubert-Felix Thiefaine, Jacno, Berry, Buzy, Elli Medeiros, Balbino, Berline… Pour un type comme moi, né en 1985, pas facile de remettre ce brillant palmarès dans l’ordre chronologique.
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HUBERT FÉLIX-THIÉFAINE
Vertiges de l’armure : interview

Hubert Félix n’a pas vraiment de chance, la faute aux origines. Avec un tel prénom, pas facile de se laisser prendre dans les phares de la modernité ; avec une telle nationalité, encore moins évident de paraître crédible quand vos idoles se prénomment Bob, Leonard ou Johnny. D’un naturel plutôt cash, du genre à éviter les flaques de lumière surmontées d’un projecteur, l’animal sort du bois avec un disque dépecé qui laisse enfin apparaître les veines et le circuit sanguin. Mieux : son label parle du « grand album ». Traduction : Bashung à l’horizontal, Thiéfaine peut enfin grandir, à soixante ans passés, autrement qu’à l’ombre des vieux troncs desséchés. Et après tout, si le mensonge était vrai ? Juste le temps de laisser sécher le maquillage, que le bonimenteur est déjà prêt à livrer ses quatre vérités.
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