Il faut se frayer une entrée dans le feu nourri de Sleaford Mods, trouver une place dans la mathématique gouailleuse des deux Anglais, entre le débit rugueux et les beats secs. A s’y frotter, on réalise que ce qui nous raconte le mieux ce qui se passe, c’est un autre moment de l’histoire anglaise,: les grands titres du Daily Mirror en février 1976.
Le 16 février 1976, le Daily Mirror, fleuron de la presse de caniveau britannique, fait ses grands titres sur le sculpteur minimal Carl Andre dont la Tate vient d’acheter une sculpture pour environ 6000 livres anglaises. Le problème du « journaliste » est que la sculpture consiste en un bloc de 120 briques réfractaires. Il a cette assez belle phrase :
Bricks are not works of art. Bricks are Bricks. You can build walls with them or chuck them through jeweller’s windows, but you cannot stack them two deep and call it sculpture.
En écoutant Sleaford Mods je pense aux sculptures de Carl, des briques, des plaques de métal, des billots de bois, arrangés en des structures minimales, simples et entêtantes. L’un des choses qu’apporte la sculpture de Carl Andre à la grande histoire de l’art, c’est le droit de marcher dessus. Ce ne sont pas des grands marbres majestueux pour salle de bains de bozos du CAC 40, mais des matériaux de construction, des matériaux industriels que Carl a d’abord manipulé en bossant comme ouvrier du rail. Les éléments de chacune de ses sculptures ont une limite de taille et de poids, ce que le sculpteur arrive à porter et déplacer. Inutile de dire que c’est à peu près le mode opératoire de Sleaford Mods, Andrew Fearn arrivant sur scène avec un laptop et une bière, Jason Williamson tombant ligne à ligne ses textes précis.
La comparaison pourrait paraître un peu tirée par les chevaux, sauf que ce n’est pas de comparaison qu’il s’agit, plutôt de filiation. Parce qu’en plus d’avoir mis à plat la sculpture contemporaine, Carl a aussi écrit, des textes, des poèmes aussi abstraits qu’engagés, sur la politique ou l’extermination des indiens d’Amérique. Peut-être parce qu’il a été cryptographe pour l’armée, Andre construit ses poèmes comme ses sculptures, en grilles géométriques qu’il tape à la machine à écrire. Pas très loin, là encore des structures rythmiques et politiques que débitent les Mods.
Probable que les deux Anglais apprécieraient cette histoire de briques réfractaires, à voir comme ils empilent les albums et les lignes de leurs morceaux. À voir l’Angleterre aussi ; des tas de briques empilées pour faire des maisons, des rues, des villes entières, des briques qu’on balance dans des vitrines de bijoutier, des briques qui sont des putains d’œuvres d’art.
6 commentaires
they got some sterlings quids in their fouking matelas!!!!!! give them a fork for their ASS!!!!
TIELLES HEADS!
oh Les PICHES! je vous passe les PIOCHES! pour que vous vous fracassiez!
a=oh là là 2 late c dead c 2 là là, 2 mou 2 chenu, 2 vieux 2 mort 2 périmé & Jasgrandadadada c caca mec non mec t périmé 2 ta voix dégueu 2 merde & personne peut te le dire, y’a pas 1 dépendeeur d’andouilles à côté 2 toi qu’a pas l’air finaud mais pas débordé non + qu’aurait juste à couper le jus. ça au moins ça aurait 2 la gueule, comme les coups de marteau sur ta tête c dingue comme ça fait du bien quand ça s’arrête
en live au bout de 5 titres on s emmerde …. touche d’un doigt un ordi, et un gitotin psychotique, qui fatigue …
c’est ça le rock ,?? des jeun’s
quelqu’uns qui la ramemment et says fuck off rare c temps çi de Peur de ne pas être Hype
& le titre avec frustration…. foutage2Gueule!