Ah ça y est, ça me revient. Il est 9h du matin et je suis réveillé par le soleil matinal. Un mec bourré est affalé sur moi, un autre sur le siège avant. Oui, j’ai dormi dans une voiture sur un parking au bord de la Maine. Et avant, bordel ? Ah oui, je sais plus comment mais je me suis retrouvé au beau milieu d’un after surréaliste dans un studio de 15m² ou s’entassaient une vingtaine de sales gosses tout droits sortis d’un film de Larry Clark, les yeux dans le vide avec Ty Segall pour seul compagnie criant « putain mais qui a un plan ? ». Un plan, ça aurait pu m’être utile parce qu’avant d’en arriver là je me souviens avoir traversé la moitié de la ville avec des mods plus vrais que nature défoncés aux TAZ à la recherche de l’after en question.
Dans un flou artistique, j’aperçois ma silhouette sortir du festival Levitation. Mais alors avant… Rien. Je ne sais même pas si j’y étais, en fin de compte. Voilà pour la légende de bras cassé.
La vérité, c’est que j’ai arrêté de me faire chier à pondre des reports de 10000 signes dont tout le monde se fout, que j’ai pas eu envie de me répéter en refaisant le même reportage foireux que sur Villette Sonique, et enfin que l’attaché de presse du festival m’a gentiment envoyé ces photos par mail après avoir appris que j’avais refilé ma place du samedi à un pote. Cette histoire d’amnésie est donc bien une grosse blague, comme vous l’aurez compris. Que cela ne vous empêche pas de vous mettre bien à l’aise au fond de votre siège Ikéa; le diaporama « Levitation 2016 » va commencer.