Imaginez la Bande Originale de Mannix jouée à cent mille à l’heure par trois japonaises sous speed pratiquant une sorte de math-rock discoïde à rendre épileptiques les plus solides d’entre vous. Rajoutez un groupe français assénant l’une des meilleures disco du moment – non, on ne parle pas de Daft Punk – et deux nanas débarquées de Turquie pour revisiter la new-wave… Voilà, c’est le programme de notre dernière soirée Gonzaï à la Maroquinerie avant les vacances scolaires.
Pour bien préparer vos devoirs de vacances et transpirer un peu avant que la canicule ne vous grille les neurones, envoyez-nous rapidement un mail à desk@gonzai.com pour réserver votre place à 10 €. Plus d’informations ici. Et on se retrouvera à la rentrée avec du beau, du lourd, de quoi secouer vos esgourdes endormies !
NISENNENMONDAI
Imaginons un instant trois Hell’s Angels bourrés d’amphétamines qui, au retour d’Altamont, rencontrent John Cage sur le parking d’une station Chevron, quelque part au fin fond du désert californien, pour délivrer une musique instrumentale à cheval entre le math rock et la disco répétitive. Bienvenue chez Nisennenmondai, trio féminin formé en 1999 à Tokyo. Après leur incroyable passage à Villette Sonique en 2009, les trois nippones reviennent en France pour un set débridé (sic) qui enverra encore une fois dans les valseuses. Nisennenmondai est le nom japonais pour « bug de l’an 2000 », et pourtant, quatorze ans après leurs débuts, toujours pas besoin d’un reboot pour les japonaises autant influencées par CAN que par Sonic Youth. Si besoin, relire notre interview du groupe réalisée en 2009.
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BON VOYAGE
Derrière ce supposé groupe non sponsorisé par Air France, on trouve Adrien Durand, leader très man-machine porté sur la Space disco, les années Palace, une batterie ultra régulière qui tape très fort et des lignes de basses funky à vous faire vriller la tête. Après la sortie de son premier album « Imposture » en 2012 et plusieurs dates aux côtés de La Femme, Bon Voyage se compose de quatre musiciens qui ne jouent pas de la disco pour de faux. On pense évidemment à une rencontre inattendue entre les pensionnaires de Brigitte Lahaie et la B.O. de « Midnight Express » par Moroder. Merci de noter que Bon Voyage n’est pas non plus sponsorisé par Manuel Valls.
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KIM KI O
De prime abord, on ne comprend pas grand-chose aux chansons de « Grounds », dernier disque en date des deux turques réunies sous le nom de Kim Ki O. Et pour cause, Ekin Sanaç and Berna Göl ont grandi aux frontières de l’Europe, dans un pays où la coldwave peut encore valoir un châtiment corporel ou un retour express à la cuisine. Mais derrière son Istanbul à facettes soutenue par de solides lignes de basse, Kim Ki O livre une pop bizarre à classer entre Jeremy Jay, Ultravox et Stererolab. Signées sur le label Lentonia, le groupe oscille entre relecture du post-punk et redécouverte de la new-wave, preuve que ces deux petites Turques ont un sacré truc.