En mars dernier, ils ont envahi la scène comme les Huns quelques siècles avant eux. Attila de la contre-culture ou simples musiciens malodorants aux cheveux longs, ces gens là n’aiment simplement pas faire les choses comme tout le monde, déjà en soi une raison suffisante pour les inviter à venir semer la zizanie sur un week-end. On vous raconte tout sur cette invasion.

On pourrait prendre les choses à l’endroit et vous servir le breuvage habituel sur les deux soirées sold-out, à la Maroquinerie puis aux Trinitaires de Metz. Bon, la vérité, c’est qu’un souvenir matinal illustre mieux que tout le reste ce drôle de week-end. C’est dimanche à Metz, environ dix heures dans la salle du petit déjeuner du chic hotel Mercure. Alors que, la gueule enfarinée par la soirée de la veille, nous tentons de rassembler nos esprits autour d’une tartine beurrée, Matt Williams de Fairhorns débarque pieds nus et cheveux en vrac dans la pièce, sous le regard médusé des clients, visiblement pas habitués à tant de décontraction.

– « Mais Matt, pourquoi t’es descendu pieds nus ?
– Et pourquoi pas ? »

C’est une foutue bonne réponse. Pour le clavier de Beak, également passionné de musique industrielle, la vie roule ainsi, sans chichi ni artifices. Il en sera de même pour tous les autres artistes invités ce week-end, de Matmos avec sa musique pop-concrète jouée à tout berzingue à la Maroquinerie pour la sortie de « The marriage of true minds », ou encore de Jonathan Fitoussi et ses mélopées répétitives qui transformeront la soirée en club de yoga. Tout ce beau monde se presse au micro de Gonzaï pour les autopsies retranscrites sur bandes, et le résultat oscille entre délires psychiatriques et génie paranormal. En clôture, les Français de Marie Madeleine ont fait le pari de réaliser toute l’interview d’avant concert en se brossant les dents, dentifrice plein la gueule pour répondre à nos questions stupides. A la fin du week-end et en posant enfin le cul sur le sofa, la réalité semblait complètement décevante.

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