Le leader du 13th Floor Elevators est mort là où il était né, à Austin.
La vie n’aura pas été de tout repos pour l’ami Roky. Célèbre très jeune grâce à un titre (You’re gonne miss me) qui marquera la jeunesse américaine en quête de liberté, lui connaitra l’enfer des hôpitaux capitonnés dès 1969. C’était il y a pile cinquante ans ; le guitariste du 13th Floor Elevators est coincé avec du cannabis et opte pour la case structure psychiatrique. Il y a passera 3 ans, s’en évadera et ressortira finalement en 1972 avec plusieurs cases en moins dans le cerveau.
Celui qui aurait parfaitement pu vivre en colocation avec Syd Barrett et Daniel Johnston se lancera alors dans une sorte de « carrière » où le son des électrochocs a laissé pas mal de séquelles. Persuadé d’être surveillé par le FBI et les extraterrestres, il affirme pouvoir communiquer avec l’esprit de Buddy Holly, refait surface en 1980 avec l’album « Roky Erickson and the Aliens » et gagne ses galons d’illuminé grâce à la série X-Files qui lui rendra hommage dans un épisode où un personnage bien perché nommé Roky Crickenson annonce détenir la vérité sur les extraterrestres dans son The Truth About the Aliens. OKAY.
Entre temps, le déjà plus très frais Roky contribue à la bande son du Retour des morts-vivants, devient postier, enchaine les retours artistiquement discutables et puis finalement, touché par la grâce ces babas rescapés des sixties (David Crosby peut témoigner) réapparait à Coachella en 2007 puis arrive en bout de route en 2010 grâce au groupe Okkervil River qui l’aide à composer son dernier album, « True Love Cast Out All Evil ». Le Diable, encore, le seul ami avec le LSD qui ne l’ai jamais quitté.
Sur la page Wikipédia dédié à l’album culte « The Psychedelic Sounds of the 13th Floor Elevators », on apprend que « Renaud G. est le seul Belge à avoir acheté l’album ». Une drôle d’énigme pour une drôle de carrière éclair… Quant à l’Ovni en question, il a durablement marqué l’histoire du rock; il est apparu voilà 53 ans et certains spectateurs affirment qu’il continue de voler plus haut que tous les disques non identifiés de la même époque. Tu vas nous manquer, Roky.
3 commentaires
je recommande l’album DROOLIAN DE JULIAN COPE (Long d’à peine 30 minutes, le disque est au départ un prétexte pour collecter des fonds afin de libérer l’ex 13th Floor Elevator, Roky Erickson, alors incarcéré au Texas sans possibilité de se défendre (Le dos du CD est d’ailleurs affublé d’un logo « FREE ROKY ERICKSON »)
https://perseverancevinylique.wordpress.com/2019/04/14/the-song-of-my-life-vol-412-droolian-julian-cope-jellypop-perky-jean/
ciel! mon ‘otis’ encore en panne,
opening Rough trade nord ? c pour camp ?