Pour devenir le futur du rock, il ne suffit pas de prier très fort. The Muslims n’ont pas eu besoin de porter de robe fluo pour accomplir un miracle avec leur EP à la croisade de Jonathan Richman et Black Lips. Désormais débaptisés The Soft Pack, ils signent chez Kemado. On en parle ici avant tout le monde. Conversion assurée avec le prêcheur de The Soft Pack, Matty McLoughlin.
Avez-vous troqué votre nom The Muslims contre The Soft Pack pour que toutes vos interviews commencent par “Pourquoi ce changement” ? Sinon, pour quoi faire ?
On a changé de nom parce que s’appeler The Muslims a pris une dimension vraiment incohérente et dérangeante. Ca impliquait trop de cheveux en pics et de poings levés politiquement engagés. Ca ne nous ressemblait pas. Nous on traine sur les toits, on boit de la bière et on écoute Black Sabbath.
Comment avec vous commencé à faire de la musique ensemble ? Vous faisiez quoi pendant que les fans de Jonathan Richman & Black Lips attendaient leur nouveau messie ?
Matt et moi avons écrit quelques chansons ensemble et on a monté un groupe une semaine avant notre premier concert. Brian et Dave nous on rejoint un an après et avec eux on est devenus un groupe.
Vous êtes déjà comparés à Black Lips et tournez d’ailleurs avec eux…
On n’a pas encore tourné avec Black Lips, ce sera le mois prochain en Angleterre et ca devrait être cool. J’imagine qu’on est comparés à eux parce qu’on sonne « amateurish »… -c’est pas un vrai mot ça, pas vrai ?- On est excités de jouer avec eux. J’ai entendu dire que leurs concerts sont timbrés.
Vos chansons rappellent autant la surf music que le garage, ou du rock indé qui trouverait public sur un dancefloor, vous le définiriez comment votre son ?
On est un groupe de rock’n roll. On fait des trucs pop, joués avec trop d’agressivité pour être vraiment pop. On est des types normaux qui font tout ce qu’ils trouvent bon ou drôle.
Donc apparemment ca en est fini pour vous la religion, mais bon dites nous juste qui est votre dieu en musique.
Moi j’adore les Replacements. Matt lui c’est un fan des Fall, Brian n’en peut plus de Bowie et David aime Sly Stone & Band Of Gypsies. Ce sont des groupes qu’on aime tous collectivement.
Votre musique est d’abord sortie sur 1928 Recordings, vous continuez avec eux ou préférez partir sur un plus gros label, peut-être même Vice Records ?
On fera toujours partie de 1928 Recordings. Ryan qui s’en occupe est notre meilleur pote de lycée et on adore faire des trucs ensemble. On vient juste de signer avec Kemado aux States donc on est assez excités.
Sur vos photos de presse vous avez l’air franchement mimis et bien élevés. Ils ne vous ont pas permis de faire les cons ou est-ce que vous êtes vraiment si modérés ?
Nan, ce n’est pas trop notre truc tout ca. On est des types banals. On dance, on nage sans caleçon de bains. Personne ne nous dit ce qu’on a à faire baby.
Vous venez de San Diego mais êtes originaires de Los Angeles. D’un point de vue français, c’est un choix vraiment bizarre, si tu veux être un groupe de rock et pas une star de ciné. Qu’est ce qui vous a amené là bas ?
Quand on a commencé le groupe Matt étudiait le cinéma à l’université et voulait continuer sur cette voie, LA c’était l’idéal. Je m’ennuyais à San Diego et voulais tenter une autre ville. Avec le groupe tout s’est emballé. Maintenant on vit là bas.
Vous espérez quoi pour The Soft Pack en 2009 ?
Un album et beaucoup de concerts, voire de nouveaux endroits, s’éclater.
Ok vous avez un problème, je viens de découvrir qu’un groupe français s’appelle The Softpack. Vous devez changer de nom encore une fois.
On va le faire alors. C’est cool de changer de nom, ça te laisse libre.