Enième victime d’une situation ubuesque, je me trouve dans le Pôle Emploi de Valence à attendre un hypothétique rendez-vous qui je le sais, ne portera pas ses fruits. Une odeur d’agrume est diffusée dans le hall d’attente. Cette fragrance est sensée calmer les nerfs à vif de la lie de l’humanité selon Copé, cette légion d’assistés, de feignants et de vampires assoiffés par les revenus de ceux qui travaillent. Cette odeur acidulée m’agresse les sens et me file la nausée. C’est aux cotés d’un homme sans âge en parka bleu flic et vêtu d’un jogging noir que j’attends mon tour. J’ai de la chance, j’ai réussi à attraper une chaise, il n’y en a que trois. Les autres restent debout et tournent tels des squales affamés.