« On en vient à soupçonner que ce qu’il y a d’actuel dans les musiques dites actuelles, c’est, avant tout, l’intérêt que leur portent et le ministère de la Culture et les collectivités territoriales : depuis une vingtaine d’années pour celui-là, et pour celles-ci depuis plus ou moins longtemps selon le genre de musique considéré. »[1]
Extérieur nuit. 20h. Quais de Seine. Quelque part en province.
« Salut beau brun, un concert de Django Django pour 9 euros à une heure de Paris ça te tente, chouchou ? » 3800 mètres carrés de décolleté vertigineux, hanches en métal d’origine capables de bouger à la cadence d’une centaine de concerts par an, positions modulables selon les goûts. Une grande salle plus souvent dédiée aux missionnaires du rock mainstream ; un club plus intimiste assez largement fréquenté par les adeptes de plaisirs plus indé(cents), le tout ayant pris corps dans un feu d’artifice orgastique en 2010, au terme d’un coït sans fin orchestré comme un gang-bang par les collectivités locales.
Bienvenue donc, dans une des 150 SMAC que compte le territoire français.
Mais clarifions tout de suite un point : le teasing de cette introduction n’a d’égal que la sexytude d’une nana qui tourne ses cheveux en mouillant ses lèvres et en fronçant son décolleté, renfermant la promesse d’une nuit de folie alors qu’elle finit par s’endormir comme une merde au bout de la première vodka-cranberry. Autrement dit, ce papier ne sera pas la énième diatribe anti-SMAC, anti-élus locaux, anti-barons régionaux, ni ne se perdra dans la nostalgie fatigante d’une époque ou l’esprit rock « voulait encore dire quelque chose ». Il s’agira plutôt ici de remettre le débat sur la scène, de rétablir la balance, de fixer la jauge.
La carte (culture) et le territoire
La culture en général, et la diffusion musicale en particulier, n’ont pas échappé aux multiples politiques de décentralisation qu’a connu le pays depuis 20 ans. Sans rentrer dans des considérations lénifiantes d’aménagement du territoire, c’est à partir de 1990 que le programme « cafés musiques » voit le jour, suivi du programme SMAC en 1996 ; programmes qui déterminent les orientations d’aide de l’État au fonctionnement des structures de musiques dites « amplifiées », en grande difficulté depuis la fin des années 80 et l’essoufflement du réseau des MJC.
Les SMAC, structures à l’acronyme barbare qui, de prime abord, évoque plus les premiers baisers au collège qu’une Scène de musiques actuelles – ou amplifiées – naissent donc vers la fin des années 90 d’une volonté de faire de la musique « actuelle » – c’est-à-dire ce qui n’est pas le jazz ni la musique classique – un loisir d’intérêt général en incluant dans ses missions, outre la diffusion de concerts, un accompagnement de la scène locale, une offre de studios de répétition, des ateliers pédagogiques, un lieu de création. C’est ainsi que l’on passe de la subversion du rock des caves humides à la subsidiarité : ces scènes, déjà existantes ou en construction, bénéficieront du soutien de la plus proche entité territoriale capable de les gérer. En l’occurrence, les collectivités locales qui, selon un rapport de la Fédurock[2] en 2000, finançaient à hauteur de 60 % le fonctionnement des SMAC.
Le rock dans tout son État
L’exception française, la culture subventionnée, ça n’a jamais posé problème. Les aides à la création audiovisuelle, le CNC et l’avance sur recettes, pas sûr que ça fasse autant débat, sauf peut-être pour Thomas Langmann. Alors il est où le problème, en fait ?
Extérieur jour. Quais de Seine. Quelque part dans un journal local de province.
« Ces nouvelles salles de musique participent d’un génocide culturel, elles pratiquent la surenchère sur les cachets d’artistes avec les deniers publics, c’est du rock subventionné, proprement intolérable ! » L’un des propos qui semblent se multiplier depuis un an en réaction à l’ouverture d’une salle – quasi providentielle – qui proposera enfin tout ce à quoi ce public, pourtant pas si éloigné de la capitale, ne pouvait pas prétendre à 42 euros l’aller-retour vers La Cigale. Emma Bovary n’aurait peut-être pas bouffé de l’arsenic si elle avait pu voir Patti Smith en bas de chez elle.
« Non parce que vous comprenez, quand on est un tourneur privé, on met vraiment ses couilles sur la table, on n’a pas le droit à l’erreur, on s’est fait tout seul et on bosse sans filet. Pas comme toutes ces fiottes en slim de la communauté d’agglo qui chient des billets par paquets de douze pour faire jouer ce connard en slim de Julien Doré. » Dans les yeux du producteur privé, la SMAC est une poule de luxe financée par le Roland Dumas local, pendant que lui se fait chier à racoler péniblement sur le (blues) trottoir.
À l’aube d’un nouveau mandat présidentiel, ce discours n’a-t-il pas quelques relents de l’apologie du self-made man qui chie sur ces fumistes de gauchos se complaisant dans l’assistanat ? Le vrai travail, la vraie musique, celle qui prend des risques ? Corollaire de cette antienne récente qui consiste à conchier les SMAC parce qu’elles serviraient des intérêts politiques plus que généraux et populaires, ces belles du seigneur (régional) sont aussi accusées de diluer l’esprit rock’n’roll dans un même océan, tantôt trop mainstream, tantôt trop hype, le tout arrosé à la sauce trentenaire CSP+. Mais bordel, elle est où la Jenlain ???
Music makes the bourgeoisie and the rebel come together ?
Sur la centaine de structures subventionnées aujourd’hui, toutes n’ont pas été construites telles quelles, et beaucoup de salles existantes ont simplement vu leur statut transformé lors du lancement du programme SMAC. Pour certaines de ces salles qui remplissaient déjà des missions d’accompagnement et d’action culturelle – comme le Cärgo à Caen, le Grand Mix de Tourcoing – le label SMAC officialise en quelque sorte un partenariat qui offrira la possibilité d’une plus grande marge de manœuvre dans les actions à mener. À l’inverse des nouvelles salles érigées ces deux dernières années, ces structures ayant déjà roulé leur bosse sur le pavé du rock semblent bénéficier d’une plus grande légitimité d’existence : palmarès d’artistes diffusés, graffitis dans les chiottes, trous de clopes de l’époque bénie d’avant la loi Évin, supplément d’âme.
Alors, évidemment, quand en 2010, une SMAC de deuxième génération – le 106 – flambant neuve ouvre ses portes à Rouen et que la bière est sans alcool, ça nous donne presque envie d’aller à la Miroiterie tous les week-ends pogotter avec les punks à chiens. Comme me dira un mec à Rock en Seine, à qui je demandais gentiment d’arrêter de gigoter comme un taré devant moi parce qu’il était trop grand et que je ne voyais rien, « on n’est pas à la Salle Pleyel« . Boire une Tourtel en écoutant les Nashville Pussy, on a fait plus rock’n’roll… Cet incident de début de parcours, heureusement résolu, aura pourtant réussi à raviver ce débat sur « ces salles aseptisées pour bobos blancs ». Les vindictes sont nombreuses : pas assez de rap (comme si on avait envie de voir ce gros nase de Booba se radiner), pas assez de reggae (pas moi qui leur jetterai la pierre, notez), un timing trop serré pour les sets, un public de white-trentenaires pas très funky qui baille à partir de 22h30 en pensant qu’il faut pas traîner pour libérer la baby-sitter, un public de white-trentenaires qui roule en Scénic avec siège enfant à l’arrière, qui fume des cigarettes électroniques, qui porte des t-shirts Helvetica (NDA : tu m’expliqueras ce que c’est, un jour, Bester?), qui habite en banlieue mais pas trop etc. Bref, trop de gens en lin (bio), pas assez de Jenlain. Ces échos sont d’autant plus troublants qu’il est relayé en 2006 dans le Rapport sur le soutien de l’État aux musiques dites actuelles rédigé par le ministère himself, que « le rocker est toujours le rebelle, encore plus dangereux aujourd’hui s’il est rappeur, le public est perçu comme celui des jeunes de banlieues et des cités, vite assimilés aux casseurs à une époque passée, aux incendiaires de voitures aujourd’hui.« Ah bon.
Du point de vue du musicien local amateur, le manque de lieux intermédiaires dans certaines villes moyennes de province est dénoncé ; le côté procédurier inhérent aux régies des SMAC diminue un peu le charme et la spontanéité du set. La première partie c’est 20h01-20h31 sharp. Hé mais attendez, c’est pareil dans toutes les salles de concert, non ? Malheureusement, on ne peut pas tous faire Chryde (patron de la Blogothèque, NdlR) comme métier et prendre l’apéro avec The National en les écoutant jusqu’au bout de la nuit sur une terrasse provençale. Oui, parfois les lumières se rallument un peu trop tôt, oui, parfois on rigolerait plus si plus de gens gueulaient « à poil« . Mais de là à préférer jouer dans des caves moisies à l’acoustique aléatoirement pourrie et prendre le risque qu’à tout instant une nana déchirée se prenne les pieds dans les jacks, ça donne quand même l’impression d’être de sacrément mauvaise foi.
Vers une uniformisation des SMAC ?
Alors oui, c’est vrai, dans ces nouvelles SMAC de province, ça ne sent pas trop l’urine, il y a du savon dans les toilettes (quoique pas toujours hein), le bâtiment est design et souvent labellisé jeune agence d’archi en vogue, et personne ne vomit vraiment beaucoup. Mais quid de la programmation musicale ? Puisqu’au delà de la forme, c’est quand même le fond du problème. À une époque où les ventes de disques ne suffisent plus à nourrir l’Artiste – ce qui peut être difficile à croire quand on voit les deux immeubles d’AZ à côté du Luxembourg, petit quartier pas cher – la scène s’impose comme un moyen de palier ce manque à gagner : les artistes tournent beaucoup plus et enchaînent les dates, à raison parfois de quatre concerts la même année dans la même ville (Paris le plus souvent). Et cela fait 20 ans que la rumeur ne cesse de colporter que la programmation des SMAC est partout la même. Dans un mémoire de recherche intitulé L’uniformisation des scènes de musiques actuelles [3], un étudiant en maîtrise de communication et information s’est intéressé de comparer la programmation de trois SMAC : le Chabada à Angers, l’Olympic à Nantes et l’Antipode à Rennes, ces trois salles étant à peu près de capacité équivalente et couvrant une population plus ou moins similaire. On vous fait grâce des calculs savants de recoupement, bref il est apparu que 89 % des soirées proposées étaient différentes sur une saison dans ces trois salles. Difficile de parler d’uniformisation, qui plus est quand les 150 SMAC du pays ont des capacités aussi diverses, des moyens différents, des programmateurs distincts.
Car bien évidemment, même en musique on ne vit pas d’amour et de bière fraiche : pour faire tourner la maison, il faut des bonnes gagneuses : « Les programmateurs doivent rentabiliser certains concerts (en équilibrant avec ceux qui perdent logiquement de l’argent) pour pouvoir continuer à faire leur métier (découverte, diversité). Et les maisons de disques doivent gagner de l’argent autrement que par le disque, donc en proposant des artistes « remplisseurs de salles » (grâce à la communication gigantesque mise en œuvre). Le risque, c’est bien évidemment que les maisons de disques prennent le pouvoir des programmations, au détriment des programmateurs dont c’est le métier. » C’est donc ici qu’il n’est plus question d’argent mais bel et bien de talent, finalement comme dans toute chose. On a beau avoir tout le pognon de l’agglo pour proposer Doré ou Brigitte sur des soirées institutrices friendly, il faut aussi avoir le talent de savoir programmer Damien Jurado (50 personnes max dans la jauge qui en compte 300), de faire une résidence avec Jeffrey Lewis, ou de faire venir Woodjen Ships ou Get Well Soon. Si supporter cette petite star rémoise habillée en Castelbajac de Yuksek me permet de voir Other Lives en bas de chez moi sans devoir aller à Bruxelles, je n’ai rien à redire.
Si ces projets sont à mettre au crédit de tel ou tel politique qui en voit son aura décuplée ? je m’en balance comme de mon premier soundcheck. Si les élus y connaissaient quelque chose en musique, il y a longtemps qu’une loi anti-Zaz aurait été promulguée.
A l’instar d’une certaine idéologie fondée sur la solidarité, la mission des SMAC me semble fondée sur une certaine redistribution des richesses : tirer profit des salles combles pour encourager l’indépendance, profiter des grandes rivières pour alimenter les petits ruisseaux, nourrir les petits plants en devenir. La musique comme les yaourts, ça fait du bien à l’intérieur et parfois, sur un territoire, ça se voit à l’extérieur.
Alors la SMAC, putain de la République ou bonne fé(e) du rock ? Au bout de ces 13 000 signes arrosés de trois vodkas sans cranberry, je commence à voir double : j’ai envie de dire les deux. La SMAC, c’est finalement la maman et la putain. Un peu le rêve de tout homme…
[1] Rapport sur le soutien de l’État aux musiques dites actuelles – Michel Berthod, Anita Weber – Juin 2006.
[2] Fédération des salles et clubs rock chargée d’organiser et de structurer les scènes de musiques actuelles/amplifiées.
[3] L’uniformisation des scènes de musiques actuelles – Rémi Lemaître, septembre 2007.
52 commentaires
papier très intéressant et bien documenté dans la recherche, nous concernant sur la SMAC de mon département (l’Hérault), la SMAC a un gros défaut : elle ne joue pas son rôle de SMAC! Ce que tu dis très bien…En effet dans ses missions elle est censée diffuser des artistes émergents ce qu’elle fait peu alors qu’elle est subventionnée ; en parallèle la salle privée de Montpellier (le rockstore) fait cela, cherchez l’erreur…Après, ta conclusion contient une contradiction par rapport à certains lieux qui prouvent qu’on peut être subventionné et non soumis à son maître et proposer une prog de qualité (la vapeur à dijon ou le noumatrouff par ex). Tout est question de compromis et donc de nuances.
Très bon article, tout à fait d’accord avec vous… quoique aller voir Other lives à Bruxelles ça a aussi un certain charme, surtout si on peut boire des bières à l’arrière du scénic, en faisant bien sur attention de ne pas en renverser sur le siège bébé…
Les SMAC sont en train de tuer la musique.
Si j’ai bien compris, il y aurait donc 3 genres de types:
-Les cons dont la cotis’ subventionne des spectacles auxquels ils ne vont pas
-Les cons qui n’y connaissent rien et bouffent de la très rentable pâtée musicale pour cons.
-Nous, les pas cons, les vrais esthètes, qui nous payons avec l’argent des deux premières espèces d’individus des spectacles déficitaires d’esthètes.
Tout ça aboutirait à une redistribution des richesses, non pas des riches vers les pauvres, mais des cons vers les pas cons.
Ah ouais, c’est pas con.
Le rock subventionné c’est quand même rarement une bonne idée. J’irai même jusqu’à dire que c’est une garantie de ne pas faire émerger de nouvelles scènes voire pire parfois d’infantiliser les artistes qui ne créent pas leur économies et de nouvelles esthétiques. La gestion de ces lieux souvent aseptisés de l’intérieur ne permet que trop souvent à des pros ou des vieux briscards de se trouver une gache à l’année. L’état balance un fric ahurissant alors qu’il suffirait simplement de laisser faire les mecs qui se bougent. A Lyon les friches sont fermés parce qu’il n’y a pas le bon nb d’extincteurs et hop dans la foulée il y a une bonne récupération bien laide… Que lles pouvoirs publics donnent la possibilité que les gamins ne crèvent pas dans un lieu insalubre ne veut pas pour autant dire qu’il faille organiser des ateliers djembé et se payer un archi pour une belle bouse qui coutent quatre bras… Que je sache aux us il n’y a pas moins d’artistes , moins de talents et même si c’est plus dur ceux qui passent la rampe se structurent et sont obliger d’inventer une économie aussi en fonction de leurs éthiques personnelles. La vision égalitariste de la France ne colle pas avec une vraie pratique artistique,, elle produit trop souvent de la médiocrité. S’il y a bien une inégalité que l’on ne réduit pas avec du pognon public c’est celle qui touche à la création. L’état ferait mieux d’arrêter d’apprendre la flute à ces gamins à l’école et mettre le paquet à ce niveau. Alors bien sûr il y a les lieux historiques et parfois des programatteurs capables de tenir le discours et de faire jouer les bons, il y a des groupes qui bouffent avec ça mais on n’est pas là pour faire la charité
Mais Serlach c’est quand même un peu chiant ce discours du : ‘faisons de la zic en en chiant, ce sera plus authentique’ Et pour n’importe quelle forme d’art d’ailleurs.
@Recel: bien sur dans les exemples que tu cites, c’est effectivement dommage que les missions d’accompagnement soient effectuées par le privé et non par la SMAC. La on est dans la conscience professionnelle et/ ou l’intégrité ou non.
« Les SMAC sont en train de tuer la musique » et d’endetter le déficit public, et de casser le travail d’autres structures n’ayant pas leur financement, bref quand l’état met le nez dans la culture, ça donne les smac et ça craint pour ce qu’on appelle les « decouverte »… prix d’entrée (cher) fixé par les producteurs, course aux cachets monstrueux, artiste connu mais souvent en déclin, public bobo même pas en masse…. des soi disant professionnels tenus par les c….. d’élus et de producteurs.
« la culture subventionnée, ça n’a jamais posé problème. Les aides à la création audiovisuelle, le CNC et l’avance sur recettes »
Ben si, justement, tout ça, c’est la même bouillie.
Les Smac (rien que le sigle provoque le rire d’outre-tombe de tous les vrais artistes passés à la postérité) jouent très bien leur rôle : faire jouer (avec nos impôts) devant des petits-bourgeois consommateurs de hype et de subversif-tu-vois un bataillon hétéroclite d' »Artistes » dont on n’entendra plus parler dans 5 ans.
Les seuls trucs qui soient arrivés à la musique « actuelle » – je préfèrerais dire populaire – en tant qu’art ces dernières années, c’est Jean-Louis Costes et Didier Super.
« La vision égalitariste de la France ne colle pas avec une vraie pratique artistique,, elle produit trop souvent de la médiocrité. S’il y a bien une inégalité que l’on ne réduit pas avec du pognon public c’est celle qui touche à la création. »
Exact. En revanche, on achète ainsi une certaine paix sociale.
Il me semble normal, professionnel et indispensable de citer nommément les personnes interrogées. Vous guillemets n’ont, ici, aucune valeur du fait de cette absence.
@blandine, sorry mais qui t’as parlé de ça ? J’ai écrit quittte à en chier un peu plus. L’art qu’on le veuille ou non du côté des artistes ce n’est pas démocratique et les smac et autres foutaises de ce genre donne une illusion proprette d’égalité. Ces lieux sont faits pour faire reluire le grand public, pour qu’il n’ait pas l’impression de vivre dans une ville où il ne se passe rien. Les normes pour ouvrir un lieu de concerts sont à proprement parlé débiles ( a Paris ce sont les mêmes pour un lieu minuscule qu’Olympia !) … Tout ça de la branlette d’élus à la culture, rien ne change pour la grande majorité es artistes et seuls ceux qui arrivent à rentrer dans les petis papiers en local en bénèfiicent . Je dis simplement que ces structures biaisent le jeu et qu’il y a d’autres moyens moins lourds de soutenir la création de mecs qui bougent et d’éduquer les gens. La question c’est qu est ce que ces structures ont donnés de mieux qu’à l’étranger ? Nada voire pire. Vous avez déjà vu un paquebot de çe genre non aseptisé ? Moi pas
bon passons sur les citations anonymes, ce n’est pas donné à tout le monde de cracher dans la soupe à visage découvert (ou d’avoir du courage au choix).
et pour ceux qui crachent dans la soupe dans les commentaires, sachez que la musique les pieds dans la boue (ou le cul dans la merde pour rester dans la teneur du papier), ça n’a rien de séduisant (pour vous peut-être) pour le public – c’est là où je me trouve . La Smac de Rouen – puisque c’est celle là que je connais le mieux – a tout de même plusieurs vertus, à commencer par constituer une ouverture sur la musique planétaire, et plus globalement la culture venue d’ailleurs, la différence – tout de même un peu l’école de la vie. Si vous préférez que l’action publique se résume, comme trop souvent à bâtir, des gymnases et des salles des fêtes rutilantes à la con dans toutes les villes de l’agglomération plutôt qu’un outil bien foutu, qui redonne vie au bord du fleuve, vitalise une ville qui en a besoin, rayonne dedans et dehors, et puisse aider les Dominique Laboubée de demain à s’épanouir et faire connaître leur musique qui mérite de l’être, dites-le tout de suite. Cette salle est aussi faite pour musiciens de tout poils, et seule une discrimination à l’accès pourrait excuser une prise à partie.
Dire que le « rock subventionné n’est pas une bonne idée » est une véritable connerie et nous condamner aux concerts mainstream – cf la prog du Zénith (non merci) – et surtout pas pour tout le monde – entre 35 et 70 € la place, bonjour l’égalité. Et c’est là que la dualité du 106, comme le financement public, trouvent leur légitimité : des concerts sold out (Doré and co) pour aider à financer de plus petits plateaux (Bonnie Prince Billy, Herman Dune, Zola Jesus, Breton…) qui méritent le détour – et pas seulement à s’en foutre plein les fouilles comme les producteurs les plus habiles réussissent à le faire tout en se faisant passer pour les bons samaritains du rock’n’roll.
Mais oui, un tel lieu, comme les Smac en général, ne réduiront pas toutes les frustrations, qui sont bien souvent, chez les musicos, le corolaire du manque de talent.
Donc c’est soit on fait une smac soit on fait des salles des fêtes pourries avec des accordéons ? Tu as déjà produit une date de vrais groupes « indé » ? Parce qu’il se trouve que chez gonzai depuis quelques années on monte des concerts donc je pense avoir une petite notion de ce que tu peux gagner comme pognon sur une date… Est ce simple de remplir une salle ? Est ce que les vrais petits labels qui produisent de la musique exigeante galèrent pendant que les apparachiks des smac survivent sur des fonds qui pourraient être certainement injectés dans la culture d’une autre manière ? Encore une fois ce système fausse totalement le jeu des cachets et peu de groupes profitent de ses structures… L’argent c’est tabou dans l’art sauf quand cela se nomme subventions ? J’aimerai vraiment comprendre en quoi ce système quasi unique au monde nous amène de meilleurs artistes, de meilleurs productions. Qui parle de jouer dans la boue? Que l’état ou les collectivités fasse rentrer l’art à l’école et là on rediscute. Ca fait une cinquantaine d’années que des grands mouvements musicaux marginaux proviennent des us et désolé mais ils ont plus développés de structures indépendantes où les artistes se fédèrent et apprennent à gérer leur thunes que chez nous et ce sans intervention de grosse bertha dans le genre des smacs.
En réponse à recelbanx : J’ai eu la chance d’être accompagné par la SMAC de l’hérault ( V2 ), et quand ils le font, c’est pas à moitié ! Après tu as surement raison, y’a peu de groupes.
Cependant vis à vis de la comparaison avec le rockstore je ne suis pas d’accord. Le rock store c’est une salle louée par des assos, des sociétés de prod. Pas grand chose à voir avec une réelle volonté des patrons de faire découvrir qui que ce soit…
Serlach, ça n’amène pas ‘de meilleurs artistes’ ou ‘de la meilleure musique’, personne et surtout pas moi n’a écrit que c’était mieux. Heureusement qu’il y a des concerts ailleurs, des soirées plus ‘exigeantes’ comme tu dis. Je suis à peu près sûre qu’il y a du taf pour tout le monde, en direction de tout le monde, des plus exigeants aux plus novices. Parfois la coexistence des différents statuts de salles peut aussi créer une dynamique, une émulation. Sans qu’on soit obligé de tomber dans un discours aigri.
@j: je ne cite pas les personnes, certes. Mais ça ne me semble pas très important, je n’écris pas dans l’Express.
Yann t’es vraiment partout
Ce n ‘est pas parce que je suis contre ce sytème que je suis aigri… Je pense que l’argent pourrait être plus utilisé autrement et au delà de l’aspect financier les pouvoirs publics ont tendance à ne soutenir que des entreprises de ce type.
Encore une fois ce sytème est pernicieux autant pour les artistes que pour toutes les autres structures qui montent des concerts en prenant des risques de ne pas remplir ldes salles , c’est une concurrence déloyale et un art d’état. Je me souviens de discours hallucinant quand je vivais à Lille où des gens parlaient de cramer la moindre thune pour être bien sûr d’avoir la même sub l’année d’après … Et puis il y a toutes les bullshiteries d’ateliers musiques qui engloutissent des fortunes. Encore une fois ce n’est pas là que l’on va apprendre une pratique musicale . En angleterre les gamins chantent en maternelle… Et puis il y a l’idée que c’est ce genre de salle ou…rien ce qui est faux. Ils sont où les pouvoirs publics quand les vrais petites salles ferment ou ont des pbs administratifs ? Et quand les disquaires ont fermés ils étaient où ?
Les dominique Laboubée de demain ? Mais les dogs , les olivensteins, mélodies massacre et autre sordide n’ont jamais eu besoin de smac pour exister et faire leurs chemins …
àescalé : d’accord pour la loc mais la salle est souvent arrangeante avec les organisateurs. Après je suis d’accord on marche sur la tête quand on voit des salles louer, faire de la thune avec le bar, et laisser des petites assos ou strcutures prendre des risques et souvent prendre des bouillons et plier, c’est toute la difficulté de l’économie de la culture, et comme dit Serlach, qu’on fasse vraiment de l’éducation artistique et rentrer l’art à l’école, mais arrêtons avec cet art d’état gangrené! les jeunes deviendront moins cons et arrêteront d’aller seulement voir des concerts à 50€ dans les zenith avec 5000 pers.
J’adhère totalement à cette fin .. »tirer profit des salles combles pour encourager l’indépendance, profiter des grandes rivières pour alimenter les petits ruisseaux, nourrir les petits plants en devenir. La musique comme les yaourts, ça fait du bien à l’intérieur et parfois, sur un territoire, ça se voit à l’extérieur. » .. il serait intéressant que Jean développe sa réflexion!
quel bel étalage de testostérone! Ce Bmws en a dans le slip et s’y connait en métaphore à 2 boules. J’ai la gerbe alors que j’ai même pas bu de vodka-cranberry. J’avais oublié que le rock n’était pas un truc de gonzesse ni de pédés en slim, mais la chasse gardé des éjaculateurs précoces. Du coup ce concours de bites m’a fait perdre le sujet du papier.
Merci pour toute cette haine et n’oubliez pas de relevez la lunette des chiottes en partant.
Je pense que ton « pas assez de rap (comme si on avait envie de voir ce gros nase de Booba se radiner), pas assez de reggae (pas moi qui leur jetterai la pierre, notez) » résume tout.
Il ne faut pas oublier que les SMAC, puisqu’elles sont subventionnées, ont une mission de service public.
Quels spectacles pour quels publics ?
Ce que tu dis est si répandu dans le monde des SMACs que je dirais même : quel respect pour le public ?
La génération de rockeurs qui ont façonné le monde de la musique actuelle sont aussi particulièrement méprisants, comme tu l’es dans ton article (rap = booba, c’est même plus de l’ignorance à ce niveau là).
On renvoie toujours le rap à son « ghetto » alors que les activistes du rap, de par son esthétique (le sample), sont généralement de grands curieux et de grands connaisseurs de la musique, y compris du rock.
Dommage qu’en France on en soit encore là alors qu’aux USA le dernier Black Keys était produit par Danger Mouse, qui a également collaboré avec Damon Albarn, que des groupes comme la Coka Nostra, Rage, Madball et tant d’autres ont fait depuis longtemps le pont entre rock hardcore et hip-hop hardcore…
Bref pseudo-subversif sur la forme, ton article n’est que le reflet du consensus « white trentenaires » rockeurs qui irrigue le réseau des salles subventionnées, que tu feins de mettre en question.
Si certains pensent que c’est de la paranoia, je les invite à discuter de hip-hop avec des gens bossant dans des SMAC et des organismes d’accompagnement de groupes, à monter eux-même des groupes de rap, on en parlera après.
Quand il y a ouverture, c’est généralement par obligation « sociale » (ex. salles en banlieue ou dans des quartiers un peu chauds) ; rares sont ceux (merci le 93 ?!) qui le font par conviction, imprégnés d’une culture d’éducation populaire, curieux et respectueux, avec des programmations éclectiques et bien calibrées.
Un peu pour faire écho @ Serlach, je crois que l’équation création/pratique/originalité/institutions/publics est très complexe, mais par contre je ne crois pas qu’elle soit insoluble.
En tant qu’élément de politique publique, les SMACs doivent satisfaire un certain intérêt général.
Les SMACs ne sont cohérentes que si les gens qui s’en occupent sont à la fois suffisamment curieux, anti-conformistes, intelligents politiquement (quelles têtes d’affiche ?), mais aussi efficaces & économes (sur le scandale de sommes dépensées pour des opé sans intérêt, des cachets de pigeon et des équipements hors-propos, 100% d’accord).
Je crois que ça existe quand même, le problème c’est le fait que l’économie des SMACs repose beaucoup sur des volontés politiques à géométrie variable, c’est ces dates institu-inrock-nova (souvent des fours d’ailleurs) qui pourrissent les progs, les mauvaises soirées grand public. Mais une stratégie qui fonctionne est forcément appréciée par les politiques ; tout est dans le rapport de forces et dans la capacité à faire adopter une stratégie efficace.
Hum. On parle de politique du rock là ? Plan quinquennal contre libre entreprise, corruption contre prédation ? Politique du rock, c’est de l’ordre de « soyez spontané! », un double bind.
Et puis que reproche t on vraiment au lin ? Ok ça se froisse facilement, mais quelle souplesse, quelle légèreté. Le lin, c’est frais.
Putain mais le ‘concours de bites’ est au point God(emichet) ce que ‘facho’ est au Godwin quoi… C’est quand même dingue cette propension à penser systématiquement que les auteurs qui ne plaisent pas aux lecteurs sont automatiquement des mecs. Le féminisme à de beaux jours devant lui…
« Les programmateurs doivent rentabiliser certains concerts (en équilibrant avec ceux qui perdent logiquement de l’argent) pour pouvoir continuer à faire leur métier (découverte, diversité). » Je ne suis pas d’accord.
Bien dit !! Bravo , je salue ton courage .
des soirées institutrices friendly. Merci
Euh Blandine sorry je ne veux pas t’agresser mais qu’est ce que ça fout là tout à coup l’argument féministe… Je n’ai pas vu de commentaire qui allait dans ce sens et crois moi qu’à chaque fois je gueule dans ce cas là . Tu écris sur un sujet qui débat tant mieux, je ne vois pas pourquoi t’en plaindre ? Tu fais peut être référence à un autre papier récent … Parce que si tu veux aller là dessus je pense que tu te gourres un peu charline , ismène et Ursula ont toujours publié sans que ça ne fasse particulièrement de remous et ce depuis assez longtemps pour que l’on puisse tirer des conclusions. Alors après clairement chez gonzai c’est clairement à très très grande majorité masculine sans pour autant qu’il y ait de préméditation. Quant aux lecteurs c’est un peu souvent le même type de personne qui s’y interesse. Pour te donner un exemple ma copine est abonné à mad movies et je crois avoir lu , vu une plume féminine. Est ce que pour autant faut la ramener là dessus sur ce coup je ne suis pas sûr.
Au passage il est bien ton papier mais juste c’est un sujet où nous avons de divergences et comme disait Desproges diverge c’est énorme, cordial bisou
Non mais Serlach je ne faisais que réagir au com de la nana qui supposait que l’auteur du papier était un mec à base d’étalage de testostérone. Loin de moi l’idée de revendiquer mon soutien gorge cramé hein. Pas mon genre.
je ne suppose pas que le papier soit ecrit par un mec. Je réagit sur « l’humour » putophobe, homophobe, misogyne et viriliste qui enrobe le sujet de cet article.
Le sexisme n’est pas une exclusivité maculine et les femmes peuvent aussi jouer à qui pisse le plus loin.
Je ne connais pas Gonzai, c’est la première fois que je tombe dessus et j’espère la dernière. J’ai pas aimé toutes ces allusions sur les nanas qui tombent dans les fils, les tarlouzes en slim et le délit de raccolage. Je le dit avec mon humour à moi. le fait que BmWs soit une femme ne change rien au déplaisir que m’a procurer cette lecture.
J’ai du mal à saisir le sens caché de la métaphore sexuelle filée en filigrane dans tout le document : c’est fait pour aider à comprendre ?
j’avais pas vu les commentaires de « Une salope » mais j’ai eu exactement la même impression (cf mon premier post) :
on est deux au moins c’est déjà ça !
je suis d’accord le texte est truffé de comparaisons incompréhensibles qui rendent le propos confus, qui n’apportent rien en clarté mais qui diffusent une sorte de salves de visions sexistes, la pov meuf bourrée qui titube, après la bimbo qui sort sa langue mais qui finalement te suce pas, le gang bang, la putain et la maman…
il voulait parler de quoi le mec qui a écrit l’article en fait ? il a un problème caché ?
Blandine,
Tu es à la fois juge et partie. On a même ta photo avec Julien Doré dans les coulisses du 106. Tu es bichonnée, dorlotée, rincée à l’oeil. C’est à se demander si ton papier n’a pas été commandé par le Cacique du 106 et sa dame.
Jeunes gens pour les attaques personnelles, les poutous sexuels et autre cochonneries je vous propose d’aller élever le débat ailleurs. On débatait sur un vrai sujet avant de tomber dans les affres de la dénonciation calomnieuse. En vous remerciant de votre sollicitude mais non merci
Effectivement, outre avoir à expliquer que les métaphores sont des figures de style qui aident à servir un texte (dans la compréhension ou pour qu’il essaie d’être un peu drôle), outre avoir à expliquer qu’un exemple ‘local’ sert un propos plus ‘global’ sur ‘les SMACS en général’ et que la subjectivité ne peut en être absente, ce serait bien de recentrer le débat. Et j’aimerais bien que Rubin Steiner explique pourquoi ‘il n’est pas d’accord’, par exemple.
@ Serlach : L’impartialité revendiquée de cet article prête quand même à caution. Je trouve cela intéressant de le souligner par quelques exemples concrets.
Quand je dis que je ne suis pas d’accord, c’est juste avec l’idée de faire des soirées Doré / Brigitte pour remplir les caisses et pouvoir organiser des soirées découverte. Ce type de fonctionnement n’est en aucun cas écrit dans le cahier des charges des Smac. Selon moi, l’argent public doit avant tout servir à financer l’art non rentable. C’est peut-être une utopie, mais ça me parait juste évident. La programmation d’une salle, c’est avant un parti-pris, et c’est cela qui donne une âme à un lieu, une histoire, et créé une confiance avec le public. La notion de soirées « institutrices friendly » est ahurissante. Les Smac sont le plus souvent des délégations de service public, ce qui veut dire que les élus se déchargent d’un domaine qu’ils ne maîtrisent pas en laissant la gestion à des gens qui connaissent le truc. Le problème avec la musique, c’est que tout le monde en écoute, etc etc, tout le monde a un avis etc etc, tout le monde donne son avis etc etc. Ce qui est moins flagrant avec le théâtre, la danse, le cinéma ou l’art contemporain.
Je suis moi-même programmateur d’une « smac » et c’est un combat quotidien. Mais je n’ai aucun plan de carrière dans ce secteur, donc je n’ai aucun scrupule à ne pas programmer des soirées « Doré / Brigitte ». Pour le moment, personne ne se plaint de ce côté là. Jusqu’à quand ? On verra bien. N’empêche, chiffre à l’appui, on s’est planté à chaque fois qu’on a essayé de faire du « taratata » ou du grand public (Cascadeur, HushPuppies, Mustang, Lee « scratch » Perry, par exemple). Alors qu’on a blindé avec Scout Niblett, Tristesse Contemporaine, Le Kyma, Shigeto, Dark Dark Dark ou Messer Chups, par exemple… voilà.
Voilà le résultat d un beau et long travail de fidélisation d un lieu , sans être obligé de faire du « rentable ».
La confiance d un public se gagne sur la longueur . Bravo. Ça fait rêver . 🙂
Ok mais est-ce que dans ce cas-là tu n’oublies pas le ‘public’ du ‘service public’? Toutes proportions gardées bien sûr. C’est à dire le mec qui vient voir les Hushpuppies chez toi, qui n’a pas forcément l’accès/ la curiosité de choses plus confidentielles, moins exposées, et qui en venant à ce concert plus ‘grand public’ se dit qu’elle est cool cette salle, va checker la prog et finit par découvrir Tristesse Contemporaine et Scout Niblett, qu’il n’aurait peut-être jamais écouté autrement.
Au-delà des considérations financières, c’est aussi une sorte de porte d’entrée. Ce dont souffre pas mal l’art contemporain que tu cites également.
@Blandine
– parce que tu t’y connais aussi en art contemporain ? Tu nous prépares un autre article j’espère. Qu’on rigole un peu.
Très bon article, qui reflète bien tous les point de vue pro et politique. Il me semble urgent de parler plus franchement des différences de valeurs des SMAC et de décider de faire quelque chose pour que les artistes et le public s’y retrouve entre découvertes, têtes d’affiches et activités annexes.
Pas mal du tout ce papier, et le problème est bien là : un dispositif pas con au départ mais qui comme tout dispositif général se retrouve soit très bien exploité soit détourné pour telle ou telle raison…
En attendant, il existe toujours de vraies salles alternatives !!! N’hésitez pas à découvrir Le Pub ADK par exemple qui allie la volonté vraie des SMAC avec l’authenticité des Caf’Conc’ !… A très vite donc
Intérréssant mais tu oublis un point essentiel, selon moi. La politique de diffusion musicale locale des SMAC. A rouen, au 106, ça se passe comme ça: Le mardi soir, entre groupes locaux sans têtes d’affiche, pas de paye, pas de catering (si.. une assiette de fraises tagada à se partager à 3 groupes et quelques 16 en canette) et très peu de com (beaucoup moins que pour les groupes « normaux »). Bref: bref un budget de zeros euros ou équivalent au fond de poche d’Aplincourt.
Le problème, c’est que tout le monde trouce ça génial, zicos compris.
Tout à fait d’accord avec Edm. Les groupes locaux font de la lèche à Aplincourt dans l’espoir de pouvoir un jour passer en première partie d’un vrai groupe anglais ou américain. C’est la honte !
Je fais partie d’un groupe signé qui est tout simplement boycotté par tous les programmateurs de SMAC et autres (pas assez de « j’aime » sur fesse-bouc car évidemment on n’arrive pas à tourner).
Il y a un vrai problème actuellement car dans ces lieux on préfère programmer des groupes amateurs qui font « pouet-pouet » (le rock festif fait consommer les clients au bar) que d’élaborer des programmations plus recherchées avec du rock certes plus « underground » mais de meilleure facture.
Je n’ai rien contre les groupes non signés mais il faudrait impérativement que chacun puisse trouver sa place !
Bizarre ta réponse… Si personne ne programme ton groupe, ça serait la faute des groupes amateurs ? (tiens d’ailleurs, c’est quoi la différence entre un « groupe signé » et un groupe « amateur » ?)
Le but des Smacs n’est-il pas d’aider les groupes en développement, qu’ils soient amateurs ou « signés » ? J’en conclue que si ton groupe n’est pas programmé, tu peux au mieux en vouloir aux dits programmateurs, au pire remettre en question votre live…
c’est quoi ton groupe ?
Super article