A presque 63 ans, (grand) Pere Ubu continue d’emmerder le monde et de braver, en vrac, la mort, la maladie et les come-back-punk à la con façon Johnny Rotten ou Iggy Pop. A quelques semaines de son retour en France et avant une longue interview à paraître, David Thomas nous a écrit une petite carte postale pour revenir sur cette époque où les esprits éclairés lui expliquaient comment capitaliser sur le succès de « Dub Housing ».

On ne va pas paraphraser la vidéo ci-dessus, mais force est de constater qu’on a cassé le moule du Pere Ubu. Des mecs de cette trempe, le rock n’en a pas chié des dizaines. Quand on lui demande de se souvenir du succès de « Dub Housing », certainement le plus connu et rentable de ses disques sorti en 1978, David Thomas évoque spontanément cette anecdote d’un manager pas con l’invitant à refaire la même chose plusieurs fois d’affilée pour payer les divorces à venir, les vacances au Bahamas ou encore la future note du dentiste pour refaire tout le râtelier (coucou Iggy, encore). Sauf que, comme le dit le Saint Pere : « n’importe quel imbécile peut faire du pognon ». A la place, le vieux a simplement continué à sortir des disques, des bons et des moins bons, en envoyant valser dans les orties toute tentation de copié-collé. Un choix artistique loin des carriérismes forcenés menés par une partie de la concurrence, et qui explique certainement cette longévité. Alors oui, c’est sûr et comme disait David, on peut être héro pendant un jour. Ou l’on peut être David Thomas pour toute la vie.

Boxset vinyle Architecture Of Language 1979-1982 (comprenant ‘’New Picnic Time’’, ‘’The Art Of Walking’’ and ‘Song Of The Bailing Man’’) à paraître le 18 mars chez Fire Records.

Pere Ubu en tournée :

05 avril: Le Poste à Galène, Marseille
06 avril: Salle Jean Carmet, Le Mans
07 avril : Le Point Ephémère, Paris

2 commentaires

  1. Vous citez Dub housing mais en fait vous parlez de The Modern Dance : le plus connu, celui que leur manager voulait voir répéter. Pere Ubu Chez Gonzaï : déjà, je vous trouvais excellent, là, la prochaine fois que je vous croise, je vous embrasse sur la bouche !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*
*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

partages