Collage : Gérard Love

Vous vous sentez perdu parmi les plus de 60 000 titres mis en ligne chaque jour sur Spotify ? Nous aussi. Mais on a quand même pris le temps d’en écouter certains et voici ce qui a retenu notre attention ce mois-ci.

Mock Media – Mock Media II

Mood : À vouloir trop brouiller les pistes, le groupe nous perd pour de vrai.

Que peut-il se passer quand un supergroupe canadien – composé par Garnet Aronyk (Crack Cloud), Bennett Smith (N0V3L), Austin Boylan (Pottery) et Evan Aesen (Painted Fruits) – débarque sans prévenir personne dans le « rock game » avec un premier album ? Il peut se passer plusieurs choses : un flop total, un succès d’estime avec trois quatre chroniques « coup de cœur dans le blog de ta sœur » (écouter Bruit Noir pour comprendre) ou alors le disque cartonne, et s’ensuit une victoire de la musique canadienne, une tournée sold-out et un deuxième album produit par Mac DeMarco et Kevin Parker. À l’écoute de « Mock Media II », on peut simplement dire que ça ne sera ni un flop, ni un carton mondial, mais sûrement quelque chose entre les deux. Ça va, on ne se mouille pas trop.

Ce disque, c’est un petit tour du monde musical en 10 chansons, avec des influences nommées par le groupe (Skrillex, Akon) qui brouillent les pistes. On passe de la new wave (Louis Won’t Break) à la folk (Rambo), du post-punk chelou sous fond d’americana (Madness) à la country-folk moderne (Reason) et enfin à la pop jazzy (The Weight is on Me). Bon, au final, on ne retient pas grand chose de cet album, à part que les gars n’ont pas voulu imprégner cette dream team du rock indé des styles de leur groupe respectif. La démarche est louable. Le disque, quant à lui, peine à vous donner envie de rappuyer sur play. Robin Ecoeur

The Smashing Times – This Sporting Life 

Mood : De jeunes Américains font une musique d’Anglais des années 80 en Creepers.

Rappel des épisodes précédents : dans le club Dial de l’enfer du mois de juin, j’avais axé ma chronique de l’album « Tracey Denim » de Bar Italia sur l’idée que l’appellation du groupe venait du morceau de Pulp du même nom. Et pour leur première interview après des années de mystère, le trio confiait au Guardian que pas du tout ; qu’ils n’aimaient pas le groupe de Jarvis Cocker ; d’autant qu’il s’était foutu de leur gueule lors d’un concert. Voilà, c’est bien fait. Il fallait vérifier ses sources. D’ailleurs, le deuxième disque en trois mois de Bar Italia « The Twists » qui vient de sortir n’apporte pas grand-chose de nouveau malgré quelques envolées. Tiens.

This Sporting Life [PRNL051/KLP293] LP – The K Mail Order Department

Par contre, je suis persuadé que les Américains de The Smashing Times tiennent leur nom du titre des Television Personalities. J’en mettrais ma main à couper, ils ne font que parler de Dan Treacy dans leur bio sur Bandcamp. Si je les ai découverts il y a seulement quelques semaines à l’occasion de leur programmation au Paris Popfest, leur troisième album « This Sporting Life » sorti sur le mythique label K Records est un régal de pop millésimée 80’s. Jangle, twee, psych, anorak, on appellera ça comme on veut mais c’est de la musique faite par des gens avec des cardigans trop petits et de gros cheveux. Ça carillonne de partout, les chœurs féminins sont tout gentils et les solos de guitares sont doux. La filiation qui va de The Byrds en passant par Syd Barrett voire même The Stone Roses, The Dentists ou The Pastels est respectée (Glorious Tales Of Wes, Whatever The Postman Says, Where Is Rowan Morrison…). C’est de la pop naïve et régressive assez reposante en ces temps troublés. C’est fou de se dire que ce sont des jeunes de Baltimore qui font ça. Ils n’ont pas trop des dégaines à traîner dans le hood de The Wire. Emmanuel Jean

Simple Minds – New Gold Dream – Live From Paisley Abbey

Mood : Pour less boomers qui hésitent entre aller à l’EHPAD ou en croisière Costa.

L’événement musical de la décennie, c’est bien entendu la sortie de ce live enregistré dans une église par un groupe dont les deux têtes pensantes – Jim Kerr et Charles Burchill – ont 64 ans. Kerr me fascinait gamin parce qu’il avait épousé deux popstars qui se situaient aux antipodes de mes critères de beauté physique – Chrissie Hynde et Patsi Kensit – et ce grand écart ne cessait de m’étonner. Leur dernier bon disque est sorti à l’époque où Platini récoltait les Ballons d’or et les deux survivants continuent à tourner parce qu’il faut bien faire bouillir la marmite, comme tous les vieux groupes dont on trouve les dates de concert dans les dernières pages de Mojo. Que faire d’autre quand on ne sait rien faire d’autre finalement ? Parmi les nouveaux membres, Google Images m’apprend qu’il y a des nanas qui semblent avoir fait les soldes chez Desigual. Ça m’a fait un choc. J’arrête là mes vannes faciles du mec qui a tout vu et est plus malin que tout le monde : les Simples Minds ont publié des disques excellents, plus un chef-d’œuvre.

Car la parution de ce disque live n’est évidemment qu’un prétexte pour parler de « New Gold Dream (81,82,83,84) », leur album de 1982, point d’orgue de la discographie des Ecossais de Simple Minds. Je ne pas s’il y a un intérêt à ce que les deux membres originels du groupe ré-enregistrent le seul chef-d’œuvre de leur discographie 41 ans après sa sortie, je crois m’en foutre un peu et je n’ai pas assez de places ici pour creuser le sujet alors allons directement à l’essentiel. Les premiers albums de Simple Minds, inégaux, proposaient des copies appliquées de ce que pouvaient proposer Magazine, Eno et Bowie à la même époque. D’ailleurs, l’idée du nom du groupe a été chapardée à ce dernier en s’inspirant des paroles de « Jean Genie ». Le morceau le plus fameux de la première période des Simples Minds est sans conteste Theme For Great Cities qui devint un hymne baléarique des fins de soirée chill-out. Les Ecossais, comme Monsieur Jourdain, inventèrent la trance dix ans avant son invention officielle à Francfort et sa dissémination dans toutes les soirées européennes où les gens portaient des fringues fluos, un sifflet autour du cou et deux comprimés d’ecstasy dans l’estomac.

« New Gold Dream » est un pivot dans la discographie du groupe et amorce la transition entre le groupe post punk un peu raide et celui qui allait concurrencer U2 et remplir les stades au moyen d’hymnes surproduits mais efficaces. Le résultat est éblouissant : chaque composition est mémorable, les arrangements sont réussis et la production à la hauteur. Rares sont les disques parfaits finalement, on trouve presque systématiquement des rogatons ou effets de manche qui peuvent ternirent l’ensemble tout en mettant en lumière les séquences les plus réussies. Les neuf titres forment un bloc irréprochable dont les qualités ne se sont jamais altérées après que je l’ai découvert à dix ans. C’est le disque que j’ai le plus acheté avec Forever Changes et quand j’ai pu rencontrer Kerr et Burchill, j’y suis allé avec deux vinyles de « New Gold Dream » sous le bras pour la dédicace : ils m’ont regardé bizarrement. Rétrospectivement, il est étonnant qu’un mouvement musical aussi riche et fécond ai été nommé post punk alors qu’on retient finalement du punk que le bruit et la fureur, et pas les disques (à part les Wipers et Hüsker Dü, ce qui ne fait pas bézef).

L’album est sorti la même année que « Avalon » de Roxy Music et leurs mélodies sophistiquées les rapprochent. On retient plus facilement New Order et les Talking Heads de cette période tandis que la réhabilitation de Duran Duran, Eurythmics et Tears for Fears est lente même si elle est amorcée. Si ma démonstration laborieuse sur « New Gold Dream » ne vous convainc pas, jetez une oreille attentive aux albums des artistes cités (et notamment In the Garden d’Eurythmics, produit par Conny Plank et interprété notamment par des membres de Can et D.A.F. : le résultat est remarquable).

La composition du groupe est la meilleure de leur histoire à mon sens : il est étonnant de constater que deux supers musiciens – le bassiste Derek Forbes et le claviériste Mick Macneil – n’ont plus rien fait de notable depuis leur départ du groupe. Le batteur, Mel Gaynor, était solide : écoutez ses parties de batterie sur le chef-d’œuvre drum and bass Timeless de Goldie, son efficacité et son imprévisibilité à inventer des lignes de batterie complexes font qu’on les croirait modélisées sur une boîte à rythmes.

Quant au live, il m’a l’air super mais je n’ai pas pu le finir, revenant sans cesse à l’album studio. La prochaine fois, je vous parlerai de Duran Duran, c’est promis. Romain Flon

Bellboy – Opera Partie I

Mood : Vous êtes dans un bus magique qui vous raconte l’histoire du meilleur de la musique française et qui vous emmène vers le futur.

Parfois, les influences citées par un groupe donnent des indices afin de décrypter la musique. Est-ce le cas pour Bellboy ? Oui. Dans les écouteurs du duo français signé sur le label parisien Microqlima, on retrouve François de Roubaix, Air, Sakamoto, les Daft, Gainsbourg et Brigitte Fontaine. Un héritage qui pèse lourd, mais qui n’effraie pas les deux musiciens, naviguant entre les styles avec une aisance presque déconcertante. « Opera Partie I » raconte l’histoire de deux amants imaginaires perdus dans un « univers rêvé ». Fatalement, ça laisse place à l’imagination, aux fantasmes, et, musicalement, à toutes les expérimentations imaginables.

Le résultat ? C’est extrêmement prometteur. Woauhhh, est-ce qu’on s’enflamme un peu ? Oui, et alors ? Le vocodeur et le Yamaha DX7 cohabitent avec le clavecin et les violons, le classique côtoie la french touch, les moments épiques se fondent dans des mélodies ultra pop. Bref, ce premier EP de six titres, qui fait office d’introduction au monde, est peut-être l’OVNI français de l’année, avec un gros pouce bleu pour Les Créatures de l’Univers , Opéra et Kai My Love. Bellboy donne l’impression de savoir d’où ils viennent, mais surtout là où ils veulent aller. Et le plus beau dans cette histoire, c’est quand les inspirations sont des tremplins menant à la créativité, et non à la redite. Robin Ecoeur

Amor Muere – A Time To Love, A Time To Die

Mood : Enfin une bonne raison de parler du Mexique pour autre chose que les O’tacos quatre viandes supplément Boursin.

Vous vous souvenez de la chanteuse française Camille ? Ça marchait super fort dans les années 2000, elle avait gagné plein de Victoires de la Musique. Je n’ai jamais vraiment écouté ce qu’elle faisait mais j’en garde un souvenir un peu malaisant avec ses bruits de bouches et sa gestuelle saccadée. Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé à elle quand j’ai découvert Amor Muere. Probablement parce que j’ai eu beaucoup de mal à la première écoute mais, contrairement à celle de Camille, leur musique m’a finalement parlé. C’est un quatuor de Mexicaines qui pratiquent le chant, le violon, le violoncelle et l’électronique. Tout de suite un tableau à fuir réservé aux pages de Télérama. Et pourtant, il se passe réellement quelque chose dans cette sorte d’approche néo-classique expérimentale.

Les cordes de LA qui font bizarrement penser à celle de Street Hassle de Lou Reed mêlées à quelques bleeps et le chant en espagnol sonnent comme pas grand-chose de connu. Si on passera sur les dissonances un peu agressives de Shhhhh, la construction lente d’un titre comme Love Dies (le nom du groupe en anglais) donne l’impression qu’il prend forme en temps réel, entre sirènes, basse et cordes pour un résultat qui pourrait rappeler de très loin Björk. Ce disque court se finit sur 19 minutes de field recording et d’ambient (Violeta y Malva) pour un final là aussi dans les cieux. Pas sûr pour autant qu’elles remportent les Victoires de la Musique au Mexique. Emmanuel Jean

Acte Bonté – Service de Nuit 

Mood : Bonne nuit les petits avec des synthés claqués.

Au-delà du fait qu’on voulait rendre hommage au label Syndicat des Scorpions, qui ferme les rideaux en 2023 après sept années d’existence, on avait aussi envie de parler de « Service de Nuit », le second album d’Acte Bonté. Le duo basé à Bruxelles, et mené par les sœurs Rebecca et Fiona Brunet, se trouve à mi-chemin entre Colombey, Régis Turner et Beyoncé (attention, l’un des artistes cités est un piège). L’album vous plonge dans des nappes synthétiques déstructurées et mélancoliques x10000, dans un aquarium de tristesse auto-tuné, et puis dans un état contemplatif où les illusions et les désillusions s’entrechoquent. Mais ce qu’on retient, au final, c’est la beauté des compositions réunies au sein de ce disque. Comme si la nuit ne pouvait être que belle, et étoilée. Robin Ecoeur

Blue Ocean – Fertile State

Mood : encore de (moins) jeunes Américains font une musique d’Anglais des années 80 en Creepers.

Dans mon souvenir brumeux des années 90, je n’ai pas l’impression qu’on parlait de shoegaze mais plutôt de noisy pop. Soit tous ces groupes souvent anglais qui jouaient une pop énergique couvertes de guitares à effet inspirée autant par les Beach Boys que les Stooges. C’est en tout cas comme ça que les plus vieux qui nous conseillaient en musique nommaient ça. Il y en a même un qui avait appelé son chat Noisy. C’est pourtant le terme shoegaze qui s’est généralisé au fil des ans. Les Américains de Blue Ocean sont piles dans ce créneau. Et ils ont sorti le disque que j’ai probablement le plus écouté ces dernières semaines. Il y a du Jesus And Mary Chain et d’autres références anglaises mais c’est surtout à My Bloody Valentine que l’on pense forcément. Mais plutôt celui du EP « You Made Me Realise », c’est-à-dire quelques années avant la magie pourpre de « Loveless ». C’est de la pop bruyante mais encore très mélodique et Blue Ocean fait ça à merveille. Il y a au moins quatre petits tubes noisy (Elated Prose, Fertile State, Present) avec ces chœurs féminins (Take A Care) qui renvoient à l’émoi que pouvait susciter Bilinda Butcher. Ils n’inventent rien, il faut bien l’admettre mais ils en connaissent tous les rouages. Ce genre a désormais sa place dans les cases classiques du rock comme le yacht, le punk ou le hard.

Blue Ocean: Fertile State – Proper Music

Je ne sais pas si c’est à cause de leur nom lambda pas du tout adapté au référencement sur le web mais il est assez difficile de trouver des infos sur eux. Si ce n’est que le duo vient d’Oakland et publie sur le label historique Slumberland. Au regard des quelques photos sur leur instagram, ils n’ont d’ailleurs pas l’air d’être si jeunes que ça. C’est marrant de se dire qu’ils sont peut-être comptables ou informaticiens mais s’éclatent à faire de la pop noisy. Et bien mieux que des vétérans comme Drop Nineteens dont le premier album en trente ans sorti récemment provoque une certaine gêne. Emmanuel Jean

Parquet – Sparkle & Mud 

Mood : Ils sont pas là pour poser des plinthes.

Pour ceux qui pensent que « Idles, ça tabasse et c’est trop cool », putain, vous n’avez rien compris. Si vous voulez du rock abrasif envoyé à travers un lance-flammes de l’enfer, alors l’album « Sparkle & Mud » de Parquet est là pour les brûlures. Ce disque, c’est un peu la BO d’une rave party qui se déroulerait dans une cave de Leeds avec une sono qui ne respecte pas les voisins et des gin tonic servis sans tonic. Les chansons sont progressives, l’ambiance est minimaliste, le spectre est dense et la vision est totale. Du kiff en barre chocolaté mille carats. Robin Ecoeur

Hiroshi Yoshimura – Surround 

Mood : Que ces ravagés de jeunes arrêtent avec leurs animés, qu’ils écoutent de l’ambient japonais.

« Cette musique sonne comme si elle avait sa propre existence, comme si c’était une partie de la nature ». Voilà, merci @elisahug427, je n’ai plus rien à dire, tu as tout dit dans les commentaires Youtube de la vidéo de ce disque. L’ambient japonais des années 80 n’est plus à présenter. Les grosses campagnes de rééditions lancées par le label Light In The Attic et d’autres ont permis de découvrir toutes les merveilles de ce « Kankyo Ongaku » (« musique environnementale ») : bande-son du Japon et son économie ravageuse des eighties dont Hiroshi Yoshimura était l’un des maîtres. Après « Music For Nine Post Cards » (1982), illustration sonore d’un musée, puis l’ode à la nature « GREEN » (1986), place à ce « Surround » sorti la même année.
Il s’agissait alors d’une commande de la société de maisons préfabriquées Misawa Homes et avait pour but d’assurer le bien-être des habitants. Autant dire qu’ils devaient se sentir vraiment trop bien dans leurs hyôsatsu en écoutant ce chef d’œuvre d’ambient consistant en quelques carillons et nappes de synthétiseurs. Dans les notes de l’album, feu Yoshimura (il est décédé en 2003) souhaitait que ce disque soit perçu comme de l’air et devait être joué au même volume sonore que des bruits de pas pour ne pas gêner les gens afin qu’ils puissent se parler. Time After TimeSomething Blue, le monument Time Forest, tout est absolument divin ici. Ce n’est plus de la musique, c’est de la vie. Emmanuel Jean

Principles Of Geometry – Penta

Mood : from Sheffield to Lille real quick.

J’ai toujours aimé quand une forme de variation vient totalement changer un morceau de musique électronique en plein milieu de l’écoute. C’est exactement ce qu’il se passe à 2:15 du titre Radiants sur le nouvel EP de Principles Of Geometry. Ça démarre comme de l’IDM classique à la Autechre / Aphex Twin pour partir d’un coup vers un truc plus proche d’un Kraftwerk moderne avec des touches acid. Ça doit être un trick chez les mecs qui font de l’IDM, je me souviens de ce genre de cut dans des titres de Luke Vibert ou de Plaid. Je n’ai jamais trop accroché par le passé à la musique de ce duo français mais ils me bluffent complètement depuis leur abécédaire d’electronica sorti en 2022. Les deux Lillois ont assez d’expérience pour savoir que leur son doit énormément à la mouvance anglaise des années 90 mais c’est finalement là aussi devenu un genre à part entière et il n’y a aucune honte à ça. Il faut laisser les darons tranquilles. Leur nouvel EP est, en la matière, impeccable de bout en bout entre acID(M) house (Glower), rêveries à la Boards Of Canada (Oregon) ou ce qui ressemble fort à un hommage breaké à l’immense Andrew Weatherall (Kidsangls). Emmanuel Jean

 

2 commentaires

  1. c’est « une selection musicale » ? c’est du niveau de france loisirs ,il n’y jamais eu de culture musicale pérenne chez gonzai ,c’est juste de la branchouille ,en clair ils n’ont pas culture musicale c’est des branles couilles

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