C'est pas parce qu'on a été un Sex Pistols qu'on est forcément mort. La preuve : après avoir sorti ses mémoires, John Lydon dégaine un dixième LP de PIL. Pour fêter ça, le vétéran du punk a même dessiné une pochette toute pourrie. Rencontre avec l'homme le plus mal coiffé de la planète.

Lydon…Un nom qui fait désormais parti du Hall of Fame de ce qu’on appellera pompeusement l’univers du rock. On avait déjà eu de ses nouvelles il y a peu avec « La rage est mon énergie », deuxième et cocasse volume de ses mémoires. Rage. Car Lydon est avant tout un pur. Un dur. Du genre de ceux qui n’ont jamais lâché l’affaire, même si il s’avoue volontiers exécrable businessman. Et surtout un de ceux dont la discographie reste très largement au-dessus de la moyenne générale. Voilà un type capable à 59 ans de sortir des hymnes comme Double trouble, nouveau single qui devrait déchirer quelques épingles à nourrisses sur vos vestes militaires (celles qui finiront bien par revenir un jour ou l’autre). Un single aux faux airs de The Fall/Mark E. Smith, n’en déplaise à Lydon qui fera vertement comprendre pendant l’interview qu’il ne partage pas du tout cet avis.

1035x1071-JOHN_LYDON_ALBUM_ARTAprès 40 ans de bons et loyaux sévices sonores, le chanteur de PIL remet donc ça avec « What the world needs now », un dixième LP enregistré dans le studio de Steve Winwood, l’homme du Spencer Davis Group, de Traffic et de Blind Faith (Non, non, ne partez pas encore). Un LP qu’on vous conseille d’écouter entre deux nouveautés indie-pop insipides histoire de comprendre que le monsieur en a encore dans le caleçon quand il s’agit de trousser quelques morceaux bien sentis. Viril, mais correct, le John. Après avoir craché sur pas mal de monde dans ces vertes années, il aura finalement entamé une carrière de grande classe avec un groupe qui sera, qu’on se le dise, toujours resté aux portes de la notoriété (oui, oui, on parle bien de PIL, là) et au deuxième degré sur l’échelle des Pistols si on considère qu’elle en compte une dizaine.

S’en foutant comme de son premier pot de gel, Lydon continue d’avoir la foi, même s’il habite à Los Angeles, une ville où les occupations se résument au nombre de trois : mater des culs, profiter du soleil, et ne rien faire. La ville piège par excellence. Bien que confortablement installé au pays du soleil couchant et des strings sur rollers, le londonien de naissance garde une foi inébranlable dans la musique. Et tant pis si l’industrie qui la vend lui aura rarement fait des cadeaux. L’homme conserve son intégrité, celle qui l’amène sur ce disque à tacler durement Vivienne Westwood ou à encenser Bettie Page. Entre deux séances de bronzage à l’huile de monoï (allégations invérifiables de notre part) et pile à l’heure, Lydon décroche son téléphone pour répondre à quelques-unes de nos questions à la con.

Gonzaï : Bonjour John. Comment vous sentez-vous à quelques jours de la sortie de ce nouvel LP ?

John Lydon : Je sens avec mes mains.

G : A quoi ça rime un nouvel album de PIL en 2015 ?

JL : Et pourquoi pas ? L’industrie du disque est dans un tel état…Il y a 5 ans, j’ai réussi à m’acheter une porte de sortie en récupérant ma liberté. Désormais, on fonctionne en indépendance totale. Je suis libre, libéré de ce que j’appelle ce système de merde. Ca veut dire que je fais exactement la musique que je veux faire. C’était déjà le cas bien sûr, mais financièrement je me faisais enfler de tous les côtés. Maintenant on vit pour jouer, on joue pour enregistrer, et on enregistre pour vivre. Dans le but de jouer. PIL va tourner de façon quasi continue pour en profiter. C’est comme ça qu’on aime la musique.

G : Pour la première fois, le line-up du groupe est le même que sur l’album précédent. Vous avez enfin trouvé la formule magique ?

JL : Nous sommes de très bons amis, et ça compte. C’est malheureux, mais jusqu’ici, j’avais toujours eu à combattre le spectre de l’adversité. Maintenant qu’on est libres et débarrassés de nombreux problèmes, on peut enfin se concentrer sur la musique, et se montrer le respect qu’on a les uns pour les autres. Cet album était un projet vraiment cool. Et intègre.

G : La liberté peut parfois aboutir à d’étranges choix, parfois discutables. Qui a choisi la pochette de l’album ? Quelle est son histoire ?

JL : La pochette ? Oh, c’est mon interprétation des trucs de la culture hippie. Si vous regardez bien, vous verrez qu’il s’agit d’une sorte d’autoportrait.

Je n’ai jamais cassé un doigt, Gandhi est mon héros.

G : Récemment, vous avez publié le deuxième volume de vos mémoires. Pourquoi ce besoin d’écrire une histoire qui a déjà été racontée ailleurs ?

JL : Justement parce que trop de gens ont maquillé ma vie en la déformant dans leurs écrits. Et ils l’ont souvent fait sans mon consentement. Je veux rétablir la vérité. C’est important. Dans ce deuxième volume, je parle aussi très sérieusement de mon enfance. Et de cette méningite qui m’a presque tué. Je suis resté dans le coma pendant très longtemps quand j’avais 7 ans. Quand j’en suis sorti, j’avais perdu toute ma mémoire. Les 7 premières années de ma vie ont été effacées d’un seul coup. Cela m’a pris quasiment 4 ans pour retrouver ma personnalité. Ma plus grande réussite dans la vie n’est pas les Sex Pistols ou PIL, c’est d’avoir survécu à ça. Et je veux que les gens sachent que c’est cette maladie qui m’a donné cette force. Cette force de faire ce que je fais aujourd’hui. Cette force de ne pas mentir, de dire la vérité. Même quand elle fait mal. Mentir n’est pas une nécessité. Je voudrais revenir dans le jardin d’Eden et botter le cul de ce dieu qui ne m’a raconté que des conneries. Je ne crois pas qu’il y ait un seul serpent dans le monde. Il y en a partout. Et ils m’ont empoisonné. Ils ont empoisonné ma vie en écrivant des choses sales sur moi. Ceux ne sont que des narcisses qui n’ont jamais été punis pour tout ça et qui me hantent. Ils n’ont cessé de dire au monde que j’étais une mauvaise personne, alors que je n’ai blessé personne. Je n’ai jamais cassé un doigt, je ne crois pas en la violence. Je suis un pacifiste. Gandhi est mon héros.

G : Vous avez souvent dit que vous aviez construit votre personnalité sur le sentiment de colère.

JL : Non, je n’ai jamais dit ça. Je n’ai jamais dit que j’avais construit ma personnalité là-dessus. Ni sur autre chose d’ailleurs. La personnalité se développe au travers d’expériences. Personne ne peut dire « voilà comment j’ai construit ma personnalité ». Ce serait pompeux et ridicule. On n’est jamais que la somme d’expériences. Ce que j’ai fait, c’est essayer de contrôler ma nature. Et rester concentré. Quand je chante, j’aime que chaque mot soit complètement compréhensible, prononcé avec clarté. Certains ont pu interpréter ça comme une forme de prétention, mais ça ne l’est pas. C’est uniquement de la précision et de la clarté. C’est très important pour moi. Sinon ça ne voudrait dire que je ne fais que des stupides bruits.

G : Vous devez être assez triste quand vous écoutez certains groupes actuels, non ? Les paroles ne sont pas toujours compréhensibles.

JL : Je m’ennuie à mourir avec tout ce qui est formaté. Tout ce qui ressemble à une recette, à une redite, m’emmerde au plus haut point. Ce ne sont que des gimmicks. Aujourd’hui, le packaging est de plus en plus important. Il devient même plus important que le contenu du disque. C’est pas un monde qui tourne rond, ça, si ?

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G : Le clip de votre single, Double trouble, a été réalisé par votre manager John Rambo Stevens. Parlez-nous un peu de cet homme qui est à vos côtés depuis des années.

JL : Je l’ai rencontré à 11 ans. C’est un ami. On a grandi dans le même environnement. Je peux lui faire confiance. Pour tout. Il ne me racontera jamais de conneries, ne me mentira pas. Et il agit de cette façon avec tous les membres de PIL. C’est d’ailleurs probablement la raison pour laquelle le groupe est si soudé et qu’il y a autant de cohésion. Ca m’a pris 35 ans pour trouver les bonnes personnes, mais on y est enfin arrivés. Et personne ne se ment.

G : Mais quel est son rôle exact ? Je vous pensais incontrôlable.

JL : Coiffeur, garde du corps et manager. Et à peu près 200 autres occupations à côté. Et puis il est drôle et sait se servir d’une caméra. Je crois qu’il a fait du bon boulot pour Double trouble. Son film montre l’intégrité du groupe, la camaraderie et le côté fun. Ca aurait été impossible par le passé car il y avait toujours un ou deux membres du groupes pour compliquer la vie des autres.

Je crois que vous perdez votre temps à écouter ma musique.

G : A chaque fois que je vous entends chanter, je pense à Mark. E. Smith. C’est flagrant sur Double trouble par exemple.

JL : Quoi ??? Mais qu’est ce que ça a avoir avec moi ?? Je ne suis pas du tout d’accord avec ce que vous dites. On ne chante pas du tout de la même façon. Et Mark E. Smith serait probablement de mon avis. Je crois que vous perdez votre temps à écouter ma musique. Vous devriez écouter la sienne.

G : On peut écouter les deux à mon avis. Ecoutez-vous encore du punk ?

JL : Pourquoi, il en reste encore quelque part ? J’en ai fini avec le punk, et je ne m’en porte pas plus mal.

G : Mais vous continuez évidemment à écouter de la musique, à découvrir des groupes.

JL : Je n’écoute pas les gens qui ne font qu’imiter ce que je faisais plus jeune. C’est quelque chose que j’ai déjà fait. Et plutôt bien d’ailleurs. Donc je n’ai vraiment pas besoin de quelqu’un qui le copie.

G : Vous ne me parlez pas de Sleaford Mods, là, si ?

JL : Non. Je ne connais pas ce groupe.

G : Vous devriez les écouter ils…

Je n’en ai pas besoin. Le monde est plein de gens qui veulent vivre dans mon ombre.

G : En parlant d’ombre, Leftfield (NDLR : Lydon avait chanté sur quelques titres du groupe en 93, dont l’hymne électro Open up) vient de sortir un nouvel album dans une indifférence quasi-générale. Vous n’avez pas été tenté de participer à ce projet ?

JC : Qui ça ?

G : Leftfield.

JC : Oh ! Je n’étais pas au courant. J’étais très occupé. De toute façon, ils n’ont pas besoin de moi. Ca va, ça vient, et comme on dit : « Une fois ça suffit, merci ! ». Notre collaboration commence à dater, c’était il y a longtemps. Mais j’adore jouer Open up en live, et je crois que je la jouerai toujours. Sur scène, je transforme ce morceau électro en rock, car il a un potentiel incroyable. Les êtres humains…C’est mieux que d’avoir uniquement affaire à des machines sur scène. Jouer live, c’est ce que je préfère. C’est plus excitant de voir des musiciens jouer que des hommes planqués derrière des machines. Je ne suis pas fan de la chanson digitale. Trop d’ordinateurs. Plutôt live qu’avec des gigaoctets, non ?

G : Pour cette tournée, PIL va-t-il jouer en France ?

JL : Vous devriez regarder le kit presse. Tout est dedans. PIL est un groupe qui jouera partout dans le monde. Et quand on commencera, on ne s’arrêtera plus. Parce que c’est comme ça qu’on survit. Si on ne joue pas, personne ne paiera. Ca coûte cher de faire tourner un groupe et d’enregistrer des albums. La seule manière d’encaisser du cash aujourd’hui, c’est de jouer live. Alors salut la France, si tu nous veux, dis-le ! C’est aussi simple que ça. Je crois qu’on est assez phénoménaux en live. Je dirais même supérieurs. On a un grand sens du fun et de la liberté. On a joué à Paris pendant un festival punk il y a environ deux ans mais je m’en souviens très bien. C’était fantastique. Public Image Limited va secouer la baraque, bébé ! Voilà une fantastique réponse.

G : Vous êtes désormais un vieux Sex Pistols. Que pensez-vous de l’évolution du rock ? Il est de plus en plus conservateur, non ? Presque réactionnaire.

JL : Il est avant tout formaté. Terriblement formaté. Il n’y a pas suffisamment d’idées nouvelles et originales pour maintenir cette industrie à un niveau acceptable. C’est malheureux, et c’est aussi pour ça que tant de gens essayent de me voler mes idées. D’un côté, je trouve ça très emmerdant mais c’est aussi hilarant. Ce qui se passe, c’est que les idées originales sont piquées, copiées, désincarnées et enfin produites en masse. C’est une honte. Ce qui est dingue, c’est que les gens veulent apparemment écouter ces produits de masse. Peu importe que je leur dise de ne pas le faire, ça ne changera rien. Tout est question de publicité. Et je n’ai pas l’argent pour promouvoir ma musique de cette manière agressive. Et si je l’avais, je l’utiliserai pour faire de meilleurs albums. Ou en faire plus souvent plutôt que d’investir dans toute cette promotion ridicule. Ce que je vois, c’est qu’aujourd’hui vous pouvez vendre n’importe quoi. Les stratégies de vente sont devenues plus importantes que ce que vous vendez.

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G : Si le rock est formaté et qu’il est devenu un business généralisé, c’est aussi un peu à cause des Sex Pistols et de Malcolm Mc Laren, vous ne trouvez pas ?

JL : Non…On ne faisait pas de publicité. C’était de l’anti-publicité. Et Malcolm le faisait de la mauvaise façon. Mais moi, j’ai toujours fait tout ce que j’ai pu pour ne pas devenir une pop-star. Et j’en suis quand même devenu une. Je ne voulais pas devenir une bête de foire, alors j’ai tout fait pour fuir le grand cirque punk. Une bête de foire, c’est que vous devenez si vous ne faites pas attention. Vous perdez votre coeur, votre âme, votre amour de la musique, de faire des disques. Vous finissez par vous satisfaire d’un bon compte en banque. Si vous regardez les Grammys année après année, vous comprendrez ce que je veux dire. Les artistes qui sont là-bas sont exactement ceux que je viens de décrire. Et ceux sont les mêmes artistes qui sont là-bas tous les ans. Chaque année !! Combien de fois vais-je devoir regarder Taylor Swift prendre son Grammy ? Ca tue la création, l’audace. La conclusion, c’est que vous pouvez produire de la merde, la vendre dans le monde entier. Et être au sommet.

L’industrie du disque est devenue un putain de Monopoly.

G : Vous disiez ne jamais avoir voulu devenir une pop-star. Vous devez être malade quand vous croisez partout des gens qui portent des T-shirts des Sex Pistols ou des Ramones…

JL : Mais qu’est ce qu’il y a de mal à cela ? Ceux ne sont que des vêtements et si ça rend les gens heureux, tant mieux. J’ai créé beaucoup de t-shirts dans ma jeunesse alors je ne vais quand même pas dire que c’est négatif. Je ne peux pas décréter ce que les gens doivent porter. Faites comme vous voulez, habillez vous comme vous voulez. « Faites ce que pense John Lydon » devrait être inscrit dans la loi ? Lisez Aleister Crowley, ça ne pourra qu’améliorer votre culture générale (Rires). Trouvez donc votre éducation là-dedans.

G : Pour vous tout va bien alors ?

JL : Je vois bien que vous essayez de me faire critiquer le merchandising, mais non…Ca apporte de l’argent aux groupes, et c’est une bonne chose. Alors bonne chance à eux ! Car dans cette industrie, c’est très très dur de faire du fric. Quelque soit la manière de procéder. Parce que toutes les postes élevés et privilégiés dans cette industrie ont été pris depuis très longtemps. Et personne ne veut céder son fauteuil facilement. L’industrie du disque est devenue un putain de Monopoly.

G : Mettre le T-shirt d’un groupe sans jamais l’avoir écouter, c’est quand même étrange.

JL : Peut-être, mais je ne dirais jamais à quelqu’un ce qu’il doit porter. On serait dans ma dictature de la mode.

G : Pour reprendre le titre de votre album, de quoi le monde a-t-il besoin maintenant ?

JL : Il a besoin d’un T-shirt de Public Image Limited.

G : Bien sûr. Mais encore ?

JL : Deux T-shirts ! Si vous allez dans des festivals, achetez-en un pour votre girlfriend. Et si votre grand-mère est encore vivante, offrez-lui en un aussi ! A toute la famille. Et n’oubliez pas les voisins !

G : Ca confirme ce que j’ai toujours pensé : vous êtes un businessman.

angerisanene_hardback_1471137198_300JL : Je ne sais pas si je suis vraiment bon pour faire du business. En vérité, j’ai toujours essayé de faire du business de manière intelligente et créative quand j’ai commencé PIL. En utilisant ce qu’il reste de mon cerveau. Mais ça n’a pas marché. Parce que vous ne pouvez pas faire du business et être créatif en même temps. Les deux ensemble ne marchant pas, je devais me consacrer uniquement soit au coté business, soit au côté créatif. J’ai choisi d’être créatif. Si j’étais vraiment un businessman, je crois que je serais en prison pour la manière dont j’ai géré PIL. J’ai suis resté intègre, et ça m’a continuellement porté préjudice. Encore et encore. Mais j’ai toujours refusé de changer ma vision des choses et mes principes de vie. Je ne veux pas dire de mensonges. Je n’ai jamais voulu être un menteur. Et je continuerai à me battre contre ceux qui veulent me mettre dans une case dans laquelle je ne suis pas. En faisant ce choix, je ne me suis pas rendu la vie facile. Mais au moins, quand je me réveille, je me sens comme un être humain décent. Grâce à mon intégrité, j’ai des amis proches, une famille loyale et une femme adorable. C’est ainsi que le monde devrait fonctionner. Ca marcherait si on se mettait tous à être intègre. Montrer du respect à l’autre, respecter l’espace de chacun. Et ne pas en permanence se cracher à la gueule les uns les autres, comme sur Internet qui met en évidence le pire de la nature humaine. C’est vraiment très difficile pour moi de lire quoi que ce soit sur le net, les commentaires sont si violents. Les gens sont terriblement agressifs entre eux. L’arrogance et la violence verbale sont des faiblesses. J’en parle dans Corporate. Internet est un monstre où les gens soulagent leurs frustrations.

G : Avec cette manière de penser, vous irez au paradis plutôt qu’en enfer.

JL : Je ne sais pas s’il existe. Je suis du même avis que Bob Marley : « le paradis est sur cette planète ».

G : Pour Lemmy de Motörhead, internet va tous nous tuer. Votre point de vue ?

JL : Je n’irai pas aussi loin que lui. Mais il va nous abîmer c’est certain, et il abîme déjà pas mal de monde je crois. En étant caché, les gens s’autorisent à dire les choses les plus atroces sans aucun sens de leur responsabilité. Si la communication ne se fait pas en face à face, elle n’est pas réelle.

G : Au fait, quand vous habitiez au 45 Gunther Grove, vous aviez au mur un poster « Go go Gunners ». Etes vous toujours un fan du club d’Arsenal ?

JL : Quand j’avais 4 ans, mon père m’a emmené voir un match d’Arsenal. A ce moment là, il m’a dit que ce serait mon équipe. Tout simplement parce que c’était mon équipe locale. Depuis, c’est devenu un sport de millionnaires qui tapent dans une balle. Ca a abîmé la beauté du jeu. L’innocence des 70’s me manque. Même le jeu était plus intéressant. Pour moi, Georges Best était un super héros. Même s’il jouait pour une autre équipe, il était hallucinant et me faisait rêver gamin. Avec ses dribbles, il a inventé le football moderne. Il se foutait de la célébrité. Aujourd’hui, des gens sans aucun talent deviennent parfois très célèbres. L’époque a changé.

PIL // What the world needs now //
http://www.johnlydon.com/jlhome.html

Crédit photo d’ouverture : PAUL HEARTFIELD

6 commentaires

  1. ::: croisé dans les bureaux de virgin alors @ Portobello/notting hill gate il avait fier allure sid le suivant l’union jack a la traine:::: j’ai eu les ‘goodies’ je les ais encore, fuck eBay:discogs:amaz:& tout les autres

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