On n’a toujours pas compris qui était vraiment Dieudonné et ce qu’il voulait réellement, à part foutre le bordel. Un autre showman polémique, Jean-Louis Costes, qui a vécu les mêmes affres judicIaires (avant d’être innocenté) décrypte pour nous la trajectoire et l’attitude de l’humoriste désormais le moins de drôle de France.

dieudonne-porte-plainte-licra1Souvenez-vous, c’était hier. La France nageait en plein délire. Des matinées entières à voir passer en boucle sur nos écrans plats, de BFM à iTélé et de iTélé à BFM, entre deux pubs pour les monte-escaliers Stannah, le visage rigolard du fouteur de merde public numéro 1, l’humoriste Dieudonné. En contre-champs, une image sur deux, le premier flic de France, futur premier ministre, Manuel Valls, visage fermé, maxillaires contractés à s’en faire péter les couronnes.
Le showman venait de dépasser les bornes. Sur scène : « Quand je l’entends parler Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz… Dommage ». Et la Main d’Or de s’esclaffer. Indignation. Le ministre de l’Intérieur veut faire interdire la tournée de Dieudo. Les préfets s’alignent derrière lui en rang d’oignons, on ne voit plus qu’une seule tête. Les premières annulations de dates tombent. Le débat s’enflamme : liberté d’expression VS incitation à la haine raciale.

Politiques, philosophes, éditorialistes, humoristes, artistes, miss météo… Tous se jettent tête la première dans la grande bouillie médiatique Full HD pour s’envoyer des bourre-pif en live et alimenter de leurs râles un inaudible débat. Ça faisait comme dans la vieille série de Batman, avec les onomatopées qui font : « Schlabim ! », « Kibâââm ! », « Plafich ! », « Clunk-eth ! »
Pendant ce temps, on imagine aisément Dieudo en chier de rire, le cul vissé derrière le bureau d’où il réalise ses vidéos, en martelant nerveusement du poing le bois de son plan de travail. Sûr qu’il a dû s’en payer une tranche. Bon, on l’a moins entendu quand les flics sont venus pour la perquize dans sa bicoque d’Eure-et-Loir, emportant au passage un grisbi de 650 000 balles en petites coupures.

Depuis, la passion est retombée, Dieudonné l’a un peu mise en veilleuse et Valls est devenu Premier ministre. Reste que personne n’a vraiment réussi à saisir les réelles intentions du showman. Antisémite déguisé en humoriste ? Humoriste déguisé en Goebbels ? Martyre de la liberté d’expression ? Coluche deux point zéro ? Aliéné mal diagnostiqué ? Che Guevara des haineux ? Suicidaire médiatique ? Même le vieux pote Elie avoue ne plus rien piper aux comportements de son ex collègue.

Sans doute faut-il, pour comprendre un taré, faire appel à un autre, à la manière de Clarice Starling, dans le Silence des agneaux, qui s’aventure à tailler une bavette dans le sordide nid de coucous d’Hannibal Lecter, afin qu’il lui livre, contre un sujet de branlette, ses intuitions sur l’identité d’un autre tueur en série, pour faire avancer une enquête au point mort.
C’est pourquoi, dans l’affaire qui nous préoccupe, il n’y avait qu’un taré capable de comprendre Dieudo : son jumeau bénéfique, le performer trash et culte des bas-fonds, Jean-Louis Costes. Attaqué pour condamnation à la haine raciale (mais blanchi par la justice), il a subi des pressions, des attaques psychologiques comme physiques, qui l’ont presque démoli. Une trajectoire parallèle à celle de Dieudonné, version hors-champ.

En plus, Costes est un mec accessible, facile à joindre. En un clic, on trouve son email sur son site web : une page perso absolument dégueulasse, dont le poisseux est presque palpable en touchant l’écran. Un carnage de HTML battu jusqu’au sang qui mériterait, si pareille cérémonie existait, un Award d’honneur de l’objet le plus laid et malfaisant de l’histoire des télécommunications modernes (Attention : ne pas confondre avec Jean-Louis Costes, député de Lot-et-Garonne, dont la page web est aussi lisse que le marbre de la salle des Quatre Colonnes). Le performer répond immédiatement à la demande d’interview : « Dieudonné ? Ah oui, c’est effectivement un sujet intéressant pour moi !!!! »

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Jean-Louis Costes, vous avez eu des ennuis judiciaires pour incitation à la haine raciale. Pouvez-vous nous expliquer l’affaire ?

J-LC : Le truc classique. J’avais une chanson [Livrez les blanches aux bicots, NDR] dans laquelle il y avait des paroles racistes, donc on m’a accusé d’inciter au racisme. L’accusation est tombée dix ans après le disque que j’avais fait pour se foutre de la gueule des fascistes en 1988, quand on commençait à parler de Le Pen. C’était une parcelle de texte qui était en question. Quand il y a un méchant dans un film, ça ne veut pas dire qu’on incite au meurtre. Si on représente le Mal dans l’art, est-ce que l’on pousse au mal ? Eternel débat. Mais sur le racisme, les accusations ne tenaient pas debout, vu le milieu que je fréquentais. A cette époque, j’étais très à gauche, j’étais dans les squattes politisés. Je recevais des menaces des skins à cause de ce disque. Dix ans plus tard, je mets les paroles sur Internet, parmi d’autres, car j’archivais mes disques, avec des extraits de tous mes albums. Et là, on fait un procès à cause de l’interprétation inverse de l’œuvre !

Quand Dieudonné joue les racistes sur scène, pensez-vous que ce soit la même démarche ?

La scène est un espace à part. Elle est matérialisée par une limite physique. Dieudonné, il y monte tous les jours de 20h à 21h. C’est pas une Femen. D’ailleurs, c’est pas un spectacle, ça. Parce que le public n’est pas consentant et qu’il n’a pas payé d’entrée. Mais quand il y a une scène, dans un lieu clos, où les gens ne sont pas venus par hasard, on peut y représenter un crime. Ça, c’est clair. D’ailleurs, le ressort principal du théâtre, de l’art, c’est le Mal. Au Moyen-Age, le jour du carnaval, on pouvait s’habiller en évêque et se mettre une carotte dans le cul, le tout devant la cathédrale. Mais seulement le jour du carnaval. Jamais pendant la messe. Après, c’est possible que lorsque Dieudonné joue les antisémites, il soit vraiment antisémite. A ce moment là, il y aurait un croisement dans l’œuvre entre lui et son personnage. Mais comme le gars joue bien, on ne peut pas savoir, et on n’a pas à se poser la question. Mais s’il tient les mêmes propos dans une interview, alors là, stop ! On vit dans une société où ces propos sont condamnables. Sinon, on se traiterait tous de négros ou ce genre de truc. Mais dans la vraie vie, il n’y a même pas de petites vannes à faire là-dessus. Moi je vis à Saint-Denis, et je peux vous dire que c’est très chaud en ce moment. Dans le quartier où je suis, il n’y a plus d’enfants juifs à l’école. C’est vous dire le niveau de violence en France. Donc il ne faut pas s’amuser dans la vraie vie avec ces sujets.

« On ne devient pas raciste à cause d’un comique. »

Que pensez-vous de la quenelle ?

Ben, quand on voit Alain Soral faire une quenelle à Berlin [devant le Mémorial de la Shoah, ndlr], c’est pas un salut nazi. C’est un « fuck you ». Mais il sait qu’il est dans un contexte où ça ne se fait pas. J’ai entendu le mec du Crif [Conseil représentatif des institutions juives de France, ndlr] dire à la radio que c’est un salut nazi. C’est piégeux de dire ça. Il passe pour un idiot. On ne va pas commencer à attaquer tous ceux qui tiennent leur doigt à l’envers ou à l’endroit ! Je pense que ce mec est mal renseigné, parce qu’il est trop âgé. La quenelle, c’est un bras dans le cul. Dans une société de rigolade comme les années 1970, faut voir ce que faisaient les comiques. Ça pouvait être grave raciste. Mais aujourd’hui, on sent bien qu’il y a des tensions. On sent quelque chose dans l’air. Et là, une fois sorti de scène, faut faire attention.

Justement, Dieudonné cultive cette ambiguïté permanente. Descendu de scène, il organise des meetings, supporte la Palestine, attaque le sionisme et publie des vidéos polémiques sur son site…

Jean-Louis-Costes-Grand-pere_referenceOui, mais il ne le fait que dans un contexte qu’il lui est favorable, sinon il va prendre des baffes. Dieudonné, ça fait longtemps qu’il a des procès. Mais quand on a des procès tous les jours, avec le téléphone qui sonne toute la nuit, comme ça m’est arrivé, on m’accusait d’être un fasciste, un révisionniste, plein de trucs… C’était fou. Je voyais mon nom dans des grands journaux français, c’était n’importe quoi. A ce moment-là, la haine monte en vous. Quand on est agressé, on a l’impression qu’on va basculer. Moi, je me suis fait taper dans la rue… Et même sur scène. Mais bon, la scène, la nuit, dans des endroits mal protégés… Tout peut arriver. Jusqu’à maintenant, je ne peux plus faire de spectacles. On m’a barré la route définitivement. Parce que les gauchistes se pointent pour faire une justice à bon compte. Il y a tout un enchainement de folie, à cause d’un bruit, une rumeur… Alors on devient méchant parce qu’on est emmerdé, et alors on voit des gens qui complotent contre vous partout.

Vous pensez que c’est ce qui est arrivé à Dieudonné ?

Je ne sais pas comment il résiste. Il doit avoir une force de caractère anormale… Il doit être sur les nerfs… Il doit plus en pouvoir… Je ne sais pas mais quand on est dans une situation de difficulté, on s’en fout du racisme. On a envie de descendre quelqu’un. Quand on est sur le point de perdre sa maison, on se dit qu’on va aller choper un journaliste… Une fois, j’ai vu un truc avec Elie Semoun et c’est bien ce qu’il a dit. Lui, on voit qu’il a de l’empathie pour Dieudonné, et il voit qu’il déconne, que c’est dommage. Ses raisonnements, niveau racisme, sont insensés, trop globaux. Surtout pour un gars qui a des contacts avec l’international. C’est dur d’être raciste. C’est un truc quand on reste dans son bled et qu’on y connaît rien. Donc on s’imagine. Mais quelqu’un qui a travaillé dans le milieu de l’art sait que tout le monde est un étranger. Il ne peut pas croire ça. Surtout que ce mec est intellectuellement valable. Tenir une salle tout seul, sans se foutre à poil, sans musique… Moi je n’y arrive pas. Je sais que ce mec rempli des salles, où des gens l’écoutent et ça, c’est incroyable.

La loi interdit le racisme mais elle ne dit pas « sauf dans l’art ».

Pensez-vous qu’il soit normal d’avoir interdit son spectacle ?

Si on commence comme ça, alors on interdit toute la culture française, à commencer par Sade. En France, il n’y a pas de liberté d’expression, uniquement de la jurisprudence. La loi interdit le racisme mais elle ne dit pas « sauf dans l’art ». Alors qu’en Suisse, ils ont des lois vraiment dures, comme sur la scatologie, mais ils ont clairement précisé « sauf dans l’art ». Ici, quand on arrive devant un juge, il peut vous dire : « Mais vous, c’est pas de l’art. Vous jouez dans une cave donc vous êtes une secte. Parce que vous vous cachez ! » J’ai entendu ça. Mais je ne me cachais pas, j’étais dans une petite salle de spectacle qu’ils ne connaissaient pas. Les juges, ils ne connaissent que le Zénith ou l’Olympia.

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Qui vous a empêché de jouer ?

Déjà, tout ce qui est subventionné. Tricard ! Tiens, la toute première émission de Tracks, en 1997, c’était à l’époque où mon procès démarrait. Comme un con, j’en ai parlé, parce que je trouvais ça drôle. Parce que j’ai gagné, mais après, ça a recommencé, parce qu’on peut être attaqué plusieurs fois par les mêmes faits, ce qui est un truc de dingue. Donc j’en ai parlé autour de moi. J’avais loué une petite salle à Paris pour faire une perf’, Arte devait venir filmer et, dans l’après-midi, le rédacteur en chef m’appelle pour me dire que la direction est intervenue pour que le sujet ne soit pas tourné. C’était la première fois de ma carrière que ça arrivait. A cause de mon procès pour incitation à la haine raciale. Et au meurtre, aussi, ils disaient.

« Dieudonné fait de l’art engagé de droite. »

Quand Dieudonné dit, au sujet du journaliste Patrick Cohen, que c’est dommage qu’il n’y ait plus de chambres à gaz, ou qu’il fait une chanson qui s’appelle Shoah Ananas, vous trouvez ça drôle ?

S’il a dit un nom de personne, c’est plus chiant.

Oui, enfin c’est surement plus la chambre à gaz qui a choqué…

Je répète : la scène c’est un no man’s land. C’est le lieu du n’importe quoi. Mais s’il fait ça pour défendre des opinions politiques, c’est de l’art engagé, je dirais. Mais l’art engagé, le seul qui soit autorisé, c’est celui de gauche. Vous l’avez sans doute remarqué ? Donc, Dieudonné fait de l’art engagé de droite. Alors, ce qu’il pense en politique dans la vie, il le défend sur scène. Mais dans ce cas, je trouve ça nul. C’est chiant. C’est prémédité. C’est même pas drôle. Et à ce moment-là, son public, c’est que des convaincus de la connerie. Quand on va au spectacle on a une opinion, on va voir un mec qui pense pareil et on sort en pensant toujours pareil. C’est un truc pour les robots. Je ne supporte pas ça.

 

Que pensez-vous du fait que l’interdiction de ses spectacles soit venue d’un ministre de l’Intérieur, relayée par les préfets ?

costes-2Sur quoi ils se fondent ? Mais vous savez, quand il y a un fabriquant de pneus qui veut racheter une usine à Amiens et qui se moque d’Arnaud Montebourg, et bien le ministre, il n’a pas de moyens de pression sur ce gars-là. Il ne peut rien lui dire. [Maurice Taylor, PDG du groupe Titan, dans une lettre au ministre, qualifiait les ouvriers de l’usine Goodyear d’Amiens de « soi-disant ouvriers » qui travaillent « trois heures par jour ». Montebourg lui a répondu en dénonçant des propos « extrémistes » et « insultants », et a promis à Titan un zèle douanier « redoublé » sur les pneus qu’il importe, ndlr]. L’autre est américain, il dit ce qu’il veut. Mais quand le ministre dit : « On va contrôler tous les pneus de votre marque aux douanes »… Alors, là… Vous voyez le dérapage (sic) ? Ils emploient les outils de l’état pour te baiser la gueule. On se demande quand ils vont arrêter, après. Les comportements autoritaires, c’est toujours pour le bien ! Donc ils peuvent empêcher un spectacle pour des propos racistes et le condamner. Et après, ça fait une jurisprudence. D’autres gens vont porter plainte et ils vont s’appuyer sur cette décision de justice pour faire interdire ceci ou cela. Valls veut lutter contre un antisémite. Ok. Après ça, des gens vont s’énerver en réclamant une décision de justice parce qu’un mec a pissé sur un crucifix pendant un spectacle. Ça va, quoi ! Les politiques, ils ouvrent des boites de Pandore toute la journée. Je ne sais même pas s’ils travaillent. Mais de quoi on parle ce soir ? D’un mec qui fait des spectacles ! Ils nous lancent une cacahuète tous les trois jours ! On est dans un pays qui ne pourra bientôt plus payer ses dettes ! C’est ridicule !

« J’ai fait appel à la Ligue des Droits de l’Homme, en leur envoyant mon dossier. Et là, paf ! Ils m’attaquent ! »

Pour revenir à vos procès, qui vous avait attaqué ?

L’UEJF [Union des étudiants juifs de France, ndlr]. Ils faisaient beaucoup de procès, à l’époque. Ils étaient très à la pointe. Et ils me sont tombés dessus. Mais par pour des questions antisémites, juste parce qu’ils ont aussi un statut anti raciste pour pouvoir attaquer en justice. Même mon avocat ne comprenait pas pourquoi ils m’avaient attaqué. Après, j’ai eu sur le dos d’autres associations, le MRAP [Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, ndlr] et la LICRA [Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, ndlr]. Et puis, comme je n’avais pas de thunes pour un avocat, j’ai fait appel à la Ligue des Droits de l’Homme, en leur envoyant mon dossier. Et là, paf ! Ils m’attaquent !

Qui ? La Ligue des droits de l’homme ?

Oui ! (rires). C’est énorme ! C’est moi-même qui leur ai donné le dossier ! Moi, je me suis dit qu’on avait bien trouvé un avocat à Klaus Barbie, alors pourquoi pas moi ? En tout cas, les assos anti racistes voulaient faire arrêter mes spectacles, fermer mon site Internet… A l’époque, ils pensaient qu’Internet allait permettre un déferlement incontrôlable d’opinion. Ben oui ! Ils sont tombés sur moi un peu par hasard.

Pensez-vous que beaucoup de Français soient racistes ou antisémites ?

Des antisémites, y en a plein. Toutes les communautés sont en train de se monter les unes contre les autres. C’était pas comme ça quand j’étais jeune. Il y avait un facho du village, avec son béret, qui distribuait des tracts à la sortie des concerts, mais c’était tout. Aujourd’hui, il y a plein de jeunes, pas méchants, mais qui attendent le gourou. Ils ont une vie de merde, au RMI… Dans les milieux de la musique que moi je connais, il y a des mecs qui sont branchés Soral. Les jeunes, en France, ils sont vraiment à droite, à mon avis. Allez vous promener avec une kipa dans Saint-Denis ! Non mais sérieux ! Déjà une fille blonde… Non, faut pas le faire. Je ne prendrai pas ce risque. Faut pas rigoler avec ça. C’est pour ça que si Dieudonné entretient une confusion là-dessus, faut qu’il arrête. Lui, ou d’autres. Y a un truc dans la société actuelle : on ne devient pas raciste à cause d’un comique. J’ai des amis dont les enfants sont dans une école juive à Montreuil, ils se font agresser sans arrêt dans la rue. Moi je ne vais pas foutre ma fille qui est métis asiatique dans une école où elle va se faire démonter la gueule toutes les cinq minutes. Non. Et si j’étais juif, je ne prendrais pas le risque. Il y a une grande misère en France.

http://jeanlouiscostes.free.fr

Crédit portrait d’ouverture : Renaud Monfourny

36 commentaires

  1. Il eut été bon d’expliquer pourquoi Dieudonné s’en prend a Patrick Cohen (sur une blague douteuse, il est vrai). Quand dans une émission TV de « grande écoute » on se permet de dire que Dieudonné a un « cerveau malade » et « qu’on n’a pas le droit de penser ce qu’on veut », faut pas s’etonner de se manger un retour de baton dans un spectacle quelques semaines aprés…

    Costes reste impéccable sur ses propos. Vous n’avez pas réussit a lui faire dire « Dieudo Facho »
    malgrés toutes les questions orientés…

    Gonzai vers la pensée unique. Vous tenez le bon bout les mecs…

      1. Je rejoins Dubois dans son analyse, je me suis dit exactement la même chose.
        C’est clair que l’attaque sur Patrick Cohen (personnage détestable et illégitime) est avant tout une réponse. Dieudonné n’a pas initié le conflit. Les médias occultent systématiquement ce paramètre, afin de tromper ceux qui ne connaissent pas bien le sujet.

        Chapeau à Costes pour son honnêteté et sa vivacité d’esprit en tout cas. Et il a tout à fait raison quand il dit que la jeunesse française est abandonnée et cherche un guide. C’est une réalité, je m’inclus dedans, pour le meilleur ou pour le pire, l’avenir nous le dira.

    1. Remettre dans le contexte, dieudonne s’exprime en tant que « cerveau malade », son personnage se permet de dire ça par e qu’il a le « cerveau malade ».
      Vous faites des blocages incroyables. Dieudo a rendu fou Tesson, qui comme vous n’a pas pu comprendre (propos tronqués), ce qui était le but. Rendre encore plus dingue les dingues!

  2. Pensée moutonnière ? Sur quoi t’appuies-tu pour dire ça, rien ne le prouve…
    Dieudonné fait une blague douteuse (cité plus haut), on est d’accord.

    Pour le reste avec tous les ennuis qu’il s’est mangé depuis et le nombre de gens qui ont brossé dans le sens du poils (ici compris) en l’enfonçant sans forcement lui donner le droit de réponse…
    Puisque « Causeur » en a parlé. A quoi ça rime de continuer avec Costes ?

    Ca s’inscrit bien dans la logique actuelle.
    Les absents ont toujours tords… le tords de ne pas etre invité a se défendre.

  3. Mais, je m’appuie sur ton message et sur tous les autres commentaires équivalent (ce n’est pas toi qui poste partout quand même ?) qui à chaque fois qu’il y a un article sur Dieudonné n’importe où sur le net, nous sort que de toute façon c’est Cohen qui a commencé le premier. Dieudonné répond à Cohen par une blague raciste parce qu’il pense que les propos de Cohen sont racistes également. Hors, il n’y a pas de racisme chez Cohen. Dieudonné s’est planté, point. On trouve le même genre de faux raisonnement quand Dieudonné s’en prend à Timsit. On a très bien le droit de dire qu’Hitler est un génie, pas de la littérature, ni dans la peinture. Un génie du mal sûrement, génie militaire et de la manipulation de masse, c’est probable bien que discutable. Bref, Dieudonné veut bien souvent voir du racisme là où il n’y en a pas (comme d’autres veulent voir de la pensée unique) et y répond par du racisme, qu’il soit là ou non pour s’en défendre, il reste qu’il a tort.

    1. Critiquer Dieudonné {et ce jusqu’à sa mise à mort sociale} c’est critiquer les messages de paix et de respects des civilisations qu’il assène dans tous ses spectacles. Prétendre le contraire, fait preuve d’une ignorance du sujet, et/ou d’un endoctrinement certain. Quant à ces répliques « sanglantes », elles sont toujours en réponses à une attaque, « prétendre qu’il à un cerveau malade » et demander sa mise sous liste noire, en direct à la télévision {rendons grâce au professionnalisme de Taddei, un vrai journaliste pour le coup} peut permettre d’ entendre « mais, c’est un nègre » et ca toujours à la télévision. Ou sont le Mrap et la Licra ? ferait t’ils du deux poids deux mesure ?
      C’est un vaste sujet, qui touche aux fondement même de la démocratie, le tout étant de savoir ce que l’on entend par démocratie. Personnellement, je suis en accord avec la pensée de Dieudonné, qui dit que la politique actuelle d’israel est une politique Fasciste.
      Que la paix soit avec vous.

  4. Tu resteras figé sur le propos raciste de Dieudonné (et je suis bien en accord avec toi) envers P Cohen. Car la dessus c’est indiscutable… Mais tu refuseras de comprendre qu’hurler en meute contre lui avec des articles de ce calibre c’est pas tres « chevaleresque ». Tout le monde s’est essuyé les pieds sur lui depuis. J’attendai un peu mieux de Gonzai. Ca pisse pas loin…

    Bref on va pas y passer la semaine non plus.

    Bester: Quand 2 personnes discutent d’un article courtoisement, tu as besoin de modérer quoi ? Ou plutot de censurer qui ?

  5. Totalement en accord avec Dubois: je vous pensais différents, en fait, vous vous contentez de recracher ce que bfm et i tv ont déjà relayé depuis des mois.
    Hurler avec les loups, c’est déjà pas la grande classe, mais le faire après que TOUT le shoahbizness se soit essuyé les pieds sur sa gueule (je parle de Dieudonné), c’est juste pathétique…
    Un conseil alors: contentez vous de parler zik les gars parce que pour le reste, soit vous n’avez clairement pas le niveau, soit vous avez baissé votre froc (une tite subvention pour chaque merdia dégueulant sur Dieudo? Vu le gouvernement de vendus qu’on se coltine, ça ne me surprendrait guère).
    Idiots utiles.

    1. Excellemment dit, surtout le « un jour sans pain » qui change des « un jour sans fin » de plus en plus visibles dans les mauvais sites – blogs – branchouillards et faros tel ce « gonzai », acronyme pour le moins ravageur sorte d’éructation d’un Yorkshire venant de se coincer une patte.

    2. Excellemment dit, surtout le « un jour sans pain » qui change des « un jour sans fin » de plus en plus visibles dans les mauvais sites – blogs – branchouillards et faros tel ce « gonzai », acronyme pour le moins ravageur sorte d’éructation d’un Yorkshire venant de se coincer une patte.

  6. Apprendre à lire? Merci du conseil.
    Mais plus par le biais de gonzai, j’en ai peur. Difficile de jouer les petits malins élitistes sur un plan musical, et se vautrer dans la bête pensée mainstream sur le plan des idées. Je vous laisse à votre « grand écart »…

    ps: vernon, vas (avec un « s » c’est mieux) apprendre à penser (et surtout à développer des arguments).

  7. Ce n’est tout de même pas compliqué à comprendre, tout est dit à la dernière question : « Aujourd’hui, il y a plein de jeunes, pas méchants, mais qui attendent le gourou. Ils ont une vie de merde, au RMI… Dans les milieux de la musique que moi je connais, il y a des mecs qui sont branchés Soral. Les jeunes, en France, ils sont vraiment à droite, à mon avis. Allez vous promener avec une kipa dans Saint-Denis ! Non mais sérieux ! Déjà une fille blonde… Non, faut pas le faire. Je ne prendrai pas ce risque. Faut pas rigoler avec ça. C’est pour ça que si Dieudonné entretient une confusion là-dessus, faut qu’il arrête ».
    Merci Gonzaï pour cette approche originale et intéressante de la question.

  8. Dale, pas de « s » à l’impératif pour les verbes du premier groupe.
    Quant à notre supposé côté élitiste, tu voulais sûrement dire « curieux ». C’est dingue comme la carte « élitiste » est de sortie, dès qu’on va voir ce qui se passe à la marge.
    Enfin pour ce qui était de mon injonction, relis l’ITW : perso, ce que j’y ai préféré n’avait rien à voir avec Dieudonné, dont je n’ai pas grand chose à foutre, pour te dire la vérité. Le monde actuel vu pas Costes, en revanche, je trouve ça intéressant, point.

  9. Que certains soient, manifestement, des sympathisants de Dieudonné, c’est leur droit le plus strict. Mais c’est aussi notre droit le plus strict de ne pas trouver Dieudonné drôle lorsqu’il parle, entre autres, des chambres à gaz. Et ce n’est pas non plus faire de « la pensée unique ». J’estime que voir le cas Dieudonné à travers l’analyse de Costes, c’est tout sauf de la « pensée unique ». C’est également à mille lieux des analyses de « BFM TV » ou de « iTélé ».

    Qu’est-il dit dans cet article qui équivaut à « s’essuyer sur la gueule de Dieudonné » ? Juste qu’il est devenu « l’humoriste désormais le moins drôle de France ». Et c’est tout (si, si, relisez). Si l’on ne peut plus écrire cela sans être accusé d’« idiot utile », de « hurler avec les loups », ou de « se vautrer dans la bête pensée mainstream », c’est qu’on ne parle tout simplement pas la même langue.

    De plus, je n’ai jamais cherché à faire dire à Costes : « Dieudonné facho », cette accusation totalement gratuite (et blessante) relève au mieux de la mauvaise foi, au pire de la paranoïa. Pour connaître l’artiste, je sais pertinemment qu’il ne rentrerait jamais dans ce genre de petit jeu sensationnaliste, pratiqué par ailleurs dans d’autres médias, il est vrai. Toutefois, si les doutes persistaient, j’ai en ma possession l’intégralité de cette entretien en MP3 qui prouve qu’aucune questions n’étaient ni orientées, ni partisanes.

    Quant à savoir qui de Cohen ou Dieudonné a commencé, cela n’a, selon moi aucune espèce d’intérêt dans le cadre de cet article. Mais s’il faut se lancer dans ce genre débat, alors je dirais simplement que dans une cour d’école (je peux vous en parler, j’y ai travaillé), si un gamin fait un croche-patte et que l’autre répond en lui enfonçant un crayon dans l’œil, et bien c’est ce dernier qui sera puni, même si c’est l’autre qui a commencé. Lorsque l’on réplique, tout est question de proportion. Ceci est également valable pour les commentaires sur Internet.

  10. Re bonsoir,

    Je reconnais que votre papier a provoqué chez moi une réaction épidermique et ma charge, un peu virulente il est vrai, a certainement été contre productive.
    Pour autant,
    1: donner la parole (intéressante) à Mr Costes quant à l’affaire Dieudo n’invalide en rien le fait que vous, en préambule de l’article, vous enfonciez le doigt dans l’œil jusqu’au coude. « Dieudo humoriste le moins drôle de France »? Peut être pour vous, mais manifestement pas pour les milliers de personnes qui se pressent à ses spectacles. Et je suis désolé mais grande est la probabilité qu’il continue à le faire quand votre torche cul aura mis la clé sous la porte depuis longtemps.

    2: Comparer l’affaire Cohen/ Dieudo a deux gosses dans une cours d’école relève soit de la bêtise, soit la mauvaise foie. Dieudo est SEUL contre tout l’appareil d’Etat et médiatique, qui n’a peur d’aucune ruses (lui voler des images privées de son spectacle!) et d’aucun mensonges pour parvenir à ses fins. On condamne ses « dérapages » mais on oublie de rappeler que toutes les plaintes (pour agression, violation du droit à l’image, diffamation et la liste est longue comme un jour sans pain) sont TOUTES classées sans suite.
    Du coup les rôles de l’enfant qui prend un coup de poing et celui qui crève un œil sont peut être à redistribuer, enfin si on est un peu honnête…

    3: Je me fous de savoir si tu as ou non chercher à orienter les questions à Costes, ce n’était pas le sens de mon propos. Le truc c’est que quand on arrive sur le site, le teasing de l’entretien est constituée de TA prose, qui ,comme je le dis dans mon premier élan véhément, est au mieux racoleuse (Dieudo c’est vendeur ces derniers temps…), au pire partisane (courtisane?).

    4: Quand je vous dis de vous concentrez sur la musique, c’est plus un conseil qu’une agression.
    Les fans de Dieudo sont nombreux, très nombreux. Et ils ont tous un point commun: ils se méfient TOUS du journalisme tel qu’il est pratiqué (gauche, bobo, antifa). Là où vous aggravez votre cas, c’est qu’en plus vous voulez passer pour des rebelles, justement pas bobos pour deux sous, genre nous on fait rien comme tout le monde, rockn’roll fuckoff!!!!
    Alors OK vous donnez la parole à JL Costes, et cette parole a au moins le mérite d’être originale même si je ne partage pas tout. Mais en ne pouvant pas vous empêcher de donner votre avis de suiveur bienpensant, vous vous discréditez gravement.
    Vous pensez vraiment que les gens qui suivent Dieudo et Soral n’écoutent pas la même musique que vous?

    TOUTE cette affaire est complexe et si vous ne vous étiez pas contenté d’interviewer Costes mais l’aviez ECOUTE, vous ne vous ne vous seriez sans doute fendu d’une accroche aussi minable.

    1. Bonsoir,
      Je tient quand même à préciser un dernier élément majeur.
      Lorsque le spectacle de Dieudonné « Le Mur » fût interdit, plusieurs personnes se sont rendu devant le Théâtre de la Main d’Or dans l’espoir de voir ce spectacle. Quand les gens apprirent que le spectacle a été annulé, Dieudonné ne cessa d’appeler au calme et à la paix.
      Je pense qu’il en va de soit lorsqu’on donne son avis.
      Je suis d’accord avec tes idées mais pas avec la manière dont tu les exposes.
      « Et je suis désolé mais grande est la probabilité qu’il continue à le faire quand votre torche cul aura mis la clé sous la porte depuis longtemps. »
      « Du coup les rôles de l’enfant qui prend un coup de poing et celui qui crève un œil sont peut être à redistribuer, enfin si on est un peu honnête… »
      Je trouve que juger l’honnêteté ou le travail d’un inconnu peut facilement être interprété agressivement. Tout comme cet article peut être interprété de plusieurs manières différentes.

      Oui Dieudonné me fait rire.
      Oui il a choqué, et s’en est excusé.
      Oui un humoriste choque : a partir du moment où on accepte que tout le monde est différent de part sa culture, son éducation ou son environnement, il est évident qu’un homme s’exprimant devant plusieurs personnes aura plus de chance de choquer des gens plutôt que s’il était devant une seule personne. CQFD
      Oui, Dieudonné est un grand provocateur. C’est d’ailleurs pour ça que j’adore son humour ^^ Et c’est aussi pour la même raison que des personnes se montent contre lui. Pour moi c’est encore une histoire d’interprétation.

  11. qu’il arrete de dire des conneries sur les feuj a stdenis, mm les syndicats d’enseignants ont rappelé au ministre et autre arcady, qu’il avé dit des conneries sur les jeunes juifs ds le 93, il y en a, ds les écoles publiques, pas plus ou moins qu’avt, rien n’a changé…Sinon a peu près 30% des enfants juifs sont ds des écoles privées, c ça le communautarisme

  12. L’interview est intéressant mais bordel on se passerait bien de la prose pathétique entre les réponses de Costes….

    Ce genre d’écriture sent le stéréotype du petit péteux qui veut se faire embaucher chez canal + pour avoir son petit créneau faussement subversif et vraiment bobo.

    Vous finirez comme beaucoup, jonchant çà et là les plates-bandes de l’anonymat à force de trop d’obséquiosité envers un système de plus en plus moralement pervers.

    PS : Il vous reste encore une fournée avec les propos du borgne cacochyme…

  13. « Mais de quoi tu parles, Francis !? Hé mais tu ne sais vraiment pas de quoi tu parles… »

    Bel argumentaire.

    Aller hop, suivant !

  14. Vous avez donné la parole a Francis Porte, un humoriste has been viré du service publique tellement il etait rincé et pas drole !!!
    Essayez encore !!

  15. C’est très con de dire que « se balader avec une kipa à saint denis c’est dangereux ..  »
    Fait l expérience et après tu pourras juger, au lieu de faire passer tous les banlieusards pour des antisémites. IL y a une très grosse communauté juive installée a Sarcelles tout près qui est une ville avec autant d’arabes et de noirs qu’a Saint Denis et il ne se passe rien pour eux .
    On voit le bon bobo qui l a ramène mais qui connait rien . des subvensions tu m’étonnes..

  16. Ouais! Si les juifs étaient en insécurité dans la rue ça se saurait. Il y aurait les caméras de BFM.
    Des nippais j’en vois plein, pas de soucis. Faut qu’il arrête. Il sort plus de sort plus de son bunker ou quoi ?
    Les juifs ont été rendu parano par les associations communautaires, et lui en rajoute.
    On est pas beau a 50 ans.

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