De son premier label indépendant (BYG) au premier journal contre-culturel (Actuel) en passant par Jacno, Celluloid et La Lambada, Karakos était cet entrepreneur né qui coupla le bagout d’un Bernard Tapie au flair d’un Eddy Barclay pour donner à l’underground la couleur des billets verts. En 2013, nous l'avions rencontré. Il est décédé le 22 janvier. Portrait de ce filou, amoureux des mathématiques modernes.

L’histoire de Jean Karakos ne commence pas forcément par le début. Trop facile, trop conformiste, ce que l’homme aux 1500 disques produits en cinquante ans de carrière n’a jamais été. Non. Tant qu’à commencer quelque part, et comme le vieux grigou a eu plusieurs vies, autant commencer par la fin en remontant le pendule de quelques années.

Nous voilà revenus au milieu des années 1980. La douce France de Charles Trénet ne sait pas encore qu’elle s’apprête à vivre deux séismes dont on continue de ressentir, encore aujourd’hui, les répliques. L’industrie tout d’abord et les premiers effets d’une crise depuis ininterrompue. Puis une fin de parenthèse enchantée pour l’industrie de la musique, que Karakos a prophétisée dès la fin des années 1960 en envoyant valser le système et les majors. Vingt ans plus tard, précisément en l’an 1989, il fait sa propre révolution en inventant le single de l’été, La Lambada. Hold up ultime qui enterre trois décennies de dèche intégrale pendant lesquelles notre homme a publié sur plusieurs de ses labels les disques de – en vrac – Gong, Art Ensemble of Chicago, Magma, Alan Vega, Jacno, Tuxedomoon ou les Residents. La morale de l’histoire, à ce moment-là, c’est que Jean a fini par toucher le pactole avec un tube qui a fait le tour du monde. Fin de l’histoire ? Non, c’est le début.

Mythologie grecque

Le petit Jean Georgakarakos a sept ans lorsque ses parents, immigrés grecs, décèdent. Réfugié chez sa grand-mère avec frères, sœurs et cousins, l’orphelin apprend l’art de la débrouille sur le tas, accompagne dès dix ans sa mamie au bureau des allocations pour que la famille puisse payer les factures, puis gagne sa croute à l’adolescence en enchainant les petits boulots, garçon de course à l’American Express ou employé à la sécurité sociale dès l’âge de quinze ans. « J’avais pas le choix », concède-t-il soixante ans plus tard, attablé à une terrasse du 18ème arrondissement. Entre temps, le jeune Georgakarakos est devenu un agent d’assurance qui a monté un solide portefeuille de clients grâce au porte-à-porte. Après s’être fait émanciper – la majorité est alors à 21 ans – le voilà qui décide sur un coup de tête d’utiliser son petit pécule pour fonder en 1960 Star Success, petit label de chambre de bonne construit avec trois bouts de ficelle. La première sortie est un disque de salsa, de la Pachanga exotique jouée par un orchestre fraichement débarqué de Cuba. Signe hautement prémonitoire, à l’intérieur du disque, on trouve un dessin illustrant une… danseuse de lambada. L’histoire est toute tracée. Sauf que Karakos, au début des sixties, ne connaît rien à l’industrie discographique. « Je pipais rien au pressage, j’avais pas mon permis de conduire, alors j’allais chez les disquaires à pied, avec mes disques de Panchanga dans ma sacoche et de petits bons pour faire les factures sur place. Bon, comme j’avais oublié de payer mes presseurs, très vite ça a mal commencé… » La sulfureuse réputation de Jean Georgakarakos commence ici.

« La seule solution, c’était de faire passer la musique que j’aimais dans mes propres canaux. »

Parce qu’il comprend rapidement que la pop culture exige l’instantané, Jean ampute voyelles et consonnes à son nom imprononçable. Désormais, ce sera Karakos à toutes les sauces. Après les débuts innocents de Star Success, vient JOC, un label de jazz et de blues avec lequel l’autodidacte importe les grands damnés, de Leadbelly, à Lightnin’ Hopkins, en rachetant des stocks entiers à des soldeurs américains, bien heureux de trouver dans la vieille Europe un tiers-monde pour refourguer leurs exemplaires mono maintenant que les teenagers n’ont d’yeux que pour la stéréo. Autre enseignement de ces années 1960 où il faut – déjà – graisser la patte des programmateurs pour espérer passer à la radio : ne compter que sur soi. « La seule solution, c’était de faire passer la musique que j’aimais dans mes propres canaux. » Medium is the message, ça aussi Karakos l’a bien compris. Le voilà qu’il crée une chaine de magasins nommée Pop Shop où, malin, il vend désormais ses propres disques. Mais alors que Jean vivote encore dans le petit bassin du do it yourself, il fait la connaissance au printemps 68 d’une tribu jusque-là inconnue au bataillon : les FREAKS. « Un jour que je montais à Paris avec dans mon camion Citroën mes disques de soldes importés des États-Unis, j’arrive Porte d’Orléans et je remarque que le périph’ est complètement bouché. Comme j’avais pas la radio dans le camion, je me gare sur le trottoir et je descends. Et là je vois que des CRS commencent à me courir après pour me matraquer la gueule parce j’avais les cheveux longs ! Ceux qui m’ont sauvé de la ratonnade, ce sont des gens barbus et chevelus que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam. Et c’est comme ça que je suis devenu soixante-huitard,  par accident. » Entre les flics et les freaks, Jean fait rapidement son choix. Et c’est ainsi qu’il va quelques mois plus tard se retrouver embarqué dans l’aventure Actuel avec Claude Delcloo, alors batteur de jazz et rédacteur en chef d’un fanzine qui, lui non plus, ne tardera pas à passer sous l’égide de notre Rupert Murdoch de la contre-culture. Résumons : deux labels à son actif, un réseau de disquaires et bientôt un journal, le Karakos de l’an 69 est déjà loin d’être erratique.

« Ma réputation, j’en ai très sincèrement rien à foutre. »

Self mad(e) man

Fin des années 1960 et face au modeste succès de ses deux premiers labels, le Grec appuie sur le champignon en créant BYG, label de free jazz dont l’histoire retiendra qu’il fut le premier véritable label indépendant d’une France encore scotchée sur Johnny. À son palmarès, la signature du premier album d’un groupe de rock français (Alan Jack Civilization) mais aussi ceux de Gong (« Le jour de notre rencontre dans mon bureau, Daevid Allen s’est poilé, pendant 30 minutes, complètement stoned, et ça a suffit pour faire affaire ») sans oublier le festival pop d’Amougies, parrainé par Actuel et délocalisé à la frontière franco-belge après que le ministre de l’intérieur de l’époque, Raymond Marcellin, eut estimé que tout ce qui a des cheveux longs et pas de cravate est bon à foutre au trou. À Amougies, c’est tout le gratin de l’époque qui répond présent pour célébrer, dans la boue, la petite révolution en marche : Captain Beefheart, Pink Floyd, Frank Zappa, Don Cherry, Gong, Zoo, Ten Years After, les Pretty Things… La liste est longue. Mais les dettes aussi. Financé grâce aux ventes diablement précaires du label BYG, Amougies sera une formidable plantade qui laisse Karakos sans le sou. « Comme mon banquier de l’époque était un amateur de jazz, il est venu au festival où il m’a vu déambuler avec des filets à provision d’où les billets dépassaient… Conclusion : le type est rentré illico à Paris et m’a coupé le découvert autorisé ! » Allez savoir, les légendaires chèques sans provision du Grec trouvent peut-être leur source dans cette anecdote… Reste qu’à 29 ans, Karakos peut se targuer d’une expérience qu’aucun des trous du cul de l’industrie actuelle ne pourra jamais espérer, même en rêve.

Les poches pleines de vide, le patron du label BYG revend alors ses magasins pour financer dès 1969 le magazine Actuel, encore simple fanzine gauchiste imprimé à 15 000 exemplaires. À la fois financier, directeur et co-rédacteur en chef, Karakos turbine pour imposer une alternative à Salut les Copains, le tout « sans aucune expérience, tout au feeling ». Si l’essai n’est pas immédiatement transformé, il permet néanmoins d’attirer un mécène illuminé nommé Jean-François Bizot, grand architecte de la réussite du journal. En 1971, et alors que sort la mythique mouture avec Bizot aux commandes, Jean prend ses distances pour laisser place aux jeunes chiens fous nommés Bernard Zekri, Léon Marcadet, Patrick Rambaud et autre Jean-Pierre Lentin. Entre temps, les échecs successifs de Karakos sur les festivals d’Amougies, puis de Biot, ajoutés aux pertes conséquentes de son label BYG, l’ont poussé à mettre la clef sous la porte… Pour mieux revenir par la fenêtre.

Une fois trouvé le moyen de se refaire une santé avec la disco en jouant sur les taux de change allemands pour refourguer des camions entiers de la B.O. de Grease en Hollande, l’increvable fauché lance son quatrième label Tapioca, spécialisé dans l’avant-garde, de Philippe Besombes à Magma en passant par le jeune groupe Téléphone. Comme, de son propre aveu, Karakos aime les énergies nouvelles, il n’apprécie pas les choses qui durent. Monté en 1977, Tapioca ferme en 1978. Quant à Actuel, et même s’il traine toujours dans les conférences de rédaction enfumées, le vieux trentenaire sent bien que sa place n’est plus vraiment ici. Quand vient le temps de la deuxième version du magazine en octobre 79, il plie aussi bagage. « Et puis faut dire que j’étais contre le soutien systématique à la dope, omniprésent dans la rédaction. » L’homme qui n’a jamais pris une ligne de sa vie (« même pas avec le Grateful Dead qui m’a un jour proposé des ‘sucres’ »), jamais eu un gramme d’alcool dans le sang, entrepreneur plus que défoncé, plus fric que freak, retourne à sa passion première : le studio. Avec les fausses notes qui vont de paire. Au sortir des années 1970, Karakos a déjà reçu trois fois la visite d’huissiers pas vraiment mélomanes qui, à chaque fois, l’ont exproprié pour faillite personnelle.

(C) François Grivelet
(C) François Grivelet

La mauvaise réputation

Qu’ils soient durs, bas ou géniaux, les coups de Karakos ont toujours un prix. En l’écoutant aujourd’hui raconter son histoire avec des airs de grand-père provençal échappé d’un roman de Marcel Pagnol, on aurait vite fait d’oublier qu’avant d’être ce sympathique septuagénaire qu’il aura fallu traquer pendant six mois pour obtenir un rendez-vous, Karakos fut un redoutable carnassier qui ridiculisa la concurrence avec brio, vice et grandeur d’âme. Les rumeurs évoquent des contrats d’artistes pas toujours honorés, des petits arrangements avec la conscience et des magouilles bien ficelées. La légende parle aussi d’une usine de pressage illégale où Karakos aurait eu, courant des années 1970, l’habitude de sortir ses disques en loucedé pour des prix défiant, forcément, toute concurrence. « Ça c’est vrai, répond-il, c’était dans un bled du coté de Meaux où on a transformé une ferme en usine de pressage. Même que les conduits qui servaient à l’origine à faire descendre le foin avaient été reconvertis pour la presse à vinyle ! » Était-ce légal ou pas ? Comme on se méfie toujours des phrases qui commencent par « très sincèrement », pas facile de croire le Karakos quand il assure que l’affaire était complètement clean. « Ma réputation, j’en ai très sincèrement rien à foutre. À votre avis, quand je vendais mes disques de Genesis trois fois moins cher que la concurrence, qu’est-ce vous croyez qu’il disait le mec de major, à son boss, hein ? » Filou mais certainement pas voyou, Karakos brille surtout pour sa lucidité roublarde, le tout doublé d’une haine féroce contre les multinationales qu’il hait au point d’estimer que leurs intérêts sont toujours contraires à ceux de la musique, la vraie. Faut-il être un bad boy pour se faire respecter ? Lui assure qu’il ne s’est jamais laissé faire, mais qu’il n’a jamais arnaqué personne, que ses projets foireux – le free jazz, Actuel, les festivals – ont toujours été financé avec son propre blé. Propos confirmé par Mathieu Alterman, aujourd’hui journaliste pour TF1 et Schnock, jadis partenaire de Karakos sur le label Suave au début des années 2000 : « Il a un côté voyou, c’est évident, mais pour moi c’est le mec le moins mytho du métier, c’est le premier qui a compris qu’on pouvait faire du marketing en étant indépendant. Et contrairement à Bizot qui était milliardaire, lui a dû se faire tout seul. »

Comme il l’expliquera fièrement à Musique Info Hebdo en novembre 1997, apparaître comme un vendu du grand commerce international n’a jamais dérangé Karakos « si ça rapporte beaucoup d’argent ». Au début des années 1980, l’homme d’affaires va trouver une autre occasion de faire briller les disques en lançant Celluloid avec un ancien maoïste au look de comptable nommé Gilbert Castro. Miraculeusement revenu de l’enfer après une traversée du désert, Karakos se remet alors en selle au son des rythmes africains croisés au hip-hop, à la funk, au jazz discoïde et post-punk chelou ; en bref, rien de moins qu’une formidable rampe de lancement pour Radio Nova avec à la clef une pelletée de tubes parmi lesquels le Rectangle de Jacno – vendu à 150 000 exemplaires, le Tainted Love de Soft Cell, le Jukebox Baby d’Alan Vega, le Wildstyle de Timezone, les premiers disques de hip-hop d’Afrika Bambaataa, le Futura 2000 avec les Clash et tout un tas de merveilles qu’on peut aujourd’hui redécouvrir sur « Change The Beat », compilation des meilleurs titres du label parue cette année. À chaque fois, des trucs improbables que Karakos transforme en hits depuis New York, préférant produire à la source avec son associé Bill Laswell plutôt que de continuer à importer en France les Throbbing Grisle, Cabaret Voltaire, Joy Division et consorts sans aucun mérite, et surtout sans gloire. Et après tout, peu importe que Martin Meissonnier, ancien partenaire des 80’s et producteur de Fela Kuti et Manu Dibango, affirme « qu’il a parfois eu les yeux plus gros que le ventre en sortant trop de disques en même temps ». Pas grave si pour Alterman, « ses deux grandes erreurs restent d’avoir cru qu’il pouvait faire de l’argent avec la techno et espéré que la world music pourrait séduire d’autres personnes que le touriste qui va au Maroc en vacances ». En toutes circonstances, Karakos sait faire un bras d’honneur aux contradictions. « Mon truc, c’est de déceler le potentiel commercial dans des morceaux sur lesquels personne d’autre que moi n’auraient su miser. » Dans l’industrie du risque l’adage est bien connu : pour faire des tubes, il faut parfois entuber.

Un sing(l)e en été

Fatigué de courir après le succès depuis trente ans déjà, le fieffé marlou va finalement l’accrocher en 1989. Une fois n’est pas coutume, le coup n’est pas accidentel ; il a cette fois été murement réfléchi, savamment orchestré, machiavéliquement produit.

Planté par son associé Bill Laswell reparti jouer de la basse avec tout le gratin, Karakos a mis un terme à l’aventure Celluloïd en 1987. Il ne lui faudra pas longtemps pour flairer un nouveau coup, le plus gros de sa carrière, nommé La Lambada. Si les nombreuses coupures presse évoquent l’indépendance quasi rebelle du bonhomme, l’une d’entre elles, datée au début des années 2000, permet de mieux comprendre comment tout a commencé : « J’habitais New York, j’avais 49 ans et les huissiers devant ma porte. Je voulais un enfant, ma femme m’a suggéré d’abord de faire un tube. J’ai écouté 1000 chansons avant d’entendre ce morceau. » Producteur à la Française, c’est-à-dire davantage businessman que gourou des studios, Jean tombe donc par hasard sur une cassette de musique brésilienne que lui a ramené son associé. Aucun nom marqué dessus, mais la mélodie fait le bruit du tiroir-caisse. Emballé c’est pesé, La Lambada sera enregistrée en une semaine avec cinq des anciens membres du groupe de Toure Kunda et une chanteuse de bossa nova brésilienne. Ce carton international, le Karakos de 2013 en rigole encore. « Quand j’ai découvert le morceau, je me suis tout de suite dit que c’était un truc visuel et que son succès devait passer par la télévision. D’où la nécessité d’un clip au moins aussi fort que la chanson. Du coup on s’est maqué avec TF1 et on a été chercher Orangina qui a raqué pour les spots pub. C’est ça le coup de génie. » L’opération est simple : plus la musique passe la télé, plus Karakos vend de disques, le tout sans mettre la main au portefeuille. Diaboliquement simple.

(C) François Grivelet
(C) François Grivelet

Le hic dans la tactique du vioc, ce qu’il n’a pas anticipé, c’est que s’acoquiner à une Major – pour la première et dernière fois de sa vie – ne sera pas sans conséquences. Matraqué sur toutes les chaines, dans tous les pays, le disque de La Lambada s’écoule rapidement à 6 millions d’exemplaires, rapidement suivi d’un deuxième qui trouve encore 1 million d’acquéreurs. Subitement, l’inventeur du tube de l’été rit jaune. Alors qu’il a confié la distribution à Sony pour le monde entier, la Major trouve le moyen d’être encore plus roublarde que lui ; les droits de plus de 6 millions de disques – compilations et dérivés – ne lui sont pas payés. S’asseoir sur le contentieux ? C’est mal connaître le vieux. « Pendant 30 ans, j’ai investi à fonds perdus. Alors cette histoire de procès, j’en ai fait une question de principe : pour une fois que je fais un tube, je veux chaque centime ! » Le procès avec Sony court depuis 18 ans…

La conclusion de l’histoire, on la retrouve dans une vieille interview. Alors qu’il est accusé d’avoir « emprunté » la Lambada à un certain Ulises Hermosa en rachetant le morceau à un éditeur local peu scrupuleux, Karakos trouve encore le moyen de se défendre bec et ongles face aux accusations : « On était encore sous le choc de la découverte du Sida, les gens ne dansaient plus qu’à trois mètres de distance les uns des autres, on aura au moins servi à remettre un peu de sensualité dans les discothèques. » Et le pire, c’est que c’est vrai. Après ça, Karakos lance en 1994 le label électro Distance qui, paradoxalement, ne la tient pas. Au programme, des compiles de goa qui se vendent à 70 000 exemplaires et environ 200 disques d’artistes – Kings of Tomorrow, Larry Heard, Transwave – qui n’ont pas fait date. Le cœur n’y est plus, le succès non plus.

L’homme qui nous fait aujourd’hui face a toujours fière allure. Au prix de bras de fer répétés et de coups tordus, il a su gagner une indépendance telle que la fantasment tous les petits patrons de PME de l’industrie du cool. « J’ai encore plein de trucs sur le feu… », nous dit-il, au moment de se quitter. Non sans rajouter qu’il bosse encore douze heures par jour, en dilettante.

Photos : François Grivelet

6 commentaires

  1. Bravo pour cet article criant de vérité, le problème avec Jean c’est qu’il savait donner confiance, nous nous sommes croisés à Meaux du temps de BYG, son usine de pressage au milieu de nulle part avait des relents de tontons flingueurs, le label Tapioca dealé avec Paul putti encore un coup foireux où je n’ai jamais vu un centime de royaltie ! mais le plus fumeux fût pour moi les 2 chèques de 100 000F sur la Chemical Bank de New York revenu impayés pour l’enregistrement de Touré Kunda et le gros cafouillage de la Lambada. Les plus gros escrocs sont toujours sympathiques on a du mal a leur en vouloir même si sur le coup ça fait de voir combien on s’est fait baisé ! repose en paix Jean, évite de faire les poches à Saint Pierre !

  2. j’ai tiré/nous avons tirés tout les albums de PÔle sur une table, quai de seine, y’a un moment de ça, pas de courses poursuites…..

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*
*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

partages